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Photo du rédacteurRwano Breizh

Bundesliga - le guide 2024-2025

Dernière mise à jour : 8 oct.

Guide de la saison, présentation des équipes et pronostics


Vendredi soir à 20h30, avec un court déplacement sur la pelouse du Borussia Mönchengladbach, le Bayer Leverkusen champion d’Allemagne en titre a le privilège d’ouvrir le bal des 306 rencontres qui composent la nouvelle saison qui débute. La tradition voulant que le champion en titre joue le match d’ouverture du nouveau championnat.

 

Du champion sortant aux prétendants aux places d’honneur en passant par les équipes du ventre mou et les nouveaux promus, petit revue des équipes au départ de cette soixante et unième saison de Bundesliga.

 

 




Bayer Leverkusen, une équipe à battre

 

Après une saison particulièrement accomplie au niveau du palmarès (Bundesliga, Pokal et record d’invincibilité), le Bayer Leverkusen attaque ce nouvel exercice avec de hautes ambitions à commencer par l’idée de conserver ses titres.


Pour y arriver, le club a d’abord réussi à maintenir Xabi Alonso sur son banc lui qui était dans le viseur de gros calibres prestigieux et argentés (Real Madrid qui en ferait bien le successeur de Don Carlito, Liverpool qui a l’après-Klopp à imaginer et le Bayern Munich qui doit se reconstruire). Le coach espagnol va pouvoir continuer à développer sa philosophie de jeu à partir d’un effectif qu’il connaît parfaitement et qui lui est complètement dévoué.


Car, l’autre tour de force réussi par le Werkself et son dirigeant Simon Rolfes est d’avoir pour le moment conservé les principaux cadres de l’effectif de l’année dernière à l’exception notable de Stanisic prêté et retourné dans son club. Même si une vente devrait intervenir d’ici la fin du mercato, le club ayant lui-même indiqué que c’était une des conditions du modèle économique actuellement à l’œuvre. Ainsi, on imagine bien un défenseur être l’objet de cette transaction qui pourrait intervenir dans les deux semaines à venir : plus que Jonathan Tah annoncé chez le rival munichois, Frimpong qui devait partir, Tapsoba qui dispose d’une offre faramineuse en provenance du Moyen-Orient (on parle d’un salaire annuel de 20M€) ou de Hincapié qui veut partir, c’est Kossonou qui a le profil actuel d’une belle vente.


Côté arrivée, le B04 s’est renforcé avec Belocian (Rennes), Garcia (Girona) et Terrier (Rennes) pour compenser les transferts de Hlozek (Hoffenheim), Azmoun (Al Alhi), Bravo (Udinese) et Pentz (Brondby) ainsi que les retours de prêt (Stanisic, Iglesias).


C’est donc avec presque le même onze de base (à priori une seule nouveauté avec l’apparition en titulaire de Adli juste devant Hofmann) aligné en 3421, une organisation qui a si bien fonctionné la saison dernière, que Xabi Alonso va partir à l’assaut d’une saison où son Leverkusen sera attendu de pieds fermes à chaque rencontre. On les croit capable de finir de nouveau sur le podium et de régaler sur les scènes continentales. Pas forcément dans les mêmes proportions que la saison dernière qui était trop exceptionnelle pour devenir une norme de performance mais suffisamment pour briller à l’image de la Supercoupe d’Allemagne venue remplir l’armoire à trophée la semaine dernière.



Premier match officiel, première victoire et premier trophée, la Supercoupe d'Allemagne.


Outre, une animation qui a été décortiquée par tous les adversaires qui seront bien plus attentifs à neutraliser les forces de cette équipe (son double pivot, son maestro et ses pistons), on s’interroge sur la capacité de Xabi Alonso à reproduire une saison d’un tel calibre.


Le début de saison sera celui des multiples questionnements. Le maître à jouer Wirtz aura-t-il la même vista alors qu’il fera l’objet d’un marquage certainement plus serré, plus physique ? Grimaldo et Frimpong auront-ils toujours les espaces nécessaires pour dynamiter les flancs des adversaires ? Sans compter les doutes entourant la stabilité bien relative d’une équipe très souvent remaniée à force de modifier à chaque fois compositions et animations. A trop manager l’incertitude, les risques de perdre la confiance individuelle engrangée par le joueur et les repères collectifs augmentent. Sans compter que les improbables renversements de situations sportives compromises ne seront pas éternels.

 

L’œil de Rwano


Notre favori. Surtout que ses meilleurs éléments sont restés pour permettre à ce groupe de continuer sur sa folle lancée. Si la campagne européenne va inévitablement puiser des énergies car elle suscite de fortes espérances, tous les postes sont doublés et il n’y a aucune raison objective pour que le mojo de Xabi Alonso ne soit plus là. Un nouveau titre serait un réel exploit. Avant de voir ce groupe se disloquer au prochain mercato estival.


Pronostic 1er

 

 

 

Où s’arrêtera le VfB Stuttgart de Sebastian Hoeneß ?

 

Equipe surprise la saison dernière, le VfB Stuttgart a proposé un jeu collectif attrayant et offensif qui a permis au club de finir à une surprenante et légitime place de dauphin.


Dans le monde carnassier de la Bundesliga, les caïds se sont chargés de rappeler à l’impétrant qu’il pouvait en coûter de s’inviter à la table des gros sans y avoir été expressément invité : en subissant les clauses contractuelles de départ de joueurs cadres, le VfB a certes fait rentrer du cash dans ses fonds de tiroir mais a surtout vu son collectif si prometteur se faire démembrer par la concurrence. Avec cet argent frais auquel il faut ajouter le soutien financier croissant d’actionnaires comme le constructeur automobile Porsche qui appartient au groupe Volkswagen, le club a eu la bonne idée de donner de l’épaisseur à l’effectif mis à disposition d’un Sebastian Hoeneß qui a pourtant perdu gros avec les départs de trois cadres (Guirassy et Anton au BVB, Ito au FCB).


Valeur sûre de la Buli aperçue à Cologne, le revanchard Chabot formera avec Rouault (ex couteau suisse défensif bombardé titulaire) la nouvelle charnière en défense centrale chargée de compenser le départ de l’ex-taulier Anton. Certainement, le chantier le plus audacieux entrepris par Hoeneß qui fait des choix entreprenants et qui nous confortent que son management sera à suivre de près.


Autre grand chantier engagé : reconstruire une doublette offensive efficace chargée de transformer les fulgurances d’un jeu collectif qui avait su séduire. C’est Demirovic après sa belle saison à Augsbourg qui a été choisi pour faire équipe avec Undav définitivement acheté à Brighton. Une association qui pourrait bien fonctionner.


Et comme la direction sportive a de la suite dans les idées, on apprécie particulièrement les recrutements de Hendriks défenseur central appelé à jouer les dépanneurs, le latéral gauche Krätzig pioché dans la pouponnière du Bayern, Keitel au relais du double pivot, Rider pour densifier le milieu de terrain ainsi que Diehl, Woltemade et Touré (presque fait) pour diversifier l’arsenal offensif. Des renforts jeunes qui pourront continuer à se développer dans un club aussi reconnu pour la qualité de sa formation. D’autant que la réserve évolue cette saison en 3.Liga et pourrait le cas échéant pallier à certains besoins immédiats.



Le charme des photos officielles du tout début de saison. Qui est parti mais sur la photo ? Qui est arrivé mais n'est pas sur la photo ?



Si le 442 devrait rester le schéma de référence du VfL, la souplesse et l’adaptabilité tactiques de Hoeness sont un atout supplémentaire pour surprendre les adversaires.

 

Seule ombre au tableau, l’agitation en coulisses reprendre puisque lors de l’assemblée générale de juillet dernier le président Claus Vogt et le vice-président Rainer Adrion ont été révoqués. La prochaine élection aura lieu en 2025.

 

L’œil de Rwano


La saison dernière, le Stuttgart de Hoeneß s’est révélé être une équipe de ballon, pratiquant un jeu chatoyant, offensif et plaisant à suivre. De manière assez incroyable en fait.


Malgré des soubresauts en coulisses, le club souabe semble engagé dans une dynamique sportive des plus intéressantes. Reste maintenant pour celui qui était encore barragiste il y a 15 mois à digérer ce retour express sur le devant de la scène. Bien figurer dans les compétitions disputées et dans le haut du classement, avec par exemple une nouvelle qualification en Coupe d’Europe, sont des objectifs au tableau du club managé par Hoeneß. Une ambition devenue envisageable après qu’un mercato astucieux et malin ait rendu l’effectif cohérent et bien structuré.


Lors de la Supercoupe d’Allemagne perdue aux tirs aux buts, le VfB a donné des gages sur la pertinence des options choisies (et déjà perçues lors d’une préparation très encourageante) et en s’appuyant sur ceux restés au club (on pense ici à Führich, Millot, Stiller), le VfB pourrait bien être de nouveau l’équipe surprise du présent exercice. Ce qui serait alors la confirmation qu’il se passe bien quelque chose de puissant du côté de Stuttgart. Le club et le manager que vous pouvez suivre de près cette saison.


Pronostic 4

 

 

 

Bayern Munich, la réforme ou le déclin

 

Après une saison bien laborieuse (la première bouclée sans aucun titre depuis bien longtemps), le Bayern Munich a fait le choix surprenant de confier son avenir immédiat à Vincent Kompany, pas vraiment emballant à Burnley sauf pour qui aime le style funèbre. Même si le Belge a longtemps côtoyé Guardiola à Man City, on émet ici des doutes sur sa capacité à transcender un club qui a surtout besoin de réformer profondément sa gouvernance. Une des raisons principales pour laquelle le club bavarois a dû essuyer tant de refus dans sa quête d’un nouvel entraîneur. Et une des explications à la baisse de régime d’un club qui doit impérativement se réformer.


Côté effectif, deux départs en défense (De Ligt et Mazraoui, comme pour mieux rejeter une greffe made in Ajax qui n’aura jamais prise du côté de la Säbener Straße), des joueurs en devenir à nouveau prêtés (Sieb, Wanner, Krätzig, Zaragoza) et des arrivées dans toutes les lignes Ito le couteau japonais pris à Stuttgart, Stanisic de retour par la grande porte après un prêt mémorable du côté de Leverkusen, Palhinha le six que Tuchel a réclamé pendant un an, Irankunda le pari australien et Olise qui devrait faire du bien à un collectif finalement assez peu créatif.




Michael Olise, 22 ans, arrive pour 5 ans et un transfert de 60 M€. Mazette !



On s’attend à une saison de transition entre une vieille garde (Neuer, Müller) qui va devoir commencer à lâcher du lest, des supposés leaders absents ou effacés dans le meilleur des cas (Kimmich, déclassé et balloté tantôt latéral tantôt milieu défensif, Goretzka poussé vers la sortie, Davies en fin de contrat et la tête déjà Madrid qui ne veut pas bourse délier, Sané soliste trop individualiste) et l’émergence de nouvelles personnalités du vestiaire (Kane et sa réputation de chat noir, Upamecano qui a perdu de son aura en même temps que sa place de titulaire inamovible ou Gnabry malheureusement trop souvent blessé). Le tout mâtiné à la sauce Hollywood propre à la vie agitée du FCB et on pourrait avoir une nouvelle saison agitée en Bavière.

 

L’œil de Rwano


En Buli, le duo Kane-Musiala apporte presque une quasi-garantie de résultat contre la grande majorité des adversaires rencontrés. Face à une adversité plus relevée, la mise en place d’un milieu de terrain cohérent, complémentaire et performant apparaît indispensable. A Kompany de trouver la bonne alchimie pour fermer le bec des sceptiques dont nous faisons partie.


Difficile d’imaginer le Bayern viser autre chose que le titre, pourtant le nouvel effectif et Kompany ne nous semblent pas fondamentalement supérieurs à l’équipe alignée l’année dernière et à son ex coach. On ne les voit pas forcément reprendre dans l’immédiat le titre perdu. Avec Tuchel à la tête du nouvel effectif, on pense que l’histoire aurait été bien différente…Donc une place sur le podium et un nouveau trophée (la Pokal étant plus accessible qu’une LDC) seraient déjà une saison réussie en Bavière.


Pas forcément convaincu que le board et les supporters munichois aient déjà sincèrement accepté cette nouvelle réalité sportive, celle d’un déclin déjà amorcé. Ce qui pourrait nous offrir encore de jolies secousses. Gagner 11 titres de champion consécutifs était exceptionnel, le retour inexorable au normal ne peut pas être simple.


Le Bayern n’est plus intouchable.


Pronostic 3

 

 

 

RB Leipzig fait tapis sur Xavi Simons

 

Quatrième et resté au pied d’un podium qui était pourtant l’objectif, le RB Leipzig a plutôt bien traversé l’été en parvenant, de haute lutte et moyennant finance, à prolonger le prêt de Xavi Simons d’un an (et sans option d’achat) et à conserver son ravageur duo d’attaque Openda-Sesko (38 buts et 9 passes à eux deux) malgré les nombreuses œillades. Une triple belle opération loin d’être assurée au début de l’été.



Xavi Simons et le storytelling marketé. Ou l'art du placement de produit.


Côté mercato, Olmo a été bien vendu à un Barca à la gestion toujours aussi artistique alors que le RBL a fait venir trois renforts bien ciblés. Dans les cages, Vandevoort arrive de Genk pour challenger un Gulacsi dont le prime est probablement derrière Belgique si pour son retour à la compétition après sa blessure, le Hongrois vieillissant a su régler efficacement la concurrence d’un Blaswich depuis parti en prêt chez les cousins autrichiens du RB Salzbourg chercher du temps de jeu. Ouédraogo, la pépite allemande de 2.Bundesliga formée à Schalke 04, a choisi le savoir-faire saxon en matière d’éclosion de talent pour découvrir la Buli et c’est plutôt malin car le milieu de terrain est le secteur de jeu où la hiérarchie n’est clairement pas établie. Enfin, Susa arrivé lui aussi de Belgique devrait occuper le poste offensif côté droit, dorénavant vacant avec le départ de Olmo.


L’entraîneur Rose pourra donc compter sur la stabilité d’un effectif qui se connaît bien et qui n’a pas donné l’impression la saison dernière d’avoir atteint son plafond de verre. Loin de là même. La régularité sera son principal axe d’amélioration pour remonter sur le podium et poursuivre la folle ascension d’un club boosté par les moyens financiers conséquents déployés depuis l’arrivée aux manettes des tenants d’une boisson énergisante à la stratégie mondiale.

 

L’œil de Rwano


Le RBL devrait compter parmi les équipes capables de jouer les premiers rôles en Bundesliga. Son onze apparaît compétitif et son groupe suffisamment jeune pour avoir un vrai potentiel de développement à exploiter. A l’image de son leader Xavi Simons qui s’est vu confier les clefs du bolide estampillé Red Bull, une sacrée responsabilité pour le Batave de 21 ans. On regrettera presque l’absence d’un briscard dans l’animation offensive pour vraiment s’afficher comme un prétendant incontournable au podium. En tout cas, ils seront là. Mais à quelle place ?


A Marco Rose de faire passer un cap à certains éléments pour franchir le pallier qui sépare Leipzig d’un possible champion d’Allemagne. Et là, on a un doute. Surtout si Xavi Simons connaissait un coup de moins bien, ce qui reste possible pour un jeune joueur, doué certes mais encore perfectible, dans une saison aussi longue. Comme une odeur de pari (SG).


Pronostic 5

 

 

 

BVB Dortmund, dans la ligne de mire

 

Finaliste de la Ligue des Champions et cinquième de Bundesliga, le BVB Dortmund a décidé de tourner la page Terzic et de commencer un nouveau cycle avec l’ancienne gloire maison Nuri Sahin comme nouvel entraîneur. Le club a aussi décidé de faire le ménage chez les joueurs : exit Reus, Hummels, Wolf et autre Füllkrug. Avec le départ des deux premiers, c’est assurément la fin d’une époque chez les Marsupiaux et l’ouverture d’un nouveau chapitre.


Pour retrouver des couleurs, le club qui a annoncé des résultats financiers excellents a réalisé un recrutement XXL avec les arrivées de Yan Couto latéral droit brésilien vu à Gérone, de Anton comme défenseur central de référence, du trop sous-estimé Groß pour son expérience de Premier League et celle d’un duo d’attaque Guirassy-Beier qui devrait faire mal. Soit autant de titulaires potentiels.


Difficile d’avancer actuellement l’animation de ce BVB car Sahin n’a pas encore eu tout son effectif à disposition. Si le 4231 a été privilégié en début de préparation (avec beaucoup de joueurs de la réserve et de revenants alignés), la tendance actuelle penche pour un 352 ou 3421 avec un poste de piston gauche restant à pourvoir (Guittens, Adeyemi voir Malen). Une défense centrale à trois éléments semblant être aussi l’option du début de saison pour redonner une certaine assise défensive à cette équipe.



Sabitzer et Brandt savent déjà que cette saison ils vont se régaler.


Seule fausse note à souligner pendant cet été des plus actifs, le cas Sven Mislintat. Revenu à la direction sportive lors d’une réorganisation générale et dont Lars Ricken nouveau directeur sportif est le grand vainqueur, l’ex de l’Ajax et du VfB (cf Guirassy et Anton, sa spéciale consistant à aller chercher dans ses ex-clubs des joueurs qu’il a déjà lui-même recruté, CQFD) a empiété sur le périmètre de ses collègues (ici Kehl et Sahin en l’occurrence) et créé suffisamment de tumultes pour être déjà borduré.

 

L’œil de Rwano


Sur le papier, l’effectif construit est alléchant avec de jeunes talents, des internationaux expérimentés et une vraie profondeur dans chaque ligne. De quoi répondre positivement aux ambitions fortes de ce club au soutien populaire indéfectible. La nouvelle direction veut gagner immédiatement quelque chose et ne peut concevoir une nouvelle saison sans titre, qui serait la quatrième consécutive : un trophée est donc exigé.


Reste à Sahin à imprimer une identité de jeu. Cela devrait demander quelques semaines où il faut espérer que le BVB ne perde pas trop de points à l’allumage.

Taillé pour jouer les premiers rôles, on imagine bien Dortmund comme un sérieux candidat au podium. Tout en gardant le titre en ligne de mire.


Pronostic 2

 

 

 

Eintracht Francfort met la pression

 

En finissant sixième mais à 16 points du cinquième, l’Eintracht Francfort est à sa place : premier de la meute des poursuivants mais encore beaucoup trop loin des meilleurs.


Longtemps tancé pour des résultats en demi-teinte avec les aspirations débordantes du directeur sportif Krösche, Toppmöller s’est vu confirmer une seconde saison en tant que coach du SGE. Pour le moment.


Rayon départ, un transfert d’importance (Pacho au PSG pour 40 M€), trois joueurs envoyés en prêt (Ngankam, Smolcic, Aaronson) et la fin de carrière de Hasebe alors qu’au rayon arrivée, les défenseurs Kristensen, Brown, Amenda et Theate, les milieux Lisztes et Højlund ainsi que la pépite Uzun renforcent un groupe étoffé et jeune. Si Toppmöller a souvent évolué pour sa première saison à la tête de Francfort avec une défense à trois centraux, il pourrait privilégier un 442 ou un 433 permettant d’associer un milieu de terrain à fière allure avec Skhiri, Uzun, Chaïbi et Larsson ou Götze. Une flexibilité intéressante et qualitative qui place quasi immédiatement l’Eintracht dans la catégorie des outsiders. Même si boxer au-dessus s’annonce beaucoup plus compliqué en l’état.



A Francfort, on parie sur un mix entre jeunesse et expérience, à l'image d'un milieu de terrain prêt à rouler sur la concurrence.


 

L’œil de Rwano


Souvent placé au général, l’Eintracht Francfort aspire maintenant à rentrer dans le top 5. En constituant un effectif relativement jeune et encadré de quelques joueurs expérimentés (Trapp, Koch, Skhiri, Götze), le club s’est engagé dans une voie qui pourrait s’avérer payante dans quelques saisons à la condition expresse de ne pas vendre ses éléments les plus prometteurs.


Si le milieu de terrain paraît des plus consistants et devrait assurer une supériorité technique appréciable et souvent décisive, la qualité de son attaque questionne autant que celle de sa défense. Et pourtant, il faudra que le duo Marmoush-Ekitiké (et son joker Matanovic) surperforme pour que Francfort s’invite dans le haut du panier. Pas gagné cette histoire, et encore moins pour Toppmöller qui est déjà mis sous pression par sa direction performer, alors qu’en fait, c’est juste que l’Eintracht Francfort n’a juste pas encore les moyens sportifs de ses grandes ambitions.


Pronostic 6

 

 

 

TSG Hoffenheim cherche sa ligne directrice

 

Après une saison 2022-2023 difficile, Hoffenheim s’est remis la tête à l’endroit et a bouclé la dernière saison à une septième place plus en conformité avec les ambitions du TSG qui retrouve la Coupe d’Europe avec une participation à la prochaine Ligue Europa.


Le mercato a vu le jeune Beier devenu néo-international partir contre une belle enveloppe alors que le prêté Weghorst est reparti à Burnley et les fins de contrat de Brooks, Adams et Skov. Pour le moment, seules deux arrivées sont enregistrées mais deux très beaux coups : Prass venu boucler le couloir gauche (excellent choix que ce jeune autrichien promis à un bel avenir) et Hlozek arrivé de Leverkusen pour passer de l’ombre à la lumière. Avec la blessure au genou de Kabak, un défenseur central est recherché : Solet (genou) et Bella-Kotchap (problèmes cardiaques) ont échoué tous les deux à la visite médicale. Alvec a vente de Beier couplée aux blessures de Kabak et Bebou, Hoffenheim devrait animer la fin du mercato.


Pour animer son 3412 préférentiel, le coach américain Matarazzo qui a une défense centrale à reconstruire a décidé de faire descendre d’un cran Stach qui devrait donc jouer dans l’axe de la défense et de replacer Grillitsch au milieu de terrain qui sera le point fort de cette formation.


Si l’effectif est composé de joueurs fiables dans chaque ligne (Baumann dans les cages, Kaderabek couloir droit, Prömel, Stach et Grillitsch au milieu et l’artiste Kramaric devant), il manque toutefois de profondeur en l’état actuel. On peut penser que le centre de formation dont la qualité n’est plus à prouver devrait fournir quelques espoirs à découvrir à l’occasion d’une campagne européenne de Ligue Europa ou à redécouvrir pour certains déjà vus l’année dernière. On citera le défenseur Drexler, les milieux Bischof, Tohumcu, Micheler et Damar ainsi que l’attaquant Moerstedt.


De manière surprenante car sans signe avant-coureur, le club traverse une période de turbulences prononcées depuis que Alexander Rosen directeur sportif, Bastian Hubner directeur technique et Pirmin Schwegler, qui était à la tête du football professionnel, ont cessé leur collaboration. Pour continuer la gestion des affaires sportives, c’est Frank Kramer le responsable de l’Académie qui gère l’intérim.


Et comme Matarazzo, déjà critiqué par l’environnement local, semblait vouloir devenir le nouveau sélectionneur des USA lors du prochain Mondial qui se disputera aux Amériques, les rumeurs d’un changement d’entraîneur ont refait surface avec Demichelis libre et Eichner de Karlrsruhe et qui sera disponible la saison prochaine (et que l’on voit bien signer au TSG). C’est un donc entraîneur fragilisé qui va entamer ce nouveau championnat.

 


Andrej Kramaric dans ses oeuvres.


L’œil de Rwano


Drôle d’idée que de saborder sa direction sportive juste avant le mercato alors que les besoins de renfort sont criants. Une initiative qui pourrait coûter chère en fin de saison, au moment de faire les comptes.


Car concilier les obligations domestiques avec les aventures européennes pourrait s’avérer compliqué pour un effectif pas vraiment taillé pour jouer simultanément sur tous les tableaux. Et Matarazzo régulièrement décrié n’en sera pas l’unique responsable mais en sera assurément le principal fusible.

Heureusement, l’alliage proposé entre joueurs expérimentés, jeunes prometteurs et espoirs permet d’aligner un onze cohérent et compétitif. En espérant que les blessures épargnent un groupe un peu court, sinon la saison pourrait être longue du côté de Sinsheim.


Si le TSG reste un club formateur à suivre, il est aussi le club actuel d’un de nos chouchous, l’excellent Andrej Kramaric. Fin et mésestimé, le Croate est un joueur rare, capable de faire basculer un match sur un éclair de génie, sur un coup de patte. Avec les années, l’avant-centre de métier recule de plus en plus en dix tout en restant décisif. La marque des grands. Il faut profiter des dernières représentations de l’artiste avant que ne tombe définitivement le rideau.


Pronostic 7

 

 

 

Heidenheim, la saison de tous les dangers

 

Epatant promu qui découvrait la Bundesliga pour la première fois de son histoire, le petit poucet Heidenheim a fait une saison exceptionnelle en finissant à la huitième place, un rang qui offre une participation aux épreuves de qualification à la Ligue Europa Conference.


Revers de la médaille de cette réussite inattendue, Heidenheim s’est fait dépouiller de ses meilleurs joueurs et notamment de son trio offensif qui a performé (30 buts, 18 passes). Si Dinkçi prêté par le Werder Brême est parti ailleurs sans surprise (à Fribourg finalement), les départs de Beste (Benfica) et Kleindienst (Mönchengladbach) sont peut-être plus durs à digérer pour un club certainement pas préparé à devoir recomposer toute sa ligne offensive au cours d’une intersaison. Le milieu Sessa également parti au Hertha BSC, le mercato a prioritairement été axé sur le secteur offensif : Honsak (Darmstadt, il a réussi quelques prestations de qualité dans une équipe qui ne tournait pas), Kaufmann (Union Berlin, avant-centre qui pourrait surprendre), Conteh (Paderborn, ailier de la 2.Buli qui mérite sa chance au-dessus), Breunig (avant-centre venu de Fribourg II et auteur d’un triplé en Pokal) et Scienza (meilleur joueur de 3Liga avec Ulm) ont été recrutés. Et surtout, Heidenheim récupère en prêt l’excellent Paul Wanner, un dix gaucher qui appartient au Bayern et qui pue le football. Après la découverte de la 2Buli du côté de Elversberg la saison dernière (6 buts, 3 passes), il vient pour se frotter à la Bundesliga et à la Ligue Europa. Il a 18 ans, attention talent.




Sirlord Conteh débarque en Buli. Surnom ? Seedy.



 

L’œil de Rwano


Souvent difficile, la seconde saison est régulièrement annoncée comme étant celle de tous les dangers et du côté de Heidenheim, on doit aujourd’hui le penser. Si Frank Schmidt doit apprécier d’avoir conservé tout son bloc défensif, il va devoir recomposer très rapidement une organisation offensive qui tienne la route.


Avec un mercato principalement constitué de talents évoluant dans les divisions inférieures, on a envie de croire que Heidenheim a les moyens de se maintenir en Bundesliga. Le hic, c’est la Coupe d’Europe. Une compétition qui pourrait laisser des traces que l’on espère délébiles. Et à courir deux lièvres à la fois, le risque de chute n’en est que plus grand. Conclusion ?


Heidenheim va devoir lutter pour éviter la relégation.


Pronostic 16

 

 

 

Werder Brême, entre rêve et cauchemar

 

Longtemps dans le coup pour une éventuelle qualification à une Coupe d’Europe, le Werder Brême est venu s’échouer à la neuvième place, en ne laissant filer son rêve continental que pour une différence de buts défavorable d’un seul but d’écart…Une saison toutefois satisfaisante pour un club qui avait fini à la treizième place lors de l’exercice précédent.


Cette année encore, le maintien doit être la première préoccupation d’une institution qui connaît un changement de personnel dans sa direction puisque Peter Niemeyer arrive de Preußen Münsteren et succédera cet été au poste actuel de Clemens Fritz qui devient directeur général.


Si Woltemade et Dinkçi ont préféré partir alors que Kownacki a été prêté, Grüll et Topp sont deux attaquants venus pour marquer des buts. Ducksch est pour le moment toujours membre de l’effectif, sans qu’un départ dans la dernière droite du mercato ne soit vraiment pas à exclure. C’est donc malgré tout un effectif relativement stable que le coach Ole Werner va retrouver. Avec le 3421 comme structure de base.


Si les automatismes d’un collectif qui se connaît déjà devraient être un véritable atout pour dribbler un calendrier compliqué lors des premières journées, les mauvais résultats enregistrés pendant la préparation sont venus assombrir le ciel au-dessus de la Weser.




La touche longue façon Werder sera à surveiller.


 

L’œil de Rwano


Le Werder Brême est comme prisonnier de son glorieux passé. Cette année encore, les supporters et les dirigeants attendent beaucoup de cette équipe, au point d’exercer de trop fortes pressions pour un effectif de milieu de tableau.

Alors qu’il fait avec les moyens du bord (peu de joueurs rapides, pas d’ailier…), Werner est critiqué autant pour ses résultats que pour le style de jeu proposé. Et, nous ne sommes qu’au mois d’août.


Si le meilleur joueur, Ducksch, a clairement exprimé ses envies de départ, on ne voit toujours pas de renfort de poids arriver. Les efforts financiers ont été faits sur les prolongations de contrat (Weiser, Zetterer) : les contours de l’effectif actuel inquiètent, y compris les joueurs qui s’en épanchent dans la presse.


Pourtant, grisés par leur dernière saison, les responsables évoquent une possible qualification pour la Coupe d’Europe comme éventuel objectif. Manque de lucidité, aveuglément ou au contraire perception visionnaire de la réalité et remarquable sens de l’anticipation, la boussole stratégique du Werder ne fait pas dans la demi-mesure. Le réveil pourrait être brutal au contact de la réalité du terrain.

 

Pronostic 13

 

 

 

Fribourg, la vie sans Streich

 

Pour la dernière saison de Christian Streich à la tête de l’équipe, Fribourg a fini à la dixième place, bien loin d’une qualification européenne.


Pour assurer la succession du Sorcier de la Forêt Noire, c’est Julian Schuster (un produit maison, ex capitaine, entraîneur en jeunes) qui va s’asseoir sur le banc. Pour le moment, il n’y a pas eu beaucoup de mutations au sein de l’effectif : Osterhage remplace Keitel poste pour poste, Dinkçi arrive devant alors que le défenseur Keven Schlottrebeck part définitivement. Sildillia attiré par l’OM et Sallai qui a un bon de sortie pourraient partir.



A priori, Julian Schuster a plutôt l'air content d'être là...


A y regarder de plus près, ce ne sera pas si simple. Atubolu n’est pas encore le rempart tant espéré même si sa saison est des plus respectables pour un bizuth. La défense est vieillissante et ne connaît pas beaucoup de renouvellement depuis deux ans. La hiérarchie du milieu de terrain semble plus qu’incertaine et reste ouverte à une cohorte de neuf joueurs au niveau homogène. Et l’attaque qui met en concurrence 4 joueurs pour 2 places. D’ailleurs, Adamu qui est le transfert le plus onéreux réalisé jusqu’à présent par le club et qui s’est complètement crashé l’an passé dans les grandes largeurs en a plus montré en préparation et en Pokal que sur toute la saison dernière. Il pourrait bien être la meilleure recrue de la saison.

 

L’œil de Rwano


Gérer la saison de Fribourg après le monument Streich ne peut pas être facile. Inévitablement.

A la tête d’un effectif tout doucement vieillissant, on imagine bien que l’objectif premier pour Schuster est de renouveler le bail du SCF en Bundesliga, le reste étant du bonus.

Les joueurs d’expérience qui peuplent le groupe et les quelques espoirs que l’on y trouve également ont largement les moyens de se maintenir sans problème. Retrouver l’Europe sera une toute autre affaire.


Pronostic 9

 

 

 

Augsbourg en travaux

 

A la suite d’un changement opportun d’entraîneur, Augsbourg a assuré tranquillement son maintien en finissant la saison dernière en milieu de tableau à la onzième place.


Et là où on pouvait espérer une certaine continuité sportive, c’est au contraire la grande agitation du côté de l’intersaison de Függerstadt avec le renouvellement de près de la moitié de l’équipe.


Après sa très belle saison, le capitaine et buteur Demirovic est parti tout comme Koubek, Iago, Michel et Beljo. Et ce n’est probablement pas fini puisque Uduokhai et Vargas pourraient à leur tour quitter le club alors qu’Engels est fortement courtisé par les Ecossais du Celtic Glasgow.


Pour le coach Thorup, c’est tout une équipe à reconstruire. Et à priori, on se dirige vers un 4312 comme organisation de référence. Chez les gardiens, Labrovic arrive pour challenger Dahmen jugé perfectible. La défense est presque totalement recomposée avec trois nouveaux défenseurs pour une ligne de quatre : les latéraux Giannoulis et Wolf ainsi que le défenseur central Keven Schlotterbeck rejoignent Gouweleeuw qui fait office de taulier. Le milieu est la seule ligne à rester stable alors que devant, Tietz qui a l’avantage de l’antériorité Essende et Mounié sont trois pour deux places.

 



La frappasse façon Függer, ici Yusuf Kabadayi.



L’œil de Rwano


Thorup a fait une arrivée remarquée en Bundesliga car il a su rapidement redonner de la consistance à une équipe d’Augsbourg qui semblait perdue. Et l’entraîneur danois a de nouveau devant lui un sacré challenge à relever. A commencer par celui de construire une formation compétitive alors que profondément renouvelée suite à ce mercato estival.


Les nombreux mouvements contraints font qu’il est bien délicat pour le moment de jauger cette équipe. L’objectif premier sera bien entendu d’assurer le maintien le plus tôt possible. L’effectif semble un peu léger devant pour offrir des garanties offensives minimales. Le manque d’ailiers limitant les options tactiques disponibles.


Autant d’éléments qui empêchent d’envisager beaucoup mieux que le simple ventre mou du championnat.


Pronostic 11

 

 

 

VfL Wolfsbourg avance à pas de loup

 

Après un dernier exercice quelque peu compliqué en Basse-Saxe entre la déception d’une triste douzième place et le limogeage de Kovac, Wolfsbourg repart avec le plein de bonnes intentions pour retrouver un rang plus conforme à ses ambitions.


Arrivé en cours de saison pour assurer le maintien, on attend maintenant de Ralph Hasenhüttl qu’il pose sa griffe sur un club qui dispose de moyens financiers plutôt confortables. Or, le mercato n’a pas été aussi animé qu’initialement envisagé. Dans le 352 projeté avec des joueurs de côté en faux pieds (Kaminski, Paredes, Maehle et Baku) et Majer enfin recentré, seuls Grabara dans les cages et Amoura (qui est pour le moment blessé) en deuxième attaquant sont les recrues avec un profil de titulaire. Même si Koulierakis pourrait intégrer assez rapidement la rotation de la défense centrale, surtout si Lacroix finit par partir (on parle de Crystal Palace en cas de départ de Guéhi à Newcastle).


Et comme Hasenhüttl aime lancer la jeunesse, on pourrait aussi assister à l’éclosion du défenseur Odogu ou du créatif Bröger.

 


David Odogu, défenseur central de 18 ans. A signé pro.


L’œil de Rwano


Pas de grands bouleversements en vue à Wolfsbourg. On retrouve toujours quelques  joueurs de qualité (Lacroix, Maehle, Majer, Arnold, Wimmer, Wind, Amoura) dans un effectif qui sait aussi faire de la place à de plus jeunes éléments. Si Hasenhüttl mérite d’avoir sa chance pour structurer et développer ce groupe, la défense ne nous emballe pas vraiment. Et sans défense, c’est juste impossible d’envisager sérieusement une suite heureuse des évènements. En espérant que le mercato vienne corriger ce constat.


Un maintien relativement serein et une place dans le haut du ventre mou du classement sont dans le domaine du plus que probable pour des Loups que personne n’attend. Et attention au calendrier ardu du début de saison qui pourrait installer d’entrée une mauvaise ambiance.


Pronostic 10

 

 

 

Mayence 05 au rebond

 

Arrivé en court de saison pour une opération sauvetage qui n’avait rien d’évident, Bo Henriksen a réussi son pari en maintenant Mayence à une improbable treizième place, à 2 points du barragiste.


Si l’objectif premier sera donc de se maintenir sans stress, on peut aussi facilement imaginer que le l'entraîneur danois voudra aussi capitaliser sur à un rush final de toute beauté (5v, 4n) où son équipe avait pris la mesure de la concurrence.


Des départs importants : ceux prévus comme Barreiro milieu en fin de contrat et van den Berg défenseur central prêté et celui moins attendu mais peu surprenant vu la qualité de Gruda, parti exploser à Brighton. Qui sont compensées par quelques arrivées : celle du défenseur Veratschnig, du japonais Sano (pas très discrète au regard de ses démêlés judiciaires), des milieux Nebel (de retour d’un prêt concluant à Karlsruhe) et Sieb (en prêt du Bayern). Le mercato n’est pas fini puisque si Da Costa, Richter et Barkok ont des bons de sortie, Caci, Krauss et Fernandes ont des courtisans : l’effectif est donc encore appelé à bouger d’ici la fin du mois.


En difficulté l’année dernière sur sa capacité à scorer, le nouveau 343 mis en place sera très dépendant des performances créatrices d’un Amiri à qui les clefs du camion ont été confiées et de l’efficacité offensive d’un Burkardt qui semble retrouvé. Moins attendus, les polyvalents Nebel et Lee seront aussi à surveiller.

A noter que pour raisons personnelles, Martin Schmidt s’est mis en retrait en abandonnant sa fonction de directeur sportif. Il reste toutefois dans le giron du club. Un homme important dans la stabilité pratiquée par les Mainzers ces dernières années.





Mayence est prêt et déterminé. Vous êtes prévenu.



 

L’œil de Rwano


Apprécié pour sa culture formatrice, son goût des entraineurs audacieux et son excellente école de football, Mayence est un club qui ne laisse pas indifférent.


En recrutant un nouveau défenseur central taille patron parce que sa défense nous questionne quand même, ce M05 devrait naviguer sans trop de remous dans les eaux tumultueuses de ce championnat de Bundesliga.


Pour aller plus haut que le simple maintien, il faudra que le collectif et ses individualités se surpassent.


Pronostic 12

 

 

 

Borussia Mönchengladbach saura-t-il galoper ?

 

Pâle quatorzième, le Borussia Mönchengladbach a encore enregistré une saison décevante (deux fois dixième et huitième sur les quatre derniers exercices).


Alors que leur effectif compte de nombreux éléments de qualité (Itakura, Weigl, Reitz, Koné, Honorat, Plea), les Fohlen ont proposé un jeu insipide et déprimant. Malgré des finances toujours limitées, le club sous la houlette de Roland Virkus a fait un mercato intéressant en faisant venir trois éléments très expérimentés et capables d’apporter du leadership : les milieux Stöger et Sander ainsi que l’attaquant Kleindienst. Un recrutement qui augmente singulièrement le potentiel but de l’effectif sur coup de pied arrêté et jeu aérien.


Sur le papier, le 4231 des Poulains semble capable de beaux galops. Le hic, c’est qu’on est assez peu convaincu par son cocher Gerardo Seoane, le coach suisse dont on goûte assez peu les choix. De sa gestion de Neuhaus, Kramer (depuis parti) ou de son utilisation artistique de Reitz en passant par son interventionnisme dans la composition du conseil d’équipe. Surtout, on ne le croit pas capable de transfigurer ces Poulains en étalon.


Les supporters toujours aussi nombreux et dont l’engouement populaire ne se dément pas sont toujours aussi inquiétés par le jeu proposé par leur équipe. Et comme dans le même temps l’instabilité chronique constatée dans les postes stratégiques de la direction du club continue (son directeur Stephan Schippers ayant démissionné cet été), les attentes qui pèsent sur le Borussia sont définitivement toujours aussi fortes.



A Gladbach, tout est bon pour retrouver le haut du tableau.

 

L’œil de Rwano


Forcément titillé par un passé plus glorieux, Mönchengladbach ne peut se contenter de végéter au milieu de tableau et a envie de regarder vers le haut. Et certainement, dans ses rêves les plus fous, de retrouver l’Europe.


Si l’effectif n’est pas très profond, il nous paraît très homogène et pourrait permettre de concerner un maximum de joueurs tout au long de la saison. Surtout que le bon recrutement effectué et les jeunes pousses qui tapent à la fenêtre sont de bons signaux. Sous pression par sa direction qui lui demande un bon départ, le coach Seoane déjà contesté n’a pas le droit à l’erreur : avec Leverkusen et Stuttgart au menu des trois premiers matchs, on tient là le favori pour la première valse des bancs.


Malgré tout, on a envie d’une folle chevauchée aux côtés de ces Poulains aux penchants offensifs. La première partie de tableau semble un objectif raisonnable pour un effectif avec encore un potentiel collectif à développer.


Pronostic 8

 

 

 

Union Berlin, retour sur terre

 

Après un exercice cauchemardesque achevé à une quinzième place, le même nombre de points que le seizième barragiste et surtout avec un maintien arraché de justesse, l’Union Berlin aspire juste à vivre une nouvelle saison beaucoup plus tranquille. Bien loin du spectre de la relégation ou de l’effervescence accompagnant la réception du Real Madrid dans le cadre de la Ligue des Champions.


Après l’erreur de casting Bjelica pour prendre la suite de Fischer sur le banc, c’est Bo Svensson qui a été nommé entraîneur cet été. Pour mettre en place son 3421, le danois peut s’appuyer sur un effectif dont les caractéristiques et la mentalité correspondent à ce qu’il souhaite mettre en place.


Pour le moment, le mercato berlinois se borne à l’arrivée de Querfeld prometteur défenseur central autrichien, Rothe latéral gauche volant à Kiel, Benes milieu performant vu au HSV et au retour de prêt de Siebatcheu. Par contre, des mouvements à venir pourraient encore impacter la défense : Gosens, Leite et Doekhi alimentent régulièrement les gazettes transfert. Et forcément, Svensson aimerait les conserver...


On a du mal à envisager Hollerbach, Vertesen, Siebatcheu et Volland comme une attaque de foudres de guerres. Une erreur d’appréciation, j’espère.

 



David Preu, attaquant berlinois qui sait jouer au football. Ailier faux pied, c'est un droitier que l'on croise côté gauche.




L’œil de Rwano


Le FC Union Berlin a fait un très bon choix en nommant Svensson sur son banc. Avec le matériel à sa disposition, cet entraîneur donnera une assise défensive robuste au FC Union Berlin. Suffisamment pour s’éviter les frayeurs de la bataille pour le maintien.


Par contre, l’effectif offensif à sa disposition ne paraît pas suffisant pour produire un football plaisant. Et c’est dommage car l’équipe pourrait, à condition d’être renforcée devant, prétendre jouer les trouble-fêtes. Comme à ses plus belles années.


Sans mouvement supplémentaire, les Berlinois finiront en milieu de tableau. Dans le meilleur des cas.


Pronostic 15

 

 

 

VfL Bochum, stop ou encore ?

 

Bochum s’est maintenu en Bundesliga au bout du bout après une victoire aux tirs aux buts lors de barrages dantesques contre le Fortuna Düsseldorf. Que le coup est passé près ! Un véritable coup de semonce pour le club de la Ruhr.


La nouvelle saison qui commence s’annonce bien délicate. Déjà, Stöger son leader de jeu est parti, son meilleur défenseur Bernardo est sollicité de toute part (et devrait probablement partir) alors que Losilla son vaillant capitaine courage prend une année de plus au compteur (38 ans) avec un probable déclassement dans la hiérarchie des milieux centraux. Et puis, Asano et Osterhage ont eux aussi quitté le navire sans compter que le gardien Riemann s’est offert une dernière sortie aussi moche que définitive qui n’a pas fini de provoquer des secousses internes (élément de clivage au sein du groupe partagé entre soutien et indifférence puis nouveauté avec une action juridique contre le club depuis qu’il est évincé du groupe professionnel).


Le nouveau coach Peter Zeidler souhaite mettre en place un 442 diamant faisant la part belle aux transitions et compte sur ses recrues pour y parvenir : Drewes sera le nouveau portier, Sissoko prendra la place de milieu défensif central, de Wit le milieu droit et Boadu une des deux places d’attaquant. Le Hollandais De Wit est appelé à prendre la succession de Stöger, ce qui ne sera pas simple surtout s’il est exilé côté droit (comme parfois à Alkmaar) alors que son poste de prédilection est en dix derrière l’attaquant.




Prêté par l'OGC Nice, l'attaquant Aliou Cissé s'essaie à la frappasse.




L’œil de Rwano


L’élimination en Pokal à Regensbourg (1-0) est venue confirmer l’idée d’une saison compliquée du côté de la Castroper Straße.


Pour obtenir un nouveau maintien, ce groupe va devoir se faire violence et surperformer en quasi permanence. L’équipe semble un ton en dessous de la concurrence : c’est pourquoi, il va falloir être au top tout en comptant sur des faux-pas des adversaires directs.


Trois ans que le club arrive à ce tour de force, la passe de quatre ? On l’espère tant le VfL fait partie de nos préférés.


Pronostic 17

 

 

 

Sankt Pauli, paré pour l’abordage

 

Champion de 2.Bundesliga, Sankt Pauli retrouve la Bundesliga pour la première fois depuis 13 ans. As du merchandising contestataire (eh oui, ça existe…dingue, non ?), les Pirates qui se veulent politiquement très ancrés à gauche ont fait la nique au voisin du HSV comme premier club hambourgeois retrouvant les paillettes et l’exposition de la Bundesliga.


Perdant Fabian Hürzeler son entraîneur de 31 ans débauché par Brighton pour 7,5 M€ (ce qui en fait le plus gros transfert de l’histoire du club, joueurs compris), le club a fait appel à Alexander Blessin, auréolé d’un bon passage à l’Union Saint-Gilloise (Coupe de Belgique) après avoir navigué notamment au Genoa et dans les équipes jeunes du RBL, pour reprendre le flambeau du football d’attaque.

Autre départ conséquent, celui de Hartel qui a régné sur la 2.Buli la saison dernière en tant que meilleur joueur et parti à la conquête de l’Amérique. Et comme l’autre milieu central titulaire Kemlein prêté est reparti, St Pauli est allé chercher à Fribourg en prêt le jeune Wagner. Stevens latéral droit et Guilavogui l’attaquant complètent les arrivées.


La défense sera la même que celle qui a fini meilleure défense de seconde division, le milieu de terrain composé du capitaine Irvine, Metcalfe et de Wagner (excellent à Greuther Würth) va devoir assurer vu le style de jeu prôné alors que la concurrence fera rage en attaque même si Eggestein part avec une légère avance pour occuper un des deux postes. C’est donc un effectif plutôt stable qui s’avance pour aller chercher le maintien.

 


Millerntor Stadion.



L’œil de Rwano


On ne cache pas notre joie de voir de nouveau les cadors de Bundesliga fouler la pelouse incandescente du Millerntor Stadion.


Dans ses intentions ultra-offensives de jeu (avec une préférence pour une défense à trois et des animations variables en 352, 3421 ou 343), Blessin apparaît comme une excellente pioche pour le banc du Sankt Pauli. Un contre pressing permanent, un rythme élevé et une intensité de chaque instant sont les lignes directrices du plan de jeu projeté et devraient faire des dégâts chez plus d’un adversaire.


Promus et portés par des directives offensives, ces Pirates-là, ambitieux comme on aime, ont les moyens d’accoster en milieu de tableau.


Pronostic 14

 

 

 

Holstein Kiel, la classe découverte

 

Promu presque par surprise, Holstein Kiel va découvrir la Bundesliga pour la première fois de son histoire. Sans son capitaine Sander débauché et du piston gauche Rothe en fin de prêt, deux éléments importants dans le jeu des Cigognes.


Les arrivées qui proviennent essentiellement des divisions inférieures concernent surtout les joueurs de rotation à l’exception de Puchacz qui occupera le flanc gauche et du duo Knudsen-Gigovic qui postulera pour une place à pourvoir au milieu de terrain.


Heureusement, le coach Rapp arrivé en 2021 et son staff restent aux manettes d’un effectif homogène et rompu aux principes du 352 (ou 343 selon). La cohésion et les automatismes d’un groupe qui a finalement peu bougé seront les atouts principaux d’un petit poucet aux chances limitées de survie.


Cette promotion qui vient valider la qualité du travail entrepris depuis plusieurs années légitime encore un peu plus les travaux de rénovation du stade qui sont planifiés à horizon 2025. C’est un club qui avance.

 


Shuto Machino et Holstein Kiel vont découvrir la Bundesliga.


L’œil de Rwano


Parce que Rapp a su donner un cadre précis et efficace à son équipe, Holstein Kiel partira au combat avec des certitudes et des convictions. Habitués à jouer ensemble, de nombreux joueurs vont découvrir un niveau qu’il va falloir apprivoiser le plus rapidement possible. Ce qui reste une inconnue de taille.


Si le choix d’une certaine continuité est une option pertinente pour tenter de se maintenir, la question de la solidité défensive et de l’efficacité offensive conditionneront la viabilité de ce choix stratégique. Kiel n’a rien à perdre et tout à gagner.


Pronostic 18

 

 

 

 

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