1. FC Köln
Relégué de Bundesliga et encore interdit de recrutement jusqu’au 1er janvier prochain, Cologne s’apprête à vivre une saison compliquée à l’étage inférieur. De celle qui marque un club.
En finissant avant-dernier (27 points à 6 points du barragiste avec un pauvre bilan de 5v, 12n, 17), le FC Cologne a logiquement mis fin à une triste saison où même le changement d’entraîneur (Timo Schultz remplaçant Steffen Baumgart) n’a eu aucun effet positif sur une équipe d’une rare faiblesse offensive (28 buts en 34 matchs, plus mauvaise attaque) et incapable de gagner suffisamment pour se sauver de la noyade (3 petites victoires en 2024).
Dans ce crash quasi industriel pour un club jouant encore la Coupe d’Europe la saison précédente suite à sa belle septième place obtenue en Bundesliga lors de l’exercice 2021-2022, un seul homme surnage de ce marasme sportif : l’impayable Christian Keller, directeur général des sports de son état.
Car si l’autrichien Gerhard Struber, passé notamment par la galaxie Red Bull, est le nouvel entraîneur puisque le fusible Schultz a été bien gentiment invité à aller voir ailleurs, monsieur le directeur lui est toujours en poste. Pas vraiment submergé par les remords et la prise de responsabilités alors qu’il est directement responsable du transfert mis en cause par les instances, directement en charge des dernières campagnes de recrutement bien foireuses et directement en charge du choix des entraîneurs. A part ça tout va bien pour ce brave homme, tant qu’il sera dans les parages, difficile de croire que les choses iront réellement mieux. Sauf à mettre un cierge à la Cathédrale.
Alors que l’on pouvait craindre une hémorragie de départs au niveau de l’effectif, seuls quelques éléments sont partis : Jeff Chabot à Stuttgart (vraie perte), Davie Selke à Hambourg (pour renforcer la concurrence, sympa), Benno Schmitz en fin de contrat aux Grasshoppers Zurich (en bout de course, il avait perdu sa place, Faride Alidou à l’Eintracht Francfort (un retour de prêt) et l’espoir Justin Diehl également à Stuttgart (il avait la direction sportive dans le nez et ne voulait pas prolonger donc longtemps borduré et envoyé en réserve, difficile pour lui de rester alors qu’il était en fin de contrat).
Heureusement, le centre de formation reste de qualité et certains retours de prêt viennent améliorer l’équipe : Jonas Urbig que l’on présente comme un espoir national au poste de gardien de but (malgré sa boulette fatale en ouverture contre le HSV) et Tim Lemperle qui a pu se développer à Greuther Fürth (6 buts et 5 passes) apporteront une expérience réelle de la 2.Bundesliga à un effectif qui reste sur le papier le meilleur de la division.
Car avec Timo Hübers (défenseur central désigné nouveau capitaine), Max Finkgräfe (révélation au poste de latéral gauche), les milieux Dejan Ljubicic, Eric Martel et Florian Kainz ainsi que les attaquants Luca Waldschmidt et Mark Uth, Gerhard Struber garde à sa disposition quelques bons joueurs de football à même de former une ossature intéressante. L’objectif assigné est la montée. Un impératif autant sportif que économique pour un club qui devrait évoluer au premier niveau du football professionnel allemand.
Attention aux blocs bas qui ne manqueront pas de se présenter à une équipe qui était en panne offensive et créative la saison dernière. Sans compter les impondérables comme les blessures qui ont déjà frappé comme Kainz (cheville), Finkgräfe (genou, opération, date de retour inconnue) ou Jacob Christensen (saison finie, ligament croisé).
Malgré une campagne de préparation excellente (5v, 1n), la défaite inaugurale enregistrée à domicile face à Hambourg, un concurrent direct à la montée, est venue rappeler toute la difficulté qu’il y aura à mâter l’adversité de ce championnat. Et j’ai comme dans l’idée que mon nouvel ami sous-estime grandement le niveau de cette Zweite Bundesliga. Dommage pour l’Effzeh, ce grand club qui mérite le meilleur.
Pronostic 1er
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