Olympique de Marseille
Billet rédigé le 04/08
Histoire :
L’Olympique de Marseille est l’un des clubs majeurs du championnat de France depuis sa création en 1899. Évoluant d’abord au sein de son championnat régional, l’équipe parvient à remporter trois coupes de France en 1924, 1926 et 1927. Le club devient professionnel en 1932 et remportera trois nouvelles coupes de France en 1935, 1938 et 1943, ainsi que son premier titre de champion de France en 1937.
Marseille ne s’arrête pas en si bon chemin et remporte un second championnat de France en 1948, malheureusement, la belle période du club phocéen prend fin par la suite, avec une relégation en deuxième division, au terme de la saison 1958-1959. Celle-ci s’accompagne de problèmes financiers dans les années 60 et l’équipe passe toute proche d’une relégation en troisième division, en 1965.
Le rachat du club par Marcel Leclerc en 1966 va permettre à l’Olympique de Marseille de rebondir, le club remonte en première division et parvient à remporter une nouvelle Coupe de France, en 1969 et un troisième championnat de France, en 1971. La saison suivante, Marseille découvre la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire et réalise un historique doublé national coupe-championnat.
Malheureusement, les olympiens connaissent une nouvelle période difficile après ce retour au sommet, malgré une nouvelle Coupe de France en 1976, l’équipe finit par être reléguée en deuxième division, au terme de l’exercice 1979-1980, le club sera même liquidé en 1981.
L’Olympique de Marseille finit par retrouver l’élite en 1984 et le rachat du club par Bernard Tapie en 1986 va permettre à Marseille de vivre la plus belle période de son histoire. Après avoir affirmé son ambition de gagner la Coupe des Champions, le nouveau président investit et permet à l’équipe de remporter une Coupe de France en 1989 et quatre titres de champions consécutifs, en 1989, 1990, 1991 et 1992.
La consécration européenne aura lieu lors de la saison 1992-1993 pour l’OM, après un excellent parcours, l’équipe remporte la Coupe des Champions contre le Milan AC en finale, sur le score de 1-0, grâce à un but historique de Basile Boli. C’est la première fois qu’un club français remporte la plus grande des compétitions européennes, c’est encore aujourd’hui la seule fois que cela s’est produit dans l’histoire du foot français.
Après cette période dorée, l’avenir s’assombrit à nouveau pour Marseille avec l’affaire de corruption liée au match opposant le club phocéen à Valenciennes, lors de cette fameuse saison 1992-1993. Le club est accusé d’avoir truqué le match pour ne pas fatiguer ses joueurs avant la finale de Coupe des Champions contre l’AC Milan. À l’issue de l’enquête, l’Olympique de Marseille est contraint de repartir en deuxième division et subira de lourdes sanctions financières.
L’équipe remontera en 1996, mais Bernard Tapie décide de quitter le club, il sera remplacé par Louis Dreyfus, qui devient alors le nouvel actionnaire. Marseille ne parvient plus à remporter de titres, mais se qualifie régulièrement en coupe d’Europe, à la fin des années 90. Les années 2000 seront assez compliquées également et l’équipe remporte uniquement la Coupe Intertoto en 2005, après avoir atteint la finale de la Coupe de l’UEFA, un an plus tôt.
Après une longue période sans titre, l’arrivée de Didier Deschamps au poste d’entraîneur va relancer l’équipe et va lui permettre de remporter une Coupe de la Ligue, mais surtout un nouveau titre de Champion de France, lors de la saison 2009-2010. La belle période du club olympien se poursuit ensuite, avec deux nouvelles coupes de la Ligue, en 2011 et 2012, ce sont les derniers titres des phocéens à ce jour.
Malgré une qualification en Ligues des champions au terme de la saison 2012-2013, sous les ordres d’Elie Baup, Marseille a des difficultés et termine à la sixième place lors de l’exercice suivant. La nomination de Marcelo Bielsa sur le banc olympien en 2014 ramène un vent d’espoir, champion d’automne, l’équipe pratique un football offensif et spectaculaire. Mais cet état de grâce ne dure pas, l’OM s’écroule en fin de championnat et termine quatrième, aux portes de la Ligue des Champions.
Après une saison catastrophique en championnat lors de l’exercice 2015-2016, avec une treizième place, le club est racheté par l’homme d’affaires américain Franck MC Court. Il affiche rapidement ses ambitions et souhaite que l’Olympique de Marseille se qualifie chaque saison pour la Ligue des Champions.
Le projet met cependant du temps à se mettre en place, le club termine à la cinquième place, sous les ordres de Rudi Garcia en 2016-2017, avant de réaliser une belle saison en 2017-2018, avec une finale de Ligue Europa perdue contre l’Atlético Madrid et une quatrième place en championnat. Malheureusement, cela ne suffit pas pour retrouver la Ligue des Champions, Garcia ne fera pas mieux lors de l’exercice 2018-2019 et finit par quitter le club.
Il est remplacé par André Villas-Boas, qui va permettre à Marseille de retrouver la Ligue des Champions, après une seconde place en championnat, obtenue après l’arrêt de la Ligue 1 en raison du Covid-19. La campagne européenne de l’équipe sera malheureusement catastrophique la saison suivante, avec une quatrième place en phase de poules, cela entraîne le départ de Villas-Boas et une réorganisation de l’organigramme du club olympien.
Longoria devient le nouveau président, tandis que Jorge Sampaoli est nommé entraîneur de l’équipe pour terminer la saison, le coach argentin parviendra à arracher la cinquième place en championnat. Lors de l’exercice 2021-2022, l’OM réalise une très belle saison avec un jeu assez attrayant et termine à la seconde place, ce qui lui permet de retrouver la Ligue des Champions, le seul regret étant la demi-finale de Ligue Europe Conférence, perdue face à Feyenoord.
L’an dernier, Sampaoli n’a pas voulu continuer son aventure avec le club phocéen et il a été remplacé par Igor Tudor, très critiqué lors de son arrivée, le croate a réalisé un très bon début de saison. Mais la dernière place de l’équipe en phase de poules de Ligue des Champions, ainsi que la défaite en Coupe de France face au FC Annecy après avoir éliminé le Paris SG ont altéré les performances de l’équipe en fin de saison. Marseille n’a pas pu faire mieux qu’une troisième place, après avoir longtemps été dauphin du Paris SG, le club devra donc disputer les tours préliminaires cet été pour se qualifier en Ligue des Champions.
Igor Tudor et l’OM ont décidé de se séparer d’un commun accord en fin de saison et Marcelino a été nommé pour le remplacer, l’espagnol devra qualifier le club pour la Ligue des Champions, en remportant les tours préliminaires cet été. Il aura également pour objectif de terminer sur le podium en fin de saison, afin de qualifier l’équipe directement pour la Ligue des Champions, il devra également donner une véritable identité de jeu à son équipe, comme ce fut le cas ces dernières saisons, avec Sampaoli et Tudor.
Palmarès :
9 Championnats de France de Ligue 1 : 1937, 1948, 1971, 1972, 1989, 1990, 1991, 1992, 2010.
1 Championnat de France de Ligue 2 : 1995.
10 Coupes de France : 1924, 1926, 1927, 1935, 1938, 1943, 1969, 1972, 1976, 1989.
3 Coupes de la Ligue : 2010, 2011, 2012.
2 Trophées des Champions : 2010, 2011.
1 Ligue des Champions : 1993.
1 Coupe Intertoto : 2005.
Stade :
Orange Vélodrome
Capacité : 67 394 Places
Le stade Vélodrome, aussi appelé, depuis plus longtemps, Stade-Vélodrome et rebaptisé Orange Vélodrome par contrat de naming en juillet 2016, il est une enceinte sportive située dans le 8e arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), au sein du quartier de Saint-Giniez. Principal équipement sportif de la ville et deuxième stade de France en termes de capacité, le Vélodrome est utilisé par le club de football de l'Olympique de Marseille depuis son inauguration en 1937. Initialement de 35 000 places, le stade accueille, outre le football, des courses cyclistes (le vélodrome sera supprimé dans les années 1980), de rugby à XIII (rencontres de l'équipe de France et du Marseille XIII, club créé par Paul Ricard en 1946), des matches du XV de France qui n'y a perdu que deux fois, ainsi que certaines rencontres de phase finale du Championnat de France de rugby à XV et du RC Toulon, sans oublier des concerts de grande ampleur. Le stade connaît plusieurs extensions au cours du XXe siècle. Pour la Coupe du monde de football 1998, l'enceinte passe à 60 000 places et son toit est supprimé. Il est rétabli en vue du championnat d'Europe de football 2016, avec une capacité augmentée à 67 394 spectateurs. Depuis 2014, le stade répond aux critères de la catégorie 4 du classement UEFA des stades.
Président :
Pablo Longoria a 37 ans, il est espagnol, grand fan de football dès sa jeunesse, il cherche rapidement à travailler dans ce domaine. Il tente de rentrer dans plusieurs clubs et finit par obtenir un stage en tant qu’observateur en 2005, sous les ordres de Marcelino, au Recreativo de Huelva. Après une saison 2006-2007 où il occupe le poste de secrétaire technique, Longoria s’engage avec Newcastle en 2007, en tant que recruteur. Cette seconde expérience ne dure que quatre mois et le jeune recruteur retourne au Recreativo de Huelva, en occupant le poste de directeur du recrutement, lors de la saison 2009-2010. Après une courte expérience de commentateur pendant la Coupe du Monde 2010, il est recruté par l’Atalanta Bergame et restera durant trois saisons en Italie, au poste de recruteur.
Cette première expérience italienne va en appeler d’autres et le recruteur espagnol rejoint Sassuolo en 2013, comme responsable du recrutement, puis la Juventus Turin à partir de 2015, où il occupe le même poste et recrute notamment Rodrigo Bentancur lors de son passage. Il retourne ensuite en Espagne, au Valence FC, en 2018, au poste de directeur technique, où il va à nouveau travailler avec Marcelino, qu’il a déjà connu à ses débuts. Ce passage sera une réussite, avec deux qualifications en Ligue des Champions consécutives et un succès en Coupe d’Espagne lors de la saison 2018-2019. Il signe par la suite à l’Olympique de Marseille en 2020, où il va d’abord être nommé directeur général délégué chargé du football, son excellent travail lui permet de gravir les échelons et il est rapidement nommé président du club en 2021.
Depuis son arrivée, il a permis au club de se rebâtir et de terminer deux saisons de suite sur le podium en 2021-2022 et la saison dernière. Apprécié des supporters pour son travail et son dévouement, le président marseillais parvient à renforcer chaque saison l’équipe, tout en essayant de ne pas aggraver la dette de l’Olympique de Marseille. Cet été, il a décidé de nommer Marcelino au poste d’entraineur, il retrouve ainsi le coach de ses débuts en 2005. Sa prise en compte de l’humain dans sa gestion sportive est également une dimension à prendre en compte quand on parle de Pablo Longoria, comme on a pu le voir cet été avec la conférence de presse qu’il a tenu pour le départ de Dimitri Payet.
Situation financière :
Sur le plan financier, l’Olympique de Marseille est l’un des clubs les plus endettés de France, le bilan à l’issue de l’exercice 2021-2022 le montre bien, avec une perte de 31 millions d’euros. Cette perte s’explique principalement par les investissements consentis par le club sur le marché des transferts pour être le plus compétitif possible. Malgré un président qui cherche à faire des économies et à se montrer malin, avec les arrivées libres d’Aubameyang et Sanchez par exemples ces deux dernières saisons, la balance des olympiens au niveau des transferts reste négative lors de chaque intersaison. Ceci est aussi lié aux faibles indemnités de transferts perçues par l’OM suite au départ de ses joueurs, la plus grosse somme pour un départ ces dernières années étant le départ de Gerson pour 15 millions d’euros, alors que ce dernier avait été acheté 20.5 millions d’euros auparavant.
Bien que le club soit détenu par Franck MC Court, qui possède des finances, ce dernier n’investit plus autant qu’à son arrivée. Il ne peut donc pas compenser à lui seul la dette qu’accumule le club chaque saison, l’équipe doit donc avoir de bons résultats sportifs et se qualifier en Ligue des Champions chaque saison pour que le projet soit plus ou moins viable. Cet été, Marseille investit à nouveau sur le marché des transferts, une victoire lors des tours préliminaires de la Ligue des Champions est donc obligatoire sur le plan financier. Bien que Longoria ait déclaré ces dernières semaines que l’OM pouvait se permettre de dépenser cet été, car le club a touché pas mal d’argent ces derniers mois, grâce aux droits télés notamment.
Coach :
Marcelino a 57 ans, il est espagnol et a eu une carrière de joueur en tant que milieu de terrain. Celle-ci débute en 1983, au sein de son club de cœur, le Sporting Gijon, il jouera d’abord avec la réserve pendant trois saisons, avant de disputer quatre saisons au sein de l’équipe première. Il signe ensuite au Racing Santander, où il restera deux saisons, avant de jouer à Levante de 1990 à 1992, il termine sa carrière de manière prématurée à Elche en 1994, à seulement 28 ans, suite à une blessure au genou. Après avoir mis fin à sa carrière de joueur, Marcelino souhaite rapidement se reconvertir en tant qu’entraîneur.
Cette seconde vie démarre en 1997, au CD Lealtad, en Tercera Division, là-bas, le technicien espagnol connait un premier succès en permettant au club d’accéder à la deuxième division, à l’issue de sa première saison. Il retrouve ensuite son club de cœur, le Sporting Gijon, après avoir entraîné l’équipe réserve pendant deux exercices, de 2001 à 2003, il est nommé entraineur de l’équipe première et réalisera deux saisons honorables. Il signe ensuite au Recreativo de Huelva, il fera la connaissance de Pablo Longoria et terminera champion de deuxième division lors de sa première saison, avant de permettre à l’équipe de finir huitième en Liga, un véritable exploit.
Après ces premières expériences réussies, Marcelino commence à attirer des clubs espagnols plus huppés, il entraîne durant une saison le Racing Santander en 2007-2008 et permettra à l’équipe de se qualifier en Coupe de l’UEFA pour la première fois de son histoire, tout en atteignant les demi-finales de la Coupe du Roi. Il signe ensuite au Real Saragosse, qu’il parvient à faire remonter immédiatement en Liga. Le technicien espagnol retourne ensuite au Racing Santander en 2011 après une petite pause, après avoir sauvé le club de la relégation, il s’engage avec le FC Séville, mais il va connaître son premier échec, avec une onzième place et un licenciement après seulement six mois.
Il rebondit ensuite à Villareal en 2013, où il réalise à nouveau des exploits en permettant à l’équipe de remonter en Liga, puis de se qualifier trois saisons de suite en coupe d’Europe, avec une sixième place en 2013-2014 et 2014-2015, ainsi qu’une quatrième place synonyme de Ligue des Champions en 2015-2016. Après un départ suite à des divergences avec ses dirigeants, il poursuit sa carrière à Valence FC et va remporter son premier titre majeur, une Coupe du Roi, à l’issue de la saison 2018-2019. En parallèle de cela, il qualifie l’équipe en Ligue des Champions deux saisons consécutives, il sera finalement limogé en septembre 2019.
Après une nouvelle pause, Marcelino s’engage avec l’Athletic Bilbao en 2021, à peine arrivé, il remporte la Supercoupe d’Espagne avec le club Basque, en battant le Real Madrid, puis le FC Barcelone. Il disputera également deux finales de Coupes du Roi consécutives, malheureusement perdues, il décide finalement de mettre un terme à son aventure à l’issue de la saison 2021-2022. Après une année sans entraîner, Marcelino s’est engagé cet été avec l’Olympique de Marseille pour les deux prochaines saisons. Ce sera sa première expérience en dehors du championnat espagnol, il devra donc transmettre ses principes en dehors de ses terres, ce qui va constituer un vrai challenge pour lui.
Son objectif est de remporter les tours préliminaires de Ligue des Champions cet été pour réaliser un bon parcours européen, tout en terminant sur le podium en championnat à l’issue de la saison. Il devra également mettre en place un jeu offensif et attractif, comme ce fut le cas ces dernières saisons à l’OM, sous la direction de Sampaoli et Tudor.
Bilan Saison 2022-2023 :
Saison contrastée pour l'Olympique de Marseille l'an dernier, malgré un jeu attrayant, les phocéens ne sont pas parvenus à se qualifier directement pour la Ligue des Champions et ont connu des éliminations frustrantes.
Après une préparation tendue suite à l'arrivée d'Igor Tudor en remplacement de Jorge Sampaoli, qui avait voulu quitter le navire quelques jours plus tôt, l'équipe à vite répondue présent. Une victoire 4-1 au Vélodrome face à Reims en ouverture, avec du pressing, du jeu et un système en 3-4-2-1 qui fonctionne et enthousiasme le public olympien. Ce premier succès en appelle d'autres et le club réalise un excellent départ, avec 23 points en 9 journées, parvenant à suivre le PSG.
On s'aperçoit cependant rapidement des faiblesses tactiques du système de Tudor en Ligue des Champions, l'OM presse très haut, mais s'expose dans son dos et subit les foudres de Tottenham et Francfort lors des deux premières journées. L'équipe manque également cruellement d'efficacité, au sortir de cette saison, l'OM a marqué pratiquement 6 buts de moins que ce qu'il aurait du inscrire en théorie, c'est criant en début de saison, lors de la défaite contre Lens (0-1). Le jeu du croate demande aussi beaucoup d'intensité et le niveau physique à maintenir est difficile à tenir sur la durée. Marseille aura parfois du mal à cause de cela, premier exemple face à Ajaccio en octobre, une défaite 1-2 à domicile, après un match pauvre et ennuyant. Le manque de résultats à domicile est l'un des points noirs de la saison marseillaise, avec seulement le 6 ème bilan du championnat, 34 points au compteur et d'autres déconvenues plus tard dans la saison, contre Strasbourg (2-2) ou Nice (1-3), parmi d'autres.
Mais le niveau de jeu des phocéens est tout de même très bon et permet à l'équipe de tenir en championnat jusqu'à la Coupe du monde, malgré une courte défaite lors du Classico face au PSG (0-1). L'OM redresse aussi la barre en LDC et s'offre un match décisif pour la qualification face aux Spurs, ce sera une immense déconvenue, après avoir mené au score, l'équipe s'écroule et s'incline en fin de match (1-2), pas de qualification et pas non plus de troisième place synonyme de reversement en Ligue Europa.
Mais Tudor remobilise rapidement ses troupes, l’équipe obtient des succès précieux contre Lyon (1-0) et Monaco (3-2) avant la Coupe du monde. Après cette dernière, l'équipe connaît sûrement la meilleure période de sa saison, la trêve a permis au coach croate de travailler, et ça se voit, les milieux de terrain se projettent davantage et sont décisifs, Marseille écrase notamment Toulouse, 6-1. Le club affiche un excellent bilan de 42 points en 19 journées, mais le mercato d'hiver et les arrivées de Vitinha et Malinovskyi n'ont pas l'impact escompté. L'équipe poursuit sa belle série de début 2023, avec en point d'orgue le succès face au PSG en Coupe de France, au terme d'un match maîtrisé, qui marque la fin d'une malédiction face au PSG à domicile, 2-1. Mais cette victoire est paradoxalement le début de la mauvaise fin de saison des olympiens. Ils ne pourront rien faire face à ces mêmes parisiens en championnat, une défaite sèche 3-0 à domicile, suivi d'un autre revers contre Nice, toujours au Vélodrome.
Le pire survient lors du quart de finale de Coupe de France face à Annecy, malgré une ouverture du score précoce, l'OM se saborde et s'incline aux tirs aux buts. Un échec de plus qui fragilise un collectif qui se voyait déjà remporter une Coupe de France, au vu des équipes restantes. Après cela, l'OM tient bon, avec un succès notable sur la pelouse de l'Olympique Lyonnais, plus battu à l'extérieur depuis longtemps. Cela symbolise le bon bilan de Marseille à l'extérieur, qui termine deuxième meilleure équipe du championnat. Mais les olympiens finissent par lâcher dans la dernière ligne droite, alors qu'ils sont devant le RC Lens et qu'ils ont leur destin en mains pour terminer à la 2 ème place. Une défaite sur la pelouse des sangs et or (1-2), puis un revers à Lille (1-2), qui scellent la saison. Les dernières défaites contre Brest et Ajaccio seront anecdotiques, l'équipe termine troisième après avoir produit un jeu attrayant et avoir été second pendant 19 journées, frustrant.
Malgré le meilleur pourcentage de victoire de l'ère MC Court avec 56.25% de succès, Tudor a décidé de quitter le club, usé. Il faut dire que son management robuste n'a pas non plus épargné ses joueurs, notamment Payet et Guendouzi, souvent mis de côté, ou encore Gerson parti et Nuno Tavares, excellent en début de saison, qui a été peu à peu sorti du 11 par le coach.
Sur le plan individuel, il faut saluer la très bonne saison de Sanchez, auteur de 18 buts alors que beaucoup doutaient de lui en début de saison. A voir s'il continue l'aventure olympienne, l'autre grosse satisfaction se nomme Mbemba, très solide défensivement et deuxième meilleur buteur de l'OM avec 7 buts, il a été très précieux. Gigot à été au niveau, au contraire d'un Balerdi parfois hésitant, bien qu'il y ait du mieux dans son jeu. Rongier a été très fiable comme à son habitude, capable de s'adapter dans une défense à 3. Clauss a lui déçu, malgré de bonnes statistiques, il n'a pas su retrouver le niveau qu'il avait à Lens, même chose pour Nuno Tavares, très bon en début de saison, mais invisible et brouillon ensuite. Pau Lopez a lui été assez inconstant et devra s’améliorer sur ce point pour être une valeur sûre. Enfin, les recrues hivernales ont déçu, mention aussi pour Harit et Ounahi, qu'on aurait aimé voir davantage, mais que les blessures n'ont pas épargné, peut-être sous Marcelino ?
Bilan chiffré :
3 ème de Ligue 1
73 points (1.92 par match)
22 victoires, 7 nuls, 9 défaites
A domicile
6 ème de Ligue 1
34 points (1.79 par match)
10 victoires, 4 nuls, 5 défaites
A l’extérieur
2 ème de Ligue 1
39 points (2.05 par match)
12 victoires, 3 nuls, 4 défaites
Buts
67 pour (1.76 par match), 5 ème attaque
40 contre (1.05 par match), 4 ème défense
Différence : +27
Data
xG : 72.94
3 ème de Ligue 1
Différence xG-buts marqués : -5.94
xGA : 45.30
5 ème de Ligue 1
Différence xGA-buts encaissés : +5.30
Mercato :
Mercato assez agité côté marseillais cet été, avec l’arrivée de Marcelino et les tours préliminaires de Ligue des Champions à disputer, Longoria a dû remodeler l’effectif, que ce soit dans le sens des arrivées, ou bien dans celui des départs.
Départs :
Côté départ, la perte majeure de ce mercato, c’est bien entendu la fin de contrat de Sanchez. Le chilien a réalisé une très belle saison et s‘est relancé avec 14 buts et 3 passes décisives en championnat, il a été l’un des artisans majeurs de la troisième place olympienne. Malheureusement, la belle histoire ne continuera pas, malgré une longue période de flou, où il a été question d’une prolongation, le chilien va vraisemblalement repartir à l’Inter Milan et la direction olympienne a confirmé que son mercato était terminé en attaque. Les supporters garderont tout de même le souvenir d’un joueur qui a mouillé le maillot à chaque match.
Un départ au fort impact émotionnel ensuite, avec la fin de l’aventure marseillaise pour Payet, le réunionnais a convenu d’un accord avec la direction pour partir un an avant la fin de son contrat, comme beaucoup de rumeurs l’avaient indiqué en fin de saison dernière. Le maitre à jouer olympien n’avait plus beaucoup de temps de jeu sous Tudor, et il ne semblait pas adapté aux besoin de Marcelino pour cette nouvelle saison. Un choix qui semble donc logique pour les deux parties et qui nous a offert une séquence émotions en conférence de presse, Marseille aura un gros salaire en moins à payer et Payet peut vivre une dernière expérience sur le terrain.
Sur le plan sportif, la perte de Kolasinac est à souligner, le bosnien s’est relancé l’an dernier sous Tudor en tant que défenseur central et parfois en tant que piston. Alors que beaucoup pensaient qu’il n’apporterait pas grand-chose, il a été l’une des valeurs sûres de la défense olympienne. Cependant, il n’a pas voulu prolonger son contrat et a préféré signer librement à l’Atalanta Bergame, une perte qu’on aurait pu penser préjudiciable, mais qui ne devrait pas trop l’être comme nous le verrons plus loin.
Le club a ensuite perdu trois joueurs suite à des retours de prêts dans leurs équipes respectives. On commence avec Nuno Tavares, qui est retourné à Arsenal, après de superbes débuts, il s’est complètement perdu en cours de saison et n’avait plus la confiance de Tudor, il n’a pas convaincu l’OM de l’acheter, d’autant que Marcelino n’utilise pas de pistons dans sa tactique, logique. Kaboré est lui retourné à Manchester City, il a eu du temps de jeu en seconde partie de saison, mais il n’avait pas vraiment le niveau pour s’imposer à Marseille, tout comme Nuno Tavares, il joue en plus au poste de piston, inutile pour cette nouvelle saison. Enfin, Bailly est retourné à Manchester United, l’ivoirien n’a jamais réussi à s’imposer en défense, la faute à de trop nombreuses blessures et à des performances pas toujours rassurantes.
Longoria a ensuite réussi à alléger la masse salariale de l’effectif avec la vente de plusieurs joueurs qui n’avaient aucun avenir au club. On retrouve d’abord Luis Suarez, prêté à Almeria lors du mercato hivernal après de mauvais débuts, le club espagnol l’a acheté suite à son maintien en Liga. Après avoir déboursé 10 millions d’euros pour s’attacher ses services l’été dernier, Marseille s’en tire bien en le vendant 8 millions d’euros. Milik a lui définitivement signé à la Juventus après son prêt l’an dernier, l’OM récupère 6.3 millions d’euros dans l’opération, après l’avoir payé 8 millions d’euros, encore une fois, le club s’en sort bien. Radonjic est lui aussi parti après un prêt réussi en Italie, au Torino, Marseille ne récupère que 1.7 millions d’euros, alors qu’il avait été acheté pour 12 millions d’euros, mais ce n'est pas la faute de Longoria, car c’est un transfert datant de 2018, il n'y peut donc rien. Enfin, le jeune Elmaz a été vendu 1.4 millions d’euros à Galatasaray, il n’avait jamais eu sa chance avec l’OM et la direction réalise un petit bénéfice après l’avoir recruté librement l’an dernier, c’est toujours ça de pris. Au total, le club a récupéré un peu plus de 17 millions pour ces quatre joueurs.
Enfin, il ne faut pas oublier la fin de contrat de Strootman, après plusieurs saisons à plomber la masse salariale du club, le néerlandais est enfin arrivé au bout de son contrat et il s’est engagé dans la foulée avec le Genoa, un soulagement pour les finances olympiennes et pour Pablo Longoria.
Arrivées :
Côté arrivées, Marseille a été très actif et a réalisé de très belles prises. Tout d’abord, le club a levé les options d’achats incluses dans les prêts de Harit et Malinovskyi. Harit a été acheté 5 millions d’euros, longtemps absent l’an dernier en raison de sa grave blessure juste avant la Coupe du Monde, il faut espérer qu’il puisse retrouver du temps de jeu et de la confiance cette saison, le montant déboursé est plus que cohérent avec sa valeur marchande actuelle de 12 millions d’euros. Concernant Malinovskyi, le club n’a pas eu le choix, car il s’agissait d’une option d’achat obligatoire de 10 millions d’euros au terme de la saison, ses performances n’ont pas été satisfaisantes sous Tudor et il ne semble pas rentrer dans les plans de Marcelino, Longoria lui chercherait déjà une porte de sortie, nous en parlerons plus loin.
Ensuite, Longoria a réalisé le joli coup Kondogbia, en provenance de l’Atlético Madrid pour 8 millions d’euros. Sa venue était un souhait de Marcelino, qui l’a connu à Valence, il devrait être un titulaire indiscutable de l’équipe au poste de numéro 8. Le prix semble encore une fois cohérent pour un joueur évalué à 14 millions d’euros et qui a l’expérience de la Coupe d’Europe, reste à voir ce que cela donnera sur le terrain.
L’OM a poursuivi son mercato avec un autre joli coup, l’arrivée de Renan Lodi pour 13 millions d’euros, toujours en provenance de l’Atlético Madrid. Le brésilien vient combler un vrai manque au poste de latéral gauche suite au départ libre de Kolasinac, il reste sur un prêt l’an dernier à Nottingham et n’a jamais vraiment réussi à faire exploser sa carrière. Pourtant il a de la qualité et s’il est en confiance, il pourrait bien être l’une des meilleures recrues de ce mercato en Ligue 1.
Marseille a ensuite réussi à recruter Aubameyang, après son passage raté à Chelsea l’an dernier, il a signé librement. Bien qu’il n’ait pas brillé en Angleterre, son passage à Barcelone a été très bon juste avant et il est loin d’être fini. S’il parvient à se remettre en confiance, il pourrait être une arme offensive redoutable pour l’équipe, à un poste où il fallait absolument une recrue avec le départ de Sanchez, ça peut sentir le très joli coup.
Sarr a lui été acheté 13 millions d’euros à Watford, après plusieurs saisons en Angleterre, il est de retour en France, lui qui a été formé à Metz et qui est passé par Rennes. C’est un profil que recherche particulièrement Marcelino dans sa tactique, il a besoin d’un ailier rapide et Sarr semble parfaitement adapté à ses besoins. Pour un joueur encore assez jeune (25 ans) et qui possède une valeur marchande de 20 millions d’euros, le montant déboursé semble en plus assez faible.
Pour conclure le mercato sur le plan offensif, Longoria a fini par convaincre Sheffield United pour Ndiaye, ce dernier a été acheté 17 millions d’euros. Ayant toujours voulu évoluer à Marseille, le jeune attaquant sénégalais va réaliser le rêve de sa vie cette année et voudra régaler tout le peuple olympien. Il reste sur une belle saison en Championship et a été l’un des artisans majeurs de la remontée du club en Premier League, avec 14 buts et 11 passes décisives. Alors qu’il était assez convoité, le président marseillais a réussi à bien négocier et le prix payé est assez logique.
Enfin, on notera aussi le transfert définitif de Ruben Blanco au poste de gardien, prêté l’an dernier par le Celta Vigo, il a été acheté 1.5 millions d’euros et sera à nouveau la doublure de Pau Lopez cette saison.
Suite du mercato :
Beaucoup de mouvements lors de ce mercato donc, hormis Sanchez et Kolasinac, il n’y a pas eu de pertes préjudiciables sportivement. Que ce soit les départs de Payet, Milik ou encore Luis Suarez, ils ont tous permis de soulager les finances du club et n’avaient pas d’avenir à Marseille sous Marcelino. Dans le sens des arrivées, Longoria a été très efficace et a réussi a renforcer l’équipe rapidement et efficacement, pour que cette dernière soit prête dès début août pour disputer les tours préliminaires de Ligue des Champions et maximiser ses chances de qualification. Renan Lodi, Kondogbia, Sarr, Ndiaye et Aubameyang répondent tous à des besoins précis du coach et leurs recrutements semblent pertinents. Hormis au poste de latéral droit, où Longoria recherche toujours une doublure à Clauss, qui pourrait être Maehle si les négociations aboutissent, l’OM a terminé son mercato et ne devrait pas recruter, sauf peut être un ailier pour doubler les postes si on en croit certains journaux.
Dans le sens des départs par contre, Marseille va encore devoir dégraisser son effectif lors de la fin de ce mercato. Lirola, Amavi et De La Fuente sont invités à se trouver des nouveaux clubs après leurs retours de prêts respectifs, ils ne rentrent plus dans le projet olympien. Il y a ensuite de fortes chances qu’un milieu de terrain soit vendu pour renflouer les caisses et laisser de la place à tout le monde, car actuellement, le club dispose de cinq joueurs pour seulement quatre postes. Reste à savoir qui sera sacrifier entre Guendouzi et Gueye, le premier a une valeur marchande plus élevée, mais il ne veut pas partir et souhaite se faire sa place sous Marcelino, tandis que le second vaut moins cher, mais il sera suspendu quatre mois après son transfert litigieux, on devrait en savoir plus dans les semaines à venir sur l’identité du partant. Longoria cherche aussi à trouver un point de chute à Malinovskyi après son prêt raté l’an dernier, Marcelino n’a pas besoin d’un milieu offensif comme lui dans sa tactique et il y a des chances qu’il parte, à minima en prêt, le Torino serait à priori intéressé. Départ aussi à priori pour Under, qui se dirige vers Galatasaray ces derniers jours, on parle d’une offre de 15 millions d’euros et les dirigeants ne vont pas le retenir dans ce cas.
Enfin, la rumeur d’un départ de Mbemba est présente depuis le début du mercato, il pourrait peut être rejoindre l’Arabie Saoudite. Même si cela est peu probable, Longoria aurait déjà préparé son coup s’il venait à s’en aller, il piste le défenseur central croate du Dinamo Zagreb, Josip Sutalo, pour remplacer le patron de la défense olympienne, affaire à suivre.
Effectif :
Tactique :
Style de jeu :
Tactiquement, Marcelino est un adepte du 4-4-2, il a toujours utilisé cette formation jusqu’alors et ce sera encore le cas à Marseille, avec une certaine adaptation néanmoins, car il s’agit plutôt d’un 4-1-4-1, avec Ndiaye un cran plus bas qu’Aubameyang, comme il l’a déjà fait dans sa carrière à l’Athletic Bilbao.
Il a un style de jeu basé sur les transitions rapides, à la construction, il demande à son équipe de rapidement trouver les milieux de terrain ou les latéraux, on retrouve souvent une organisation en 2-4-4, visant à aspirer l’adversaire, c’est un jeu direct et vertical, qui nécessite des centraux capables de résister à la pression adverse.
Une fois que les milieux de terrains sont en possession du ballon, le jeu de Marcelino se met réellement en place. Le rôle de ces derniers est essentiel dans la tactique du coach espagnol, ils sont chargés de se projeter pour amener le surnombre offensivement. Généralement, pour faire progresser le ballon, l’équipe s’appuie sur un jeu de passes en remise, visant à trouver un joueur plus reculé face au jeu.
Une fois que ce dernier a été trouvé face au jeu, il cherche à lancer un latéral ou bien un ailier dans la profondeur, sous Marcelino, les latéraux sont très offensifs et agissent comme des ailiers, Clauss et Renan Lodi risquent de se régaler avec l’espagnol. Leur rôle sera essentiel, car ils doivent être en mesure de dédoubler sur l’aile, mais aussi à l’intérieur du jeu, car Marcelino demande de la variété dans les offensives, on a souvent vu ses latéraux faire des appels à l’intérieur lors de ses différents passages en Espagne.
Pour que les latéraux puissent avoir de l’espace, les ailiers rentrent souvent à l’intérieur du jeu, ce qui attire la défense adverse dans l’axe et libère par la même occasion les couloirs. C’est pour cela que Marcelino aligne parfois un milieu de terrain au poste d’ailier, pour pouvoir bénéficier de sa technique à l’intérieur du jeu, Ounahi risque d’avoir ce rôle cette saison.
Une fois que le latéral a été trouvé dans l’espace, l’action se conclut généralement par un centre, d’où l’importance de la projection des numéros 8, qui apportent une solution en retrait, en plus des ailiers et des deux buteurs. Cette saison, Aubameyang risque de se régaler, car il est bon de la tête et devrait avoir un volume de ballons à jouer dans ce domaine qui sera assez important.
Mais Marcelino ce n’est pas qu’un adepte des centres, il n’a pas qu’une approche tactique et ses équipes sont tout à fait capables de faire la différence dans l’axe en combinant, à l’aide des ailiers intérieurs et des numéros 9. En contre-attaques, les équipes de Marcelino sont toujours redoutables, leur style de jeu avec ballon face un bloc bas étant déjà basé sur les transitions rapides, face à un bloc haut cela fait des ravages, c’est pour cela qu’il aime tout de même avoir des joueurs rapides devant, en plus de leur capacité à rentrer à l’intérieur du jeu.
A la perte du ballon, le coach espagnol a longtemps été un adepte d’un style défensif assez passif, mais il a changé cela depuis son passage à Bilbao et son approche risque d’être la même à Marseille. Sous sa direction, le club basque était l’équipe de Liga qui pressait le plus, dans une organisation en 4-1-3-2, qu’on devrait retrouver aussi à la perte du ballon du côté de l’OM.
Le but principal est de fermer l’axe, pour cela, les ailiers rentrent aussi à l’intérieur en phase défensive, une fois l’adversaire attiré sur le côté, les milieux de terrain et les ailiers peuvent déclencher une pression à l’aide des buteurs et récupérer le ballon assez haut. Marcelino n’est cependant pas un adepte du gegenpress et on ne reverra pas les séquences qu’on voyait avec Tudor, où l’équipe était fortement déséquilibrée.
Si le pressing n’aboutit pas, l’équipe se rééquilibre rapidement et s’organise très souvent en un 4-4-2 compact, avec deux lignes assez resserrées. L’idée est toujours la même, fermer le centre et récupérer le ballon en attirant l’adversaire sur le côté, une fois le ballon récupéré, l’équipe explose en transitions comme décrit plus haut.
En résumé, Marseille aura un nouveau style de jeu sous Marcelino, l’équipe pressera un peu moins et cherchera à rapidement se projeter vers l’avant à l’aide d’un jeu de transitions rapides. Le rôle des latéraux est primordial, tout comme celui des ailiers, ce sont eux qui libèrent et exploitent l’espace. Marseille pourrait avoir deux points faibles par rapport à tout ce qu’on a évoqué, tout d’abord les contre-attaques adverse, car l’équipe se projette en nombre pour accompagner les offensives, le rôle de Kondogbia sera clé pour équilibrer le milieu de terrain comme nous le verrons ensuite. Deuxièmement, l’OM pourrait avoir du mal face à certains blocs bas en championnat, sans espaces à exploiter dans le dos adverse, il faudra voir quels seront les plans de jeu mis en place par Marcelino pour faire mal à l’adversaire.
Gardien :
Pour ce qui est des joueurs, Pau Lopez sera le titulaire indiscutable dans les buts. L’Espagnol a été apprécié ces deux dernières saisons par Sampaoli et Tudor pour sa qualité de jeu au pied et sa capacité à gérer la profondeur, une gestion de la profondeur qui pourrait être importante sous Marcelino, car l’équipe se projette en nombre et risque de laisser des espaces dans son dos. Par contre, Pau Lopez va devoir progresser sur sa ligne, car bien qu’il soit capable de réaliser d’immenses prestations, notamment lors du Classico contre le Paris SG au Parc l’an passé, il est assez irrégulier et peut être assez passif, voire même réaliser des fautes de mains. Sa doublure sera Ruben Blanco comme l’an dernier, le gardien espagnol a réalisé plusieurs apparitions la saison dernière et il est désormais habitué à ce rôle, il devrait faire le travail.
Défenseurs :
Au niveau de la charnière centrale, Mbemba devrait être le titulaire à droite, à moins qu’il ne parte en Arabie Saoudite d’ici la fin du mercato. Il a été le patron de la défense marseillaise l’an dernier et devrait de nouveau l’être cette saison, très complet, il était à la fois bon sur le pur aspect défensif, mais également pour battre la pression adverse. On a souvent vu le congolais à l’offensive pour apporter le surnombre sur le flan droit, n’hésitant pas à dédoubler par moments, quelques chose qu’on ne devrait pas revoir cette saison, car avec le passage à une défense à deux, il devra rester au sein de l’arrière-garde pour assurer l’équilibre de l’équipe. En revanche, cette capacité à porter le ballon sera essentiel à la relance, Marcelino a besoin de défenseurs courageux et il correspond parfaitement à ce portrait. Pour appuyer le propos, il réalisait plus de 5 passe progressives par rencontre l’an dernier et 1.5 progressions progressives environ, il est donc capable de battre la pression adverse, que ce soit par la passe, avec un pied très sûr, ou bien à l’aide de percées grâce à ses qualités physiques. Des qualités physiques qu’on retrouve bien entendu dans le domaine défensif, Mbemba est un défenseur rugueux, mais intelligent également, il anticipe très bien et parvient à positionner son corps pour maitriser au mieux l’adversaire. Au niveau des duels, il avait un taux de réussite de 66%, que ce soit dans le domaine aérien ou non, des qualités dans le jeu de tête qu’on a régulièrement retrouvé sur coups de pieds arrêtés, car Mbemba est excellent à la réception de ces derniers, il a marqué à 5 reprises l’année passée.
Si jamais Mbemba venait à partir, il pourrait être remplacé par une recrue, mais aussi par Gigot, qui semble parti pour avoir un rôle de doublure cette saison, car malgré l’appel des supporters à une charnière Mbemba/Gigot, Balerdi sera le titulaire à gauche. Concentrons-nous d’abord sur Gigot, le français a été l’autre satisfaction de l’OM sur le plan défensif la saison dernière, véritable guerrier, il n’a jamais rien lâché, malgré plusieurs blessures qui lui ont fait rater pas mal de rencontres. Gigot est impressionnant physiquement, c’est un défenseur à l’ancienne, qui est dur sur l’homme et qui presse sans cesse son adversaire. Il remportait 63% de ses duels défensifs la saison dernière, un chiffre qui monte à 77% au niveau aérien, il était de loin le meilleur défenseur olympien dans les airs et c’est une véritable arme contre les centres adverses. Au-delà de ses pures qualités athlétiques, il est globalement très bon pour lire le jeu, ce qui lui permet de ne pas être trop mis en danger par des attaquants faisant des appels en profondeur dans son dos. Il est aussi intéressant à la relance, bien qu’il ne soit pas aussi doué que Mbemba pour casser la première ligne adverse, il est propre techniquement et réussit 87% de ses passes. Enfin, tout comme son coéquipier congolais, il a eu un certain impact offensif l’an dernier, avec 2 buts et 2 passes décisives sur coups de pieds arrêtés, pas négligeable. On peut dire que Marseille est bien équipé sur le côté droit de cette charnière, avec deux joueurs solides et qui correspondent aux demandes de Marcelino à la relance.
Comme dit auparavant, Balerdi part titulaire à gauche, il bénéficie de son statut de gaucher pour avoir sa place, cela lui donnant une complémentarité avec Mbemba à la relance. Sur le plan purement défensif, Balerdi semble par contre moins performant que Gigot, ce qui rend le choix de l’argentin assez intriguant à ce poste. Il a souvent fait des bourdes ces deux dernières saisons, coûtant cher à son équipe dans des matchs clés, contre Strasbourg par exemple l’an dernier, où il a pris un carton rouge évitable. Bien qu’il soit très propre avec ballon, ce sont des erreurs qui font vite polémique et qui pourraient rapidement remettre son statut de titulaire en question, bien qu’il ait la confiance du coach. Statistiquement, il ne remporte que 58% de ses duels défensifs et 63% de ses duels aériens, des statistiques bien inférieures à celles de Gigot et Mbemba, dont on a parlé plus haut. Des données qui appuient donc l’impression qu’il nous laisse depuis deux saisons maintenant, il ne serait pas surprenant qu’il perde sa place, à moins qu’il parvienne à gommer ses erreurs et à se montrer plus sûr avec le technicien espagnol. A gauche de cette défense, Touré devrait avoir du temps de jeu avec l’enchaînement des matchs, après son prêt réussi à Auxerre, où il a notamment inscrit un superbe but, il semble avoir progressé et Marcelino lui donnera sûrement sa chance quand il devra faire reposer son titulaire.
Au poste de latéral gauche, Renan Lodi sera le titulaire indiscutable. Il n’a pas eu beaucoup de temps de jeu lors de la préparation, car il était en reprise, mais il devrait tenir sa place dès le début de saison. Il s’agit d’un latéral très offensif, qui devrait être idéal sous Marcelino, le coach espagnol demandant des latéraux ayant un important apport offensif comme dit plus haut. A l’Atlético, il a parfois évolué en tant que milieu gauche, tandis qu’il jouait au poste de piston avec Nottingham Forest, preuve qu’il est habitué à avoir un rôle tourné vers l’offensive. Il a un énorme volume de jeu, lui permettant de faire très souvent des allers-retours entre l’attaque et la défense, son gros point fort, c’est la qualité de ses centres, il a une superbe vision et prend rapidement l’information avant de centrer. Cela lui permet de savoir directement où il va déposer le ballon avant même de le recevoir, l’an dernier, il a délivré deux passes décisives, en plus d’avoir inscrit deux buts. En plus de cet excellent apport offensif, Renan Lodi a de vraies qualités de défenseur, il cadre très bien le porteur et parvient même à gérer des situations où il se retrouve en infériorité numérique sur son côté. Il anticipe également très bien et se laisse rarement prendre dans son dos, par contre, il manque parfois d’agressivité et peut souffrir face à un attaquant rentrant à l’intérieur du jeu, typiquement un ailier droit avec un bon pied gauche. Il a donc des axes de progression défensivement, dans les duels également, où il n’a pas un pourcentage de réussite excellent (54%), mais il risque tout de même d’être une superbe arme pour Marseille sur le plan offensif et devrait parfaitement s’adapter à la tactique de Marcelino qui semble faite pour lui. Sa doublure sera Soglo, le jeune joueur formé au club a disputé tous les matchs de préparation et a convaincu le coach espagnol, qui va lui faire confiance cette saison et qui n’a donc pas demandé de recrues à ce poste.
Clauss sera le latéral droit de l’équipe et recule d’un cran par rapport à la saison passée où il jouait un cran plus haut en tant que piston. Après avoir réussi ses débuts avec l’OM, avec des statistiques impressionnantes, le français a eu du mal à se remettre de sa non-sélection pour la Coupe du Monde et a connu une fin de saison plus difficile. Il n’a pas réussi à avoir l’impact qu’il avait à Lens par le passé et a frustré pas mal d’observateurs, malgré des statistiques qui restent plus que bonnes au global, avec 2 buts et 9 passes décisives. Sa qualité de centre et son gros volume de jeu seront idéaux sous Marcelino, s’il parvient à reprendre confiance en lui et a retrouvé le niveau qu’il avait il y a un an. L’interrogation, c’est de savoir s’il pourra s’adapter un cran plus bas, car ce n’est pas un défenseur dans l’âme, ne remportant que 47% de ses duels défensifs et laissant souvent des espaces dans son dos. L’an dernier, il était protégé par un défenseur excentré, souvent Mbemba, mais cette année, il devra mieux assurer ses replis et les couvertures, ce sera très intéressant de voir s’il peut s’adapter. Pour le moment, Clauss n’a pas de doublure, mais comme dit dans la section mercato, Longoria est à la recherche d’un joueur à ce poste. En cas de pépin en début de saison, on peut imaginer que ce sera Rongier qui dépannera à ce poste, étant donné qu’il y a déjà joué sous Sampaoli.
Milieux :
En parlant de Rongier, il sera à priori l’un des deux titulaires du milieu de Marcelino. L’ancien nantais est l’une des valeurs sûres de l’OM depuis de nombreuses saisons et il semble difficile de le sortir du 11, malgré une concurrence qui sera forte dans ce rôle cette saison. Rongier est un véritable ratisseur de ballons, il a une énorme activité au milieu de terrain, réalisant très régulièrement des interceptions grâce à sa très bonne lecture du jeu, ce qui en fait un excellent milieu pour équilibrer l’équipe. Malgré son petit gabarit (1m72), il est capable d’avoir un certain impact physique et remportait 54% de ses duels défensifs l’an dernier, il n’est également pas si mauvais dans les airs, avec 59% de réussite. Mais Rongier n’est pas seulement un bon joueur sans ballon, il est également très bon avec, touchant en moyenne 71 ballons par rencontre et étant très adroit dans ses transmissions, avec 89% de passes complétées. Sa très forte activité avec ballon est bien représentée par sa heat map ci-dessous, on peut voir qu’il touche des ballons dans toutes les zones du milieu de terrain, principalement à droite, ce qui est normal par rapport à son placement.
Il faudra par contre voir s’il est capable de s’améliorer dans le dernier tiers adverse, c’était son point faible sous Tudor l’année passée, il se retrouvait souvent aux abords de la surface, mais il manquait de tranchant. Sous Marcelino, il sera amené également à se projeter pour amener le surnombre et il devra faire de meilleurs choix, bien que ses qualités un cran plus bas en font déjà un titulaire indiscutable de ce 11.
Aux côtés de Rongier, on retrouvera Kondogbia pour faire la paire. Le français était la priorité de Marcelino sur ce mercato, car son profil correspond parfaitement au jeu du coach espagnol. Il s’agit d’un milieu très technique, parfait pour assurer l’équilibre d’une formation et qui est habitué à jouer en 4-4-2. Il a joué 67 fois sous Marcelino à Valence et il formait la paire avec Parejo, bien que le profil de ce dernier ne soit pas identique à celui de Rongier, il s’en rapproche au niveau de la finesse technique. Kondogbia est excellent pour récupérer des ballons, tout comme son coéquipier, il réalise plus de 2 interceptions par match et plus de 3 tacles par rencontre, ce qui le classe parmi les meilleurs milieux d’Europe dans ce domaine, Marseille va donc avoir un milieu très travailleur. Il a un profil un peu plus physique que Rongier, mesurant 1m88 et remportant davantage de duel, avec 62% de réussite. Kondogbia est principalement là pour gérer les transitions adverses, il se projettera donc moins que Rongier à priori, préférant faire la différence à l’aide de son excellent jeu long, qui pourrait être une vraie arme pour l’OM cette saison, afin de sauter une ligne et de trouver des joueurs lancés dans la profondeur. Un cran plus haut sur le terrain, il est moins à l’aise et peut parfois perdre des ballons dans des zones dangereuses, c’est pour cela qu’il ne s’aventure pas beaucoup offensivement, bien qu’il soit capable d’apporter son soutien si besoin. On retrouve cette idée sur sa heat map, si on la compare à Rongier, on peut voir qu’il touche des ballons plus bas et qu’il est donc plus conservateur.
Attaquants :
Offensivement, Sarr sera la titulaire sur l’aile droite. Le virevoltant ailier va apporter de la profondeur et de la percussion sur son flanc, on le connait assez bien car il est déjà passé à Rennes, où il jouait plutôt au poste d’ailier gauche. Il est polyvalent, mais Marcelino devrait bien l’installer à ce poste, il reste sur une saison moyenne à Watford (malgré 10 buts et 7 passes décisives), mais on peut relativiser cela, car il a évolué au sein d’une équipe en difficulté et il était malgré tout l’un des joueurs les plus en vue. Sa grande force, c’est qu’il a les deux pieds, il est donc très difficile à anticiper pour un défenseur, car il peut rentrer sur son pied gauche, ou bien déborder et centrer sur son pied droit. Une imprévisibilité qui devrait en faire une vraie arme offensive pour l’OM, car il est capable de marquer de superbes buts de loin et de réaliser de jolis centres, avec un Aubameyang doué de la tête, le combo pourrait faire des ravages. Sarr est de manière générale un joueur très intelligent sur le terrain, il s’adapte généralement bien à ses entraîneurs et il devrait assez bien se mouler dans le collectif olympien, il a en plus une belle qualité technique en dehors de sa très belle qualité de dribbles et peut donc être capable de rentrer à l’intérieur du jeu comme le demande Marcelino. Dernier point, il est souvent à l’origine de penaltys, car les défenseurs n’ont parfois pas d’autre choix que de faire faute pour le stopper, ses appuis toniques sont un véritable poison. Under étant en partance, Mughe devrait avoir sa chance en tant que doublure cette saison, à moins qu’une recrue surprise n’arrive lors de la fin du mercato. Le jeune joueur formé au club a fait quelques apparitions l’an dernier et il a marqué lors de la préparation, il semble très prometteur, reste à savoir s’il saura saisir sa chance cette saison. Ounahi est également capable de jouer en tant qu’ailier droit et peut correspondre aux idées de Marcelino, qui aime bien avoir un milieu de terrain sur l’aile pour avoir davantage de présence dans le cœur du jeu, cependant, ce dernier devrait être le titulaire à gauche.
Car oui, Ounahi semble avoir gagné sa place de titulaire pour cette nouvelle saison, il sera en concurrence avec Harit. Les deux joueurs sont revenus de leurs blessures respectives, mais c’est bien le premier qui a fait la meilleure impression à Marcelino lors de la préparation. C’est un joueur très technique, comme on a pu le voir lors de la Coupe du Monde, mais aussi lors de son superbe but face à Nantes suite à son arrivée à Marseille. Il adore décrocher pour demander le ballon, avant de se mettre face au jeu et de chercher à faire la différence par le dribble ou par la passe. Il a une fréquence d’appuis très élevée, ce qui le rend très difficile à maitriser en un contre un, il n’est pas hyper rapide, mais il protège bien son ballon et a une très bonne conduite de balle, il réussit plus de 3 dribbles par match, ce qui est excellent. Comme dit plus haut, il est idéal dans la tactique de Marcelino, car il devrait régulièrement s’insérer au milieu pour former un milieu à trois, attirant ainsi la défense adverse et laissant l’espace à Renan Lodi en profondeur. A l’intérieur du jeu, il est loin d’être maladroit car il réussit 89% de ses transmissions, s’il n’a pas à nouveau un problème physique, il pourrait franchir un cap cette saison. Harit devrait malgré tout avoir pas mal de temps de jeu, car avec la Coupe d’Europe, le coach espagnol devra forcément faire tourner son onze. Présentant un profil plus offensif, il devra dans un premier temps retrouver du rythme et de la confiance après sa longue blessure, mais il peut être une formidable alternative, s’il retrouve le niveau qu’il avait en début de saison dernière. Marcelino pourrait aussi songer à aligner Guendouzi à ce poste, s’il veut fermer le jeu lors d’une rencontre ou pendant un match, il faudra voir s’il s’agit ou non d’une possibilité dans son esprit.
Derrière Aubamayeng, en tant que neuf et demi, on retrouvera Ndiaye, qui déchaîne les passions depuis son arrivée à Marseille. Le sénégalais a évolué à Marseille étant tout jeune, mais il dû quitter le centre de formation et il a finalement explosé à Sheffield l’an dernier, signant 14 buts et 11 passes décisives, permettant au club de monter en Premier League. Il réalise cet été son rêve de gosse en rejoignant l’Olympique de Marseille, où il devrait avoir une vraie liberté de mouvement. C’est loin d’être un milieu offensif, mais plutôt un attaquant de percussion, qui aime bien avoir un buteur en appui devant lui, dans ce rôle, Aubameyang sera idéal. Ndiaye part généralement de loin et aime se lancer dans des séries de dribbles, il touche généralement des ballons en décrochant pour cela. A la manière d’Ounahi, il a une fréquence d’appuis très élevée, qui lui permet de changer de direction très rapidement, ce qui le rend très difficile à maitriser. Il présente des statistiques avancées incroyables concernant les dribbles, où il se situe parmi les meilleurs attaquants d’Europe, avec près de 3 dribbles réussis par match. Une fois qu’il a fait la différence, il est capable de finir des deux pieds, il a marqué 6 fois avec son pied droit qui est son pied fort et 5 fois avec son pied gauche l’an dernier. Mais Ndiaye est aussi capable de trouver un partenaire, il est assez altruiste et on peut penser qu’il cherchera régulièrement Aubameyang après avoir fait la différence, il a en tout cas la qualité technique pour. En plus d’être un excellent casseur de lignes, il ne néglige pas l’aspect défensif et déclenche souvent le pressing, un attribut qui sera fortement apprécié par Marcelino, il a tout ce que recherche le coach espagnol à ce poste et a toutes les conditions pour être le joueur clé de l’équipe offensivement cette saison. En complément, sa heat map avec Sheffield l’an dernier, on peut voir qu’il touche des ballons dans beaucoup de zones différentes et qu’il est un neuf et demi très mobile.
Ndiaye n’aura pas de doublures à proprement parler, Malinovskyi étant en partance, car il ne rentre pas dans les plans de Marcelino. On peut penser que l’ibérique alignera Harit ou Ounahi en tant que numéro 10 dans un pur 4-2-3-1 s’il veut faire souffler Ndiaye, car les deux hommes sont capables d’évoluer à ce poste.
A la pointe de l’attaque, Aubameyang sera bien entendu le titulaire indiscutable. Il devra faire oublier Sanchez, mais il semble avoir toutes les qualités pour, surtout avec le style de jeu voulu par Marcelino. Il revient en France après son passage à Saint-Etienne à l’époque et aura la ferme intention de se relancer, après une saison où il n’a inscrit qu’un seul but en Premier League avec Chelsea. Au fil des années, Aubameyang est logiquement devenu moins mobile et il est davantage un tueur de surface désormais, à condition d’être en confiance, comme ce fut le cas à Barcelone, où il a inscrit 11 buts lors de son passage. Il est excellent pour récupérer les ballons qui trainent et les mettre au fond des filets, malgré ses 36 ans, il reste capable d’appeler des ballons dans la profondeur et d’avoir une belle pointe de vitesse sur quelques mètres, il sera un danger en profondeur pour les adversaires de l’OM. Comme on en a parlé précédemment, il est aussi très bon dans le domaine aérien, une qualité qui sera importante dans le système de Marcelino, puisque les latéraux et les ailiers sont amenés à beaucoup centrer, il risque de recevoir beaucoup de galettes de la part de Renan Lodi, Clauss et Sarr.
Enfin, dernier point, et pas des moindres, il est capable de jouer dos au jeu, ce qui risque de très bien se combiner avec Ndiaye, qui a besoin d’un buteur devant lui pour occuper les défenseurs et lui remiser des ballons face au jeu. Le duo Aubameyang/Ndiaye pourrait faire des ravages cette saison et être l’un des plus performants de Ligue 1. La doublure du gabonais sera Vitinha, le portugais va devoir justifier les 32 millions d’euros dépensés par Marseille pour s’attacher ses services l’an dernier. Assez neutre dans le jeu et pas assez tueur à la finition, il devra montrer plus d’envie et de tranchant s’il veut avoir du temps de jeu et profiter des inévitables rotations qui auront lieu dans le 11.
Pronostic :
Marseille vit un été très emballant et excitant, avec l’arrivée de Marcelino et le recrutement de plusieurs bons joueurs qui devraient beaucoup apporter au collectif, on pense notamment à Renan Lodi, Kondogbia, Sarr, Ndiaye et Aubameyang. Reste à savoir si le coach espagnol va réussir à faire passer ses idées et si l’alchimie va prendre entre tous ces nouveaux joueurs et les anciens déjà présents au club avant. Le mois d’août sera déterminant pour l’OM, à la manière de Monaco l’an dernier, une défaite dès les tours préliminaires de la Ligue des Champions pourrait faire très mal au moral du groupe et avoir un impact sur les performances de l’équipe. A contrario, une qualification en Ligue des Champions, ainsi qu’un bon début de saison en championnat pourrait être les prémices d’une superbe année sur la Cannebière. Difficile de se faire un réel avis, il faudra clairement voir les premiers matchs pour savoir quelle sera la tournure de la saison olympienne, mais comme il faut se mouiller, on a décidé de placer Marseille à la quatrième place. Estimant qu’il faudra un certain temps pour passer de Marcelino à Tudor et que le mois d’août sera difficile à gérer, ce qui pourrait occasionner un début de saison difficile, enfin, il ne faut pas oublier que la Coupe d’Afrique des Nations aura lieu cet hiver et qu’elle va grandement affecter l’OM, avec à minima cinq départs.
Pronostic : 4 ème
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