top of page
robinnarguet

Guide Ligue 1, Stade De Reims

Stade De Reims


Logo Reims

Billet rédigé le 02/08


Histoire :


Le Stade de Reims est l’un des clubs français les plus anciens, il est fondé en 1931, suite à la fusion de plusieurs clubs, dont la société sportive du parc Pommery. L’équipe devient professionnelle à partir de 1932, puis accède à la première division au sortir de la seconde guerre mondiale, en 1945.


Les Rémois vont connaître leurs heures de gloire rapidement après la création du club, l’équipe remporte pas moins de six championnats de France (1949, 1953, 1955, 1958, 1960, 1962) et deux coupes de France (1950, 1958), en à peine 13 ans. Ces nombreux succès sont notamment liés à la présence de Raymond Kopa dans le 11, il deviendra le plus grand joueur de l’histoire du club.


Au niveau européen, Reims connaît aussi de belles heures, avec deux finales de Coupe des Champions perdues contre le Real Madrid, en 1955 et 1958. Après cette période dorée, les rouges et blancs vont rentrer dans l’anonymat et ne parviennent plus à se stabiliser en première division, alternant les saisons entre cette dernière et la seconde division.


A la fin des années 70, le club est en proie à une dette de 6 millions de francs, Reims fini par descendre en deuxième division, au terme de la saison 1978-1979, et ne parvient pas à remonter. Après une nouvelle descente, cette fois-ci en National, en 1991, le club finit par déposer le bilan et repart au niveau amateur.


Il faudra plus de dix saisons et un rachat en 1992 pour que le Stade de Reims retrouve le monde professionnel, avec une accession en Ligue 2, à l’issue de la saison 2001-2002. Suite au rachat du club par Jean Pierre Caillot en 2004, le Stade de Reims se stabilise en Ligue 2 jusque 2008, malheureusement, l’arrivée de Didier Tholot n’est pas couronnée de succès et l’équipe redescend en national, au terme de la saison 2008-2009.


Mais encore une fois, les Rémois se relèvent et remontent directement en Ligue 2, avant de retrouver la Ligue 1, à l’issue de la saison 2011-2012, sous les ordres d’Hubert Fournier, une première depuis 1979, soit 33 ans. Le club se stabilise parmi l’élite durant trois saisons consécutives, mais l’exercice 2015-2016 n’est pas bon et Reims finit par retrouver la Ligue 2 lors de la dernière journée.


Après une année de transition, le Stade de Reims écrase tout sur son passage lors de la saison 2017-2018, avec un titre de champion de Ligue 2 obtenu avec un total de 88 points, ce qui lui permet de retrouver l’élite pour de bon. Pour son retour, le club surprend les observateurs et termine à la 8 ème place du championnat, ce sera encore mieux la saison suivante avec une 6 ème place, synonyme de qualification pour l’édition 2020-2021 des barrages de la Ligue Europa.


Malheureusement, Reims ne parvient pas à se qualifier pour les phases de poules et manque de retrouver une compétition européenne pour la première fois depuis très longtemps. Cela n’altère cependant pas la bonne dynamique de l’équipe, qui se maintient confortablement en 2020-2021, avec une quatorzième place, puis une douzième place lors de l’exercice 2021-2022.


L’an dernier, le début de saison du Stade de Reims a été difficile, au sein de la zone de relégation sous les ordres d’Oscar Garcia, l’équipe a mis du temps avant de trouver son rythme, mais a fini par s’en sortir brillamment suite à la mise en poste de Will Still en tant qu’entraîneur principal au mois d’octobre. Sous ses ordres, le club a enchaîné une impressionnante série de 19 matchs sans défaite, un record dans l’élite française pour une équipe dont le coach a été changé en cours de saison.


Cela a permis aux rémois de terminer onzième, après un relâchement en fin de saison, alors qu’on aurait presque pu penser que l’équipe bataillerait jusqu’au bout pour une qualification en coupe d’Europe. L’excellente saison de Will Still a convaincu les dirigeants de lui accorder leur confiance, il a signé un contrat de deux ans cet été, avec l’objectif de stabiliser le club parmi l’élite, comme c’est le cas désormais depuis cinq saisons, l’idée d’une qualification européenne est également à terme l’objectif du club.



Palmarès :


6 Championnats de France de Ligue 1 : 1949, 1953, 1955, 1958, 1960, 1962.


2 Championnats de France de Ligue 2 : 1966, 2018.

2 Coupes de France : 1950, 1958.



Stade :


Stade Auguste Delaune

Capacité : 20 519 Places


Le stade Auguste Delaune est composé de 4 tribunes : la tribune Albert-Batteux (Nord), la tribune latérale Francis-Méano, la tribune officielle Henri-Germain et la tribune Robert-Jonquet (Sud). L'inauguration du stade a eu lieu durant le match Reims-Lens (1-2), devant 19 995 spectateurs, le 5 décembre 2008. Le 7 mai 2012, le stade atteint une affluence de 20 321 spectateurs lors du match Stade de Reims-AS Monaco FC (2-0). Ce record ne tient que dix jours puisque pour le dernier match de la saison 2011-2012 de Ligue 2 à domicile, le club enregistre une affluence de 20 621 spectateurs, lors de la réception du Racing Club de Lens (1-1). Le record est battu pour la troisième fois d'affilée lors du premier match de la saison 2012-2013 de Ligue 1, disputé face à l'Olympique de Marseille, qui se déroule devant 21 044 spectateurs. En juin 2016, des écrans géants sont installés. Actuellement le stade peut accueillir 20 519 spectateurs.



Stade Auguste-Delaune


Président :


Jean-Pierre Caillot a 62 ans, il s’agit d’un entrepreneur français, qui est président du Stade de Reims depuis 2003. Il a dans un premier temps effectué des études de commerce du coté de Nantes, puis il reprend en mains l’entreprise familiale, se nommant le groupe « Caillot ». Il sera distingué du titre de transporteur de l’année en 1993, cette entreprise étant une entreprise spécialisée dans le transport au sein de la banlieue rémoise. De 1984 à 2022, elle a connu un vrai essor, en passant de 1.8 millions d’euros de chiffre d’affaires par an à 70 millions d’euros.


En parallèle de l’entreprise familiale, Caillot s’intéresse au domaine sportif, il devient rapidement partenaire financier du Stade de Reims en 1993, puis sponsor maillot. Il est nommé vice-président du club en 2001, avant d’en devenir son président en 2003, il sera l’un des artisans majeurs du retour du club parmi le monde professionnel et de sa stabilisation sportive et économique en Ligue 1 ces dernières saisons.


Aujourd’hui, Caillot voit grand et vise une qualification européenne dans les saisons à venir, il aimerait également que le club vive une épopée en Coupe de France sous sa direction. En parallèle de son entreprise et du Stade de Reims, il est également rentré au conseil d’administration de la LFP, en tant que représentant des clubs de Ligue 1, cela en fait l’un des présidents les plus influents du championnat. Il n’a d’ailleurs pas hésité l’an dernier à mettre la pression sur le corps arbitral, estimant que son club avait été plusieurs fois désavantagé, notamment en début de saison.



Situation financière :


Sur le plan financier, Reims est l’un des clubs les mieux gérés du championnat, comme en témoigne le résultat positif obtenu à l’issue de l’exercice 2021-2022, avec un gain d’un peu plus d’un million d’euros. Cela s’explique principalement par le très bon travail de la cellule de recrutement du club, les ventes de Disasi pour 13 millions d’euros, Faes pour 17 millions d’euros et Dia pour 12 millions d’euros montrent très bien cela. Il est important aussi de noter que la vente d’Ekitike au Paris SG pour 28.5 millions d’euros n’est effective que cet été, ce qui assure un bilan financier positif au club avant même que la saison ne débute.


Reims est donc très stable financièrement, cela ne devrait pas bouger lors des saisons à venir, d’autant que le club se porte bien sportivement. Le SR a une dette structurelle de 20 millions d’euros chaque saison, mais celle-ci est commune à bon nombre de clubs de Ligue 1 et oblige simplement la vente de joueurs pour rester à l’équilibre, ce que les dirigeants font déjà très bien et ce qu’on devrait encore observer lors des saisons à venir.



Coach :


Will Still a 30 ans, il est belgo-britannique et parle Français, anglais et néerlandais. Malgré un parcours dans différents clubs belges en tant que joueur, Still décide très rapidement de se consacrer au métier d’entraîneur, ce sont Football Manager et Championship Manager qui lui ont donné le goût et l’envie de diriger une équipe. Il fait ses études en Grande-Bretagne, où il apprend l’analyse vidéo et le marketing sportif, tout en étant adjoint à Preston, au sein de l’équipe U14.


Il démarre réellement sa carrière en 2014, il devient analyste vidéo à Saint-Trond et y restera une saison, avant de passer durant une courte période au Standard Liège. Il change ensuite de métier et devient adjoint à Lierse, en 2017, toujours en Belgique. Il assurera l’intérim de l’équipe durant 9 matchs et obtiendra de superbes résultats avec 7 victoires, mais il ne peut malheureusement pas continuer à être entraîneur principal, car il n’a pas les diplômes requis. Après que l’équipe de Lierse est fait faillite, il est recruté par Beerschot VAC en tant qu’adjoint, il restera trois saisons au sein du club et aura à nouveau une expérience en tant qu’intérimaire en 2021, cette fois-ci moins concluante, avec seulement 6 victoires en 15 matchs.


Après ses nombreuses expériences belges, Still est repéré en 2021 par le Stade de Reims pour devenir l’entraîneur adjoint d’Oscar Garcia, après le licenciement de ce dernier en octobre dernier, il devient l’entraîneur intérimaire de l’équipe. Son intérim se passe très bien et les dirigeants décident de lui faire confiance pour la fin de saison, malgré une amende de 250 milles euros à payer lors de chaque rencontre, car le jeune coach n’a pas les diplômes requis pour exercer en France. Il a pratiqué un football très agréable à regarder et a réalisé une exceptionnelle série de 19 matchs consécutifs sans défaite en Ligue 1, il bénéficie d’une très bonne côte de popularité auprès des clubs, des observateurs et du public. Cette très belle saison conclue à la onzième place lui a permis d’avoir la confiance de ses dirigeants et il a signé en juin dernier un contrat le liant jusqu’en 2025 au club rémois, il aura pour mission de stabiliser le club parmi l’élite et de terminer le plus haut possible au classement.



Bilan saison 2022-2023 :


Le Stade de Reims a réalisé une très belle saison 2022-2023, avec une onzième place et une vraie ferveur autour de l’équipe, pourtant tout n’avait pas si bien démarré, le club avait décidé de maintenir sa confiance en Oscar Garcia et semblait avoir réalisé un mercato intelligent, avec en point d’orgue les arrivés de Balogun et Ito, mais il a mal débuté la saison.


Les Rémois ont débuté par une lourde défaite 4-1 sur la pelouse de Marseille, qui symbolise assez bien les difficultés de l’équipe en début d’exercice, notamment sur le plan défensif. Car cette défaite est suivi d’un second revers contre Clermont, lors de la seconde journée, 2-4. Oscar Garcia se retrouve assez rapidement sous pression, il remportera une première victoire face à Angers, lors de la cinquième journée (4-2), un bon match nul contre Lens (1-1), mais l’équipe ne compte que 6 points après 8 journées et il est finalement limogé, après un nouveau revers à domicile contre l’AS Monaco, 0-3.


Un début d’exercice qui est tout de même à relativiser, car les Rémois ont subi des décisions arbitrales parfois discutables, ayant amenés des cartons rouges et des matchs forcément plus difficiles à remporter. Le technicien espagnol est remplacé par son adjoint, Will Still, alors que la présence de ce dernier sur le banc de touche ne devait être que provisoire, il va épater tout le monde dès ses débuts. Il obtient tout d’abord un très bon match nul face au Paris SG à domicile (0-0), avant de signer deux succès avant la trêve contre Auxerre (2-1) et Nantes (1-0), qui permettent au club de s’extirper de la zone de relégation.


Le coach belge s’attache surtout à ce qu’on équipe soit bien organisée défensivement dans un premier temps, et ça se voit, avec seulement 4 buts encaissés lors de ses 7 premiers matchs. Mais il ne faut pas résumer le style Will Still à cela, car le technicien va opérer un changement de système, en passant d’un 3-4-3 en début de saison à un 4-2-3-1, qu’il n’abandonnera pas jusqu’à la fin de la saison. Après la Coupe du monde, son équipe est plus protagoniste et devient très agréable à voir jouer, capable de bien tenir le ballon et de se projeter rapidement vers le but adverse, Reims monte en puissance et s’impose face à Rennes (3-1), avant d’obtenir deux bons matchs nuls contre le Paris SG au Parc (1-1) et face au LOSC (1-1).


Le Stade de Reims ne perd plus et opère une remontée au classement, fort d’un duo Balogun/Ito qui monte en puissance, le club est difficile à jouer pour tous ses adversaires. Au global, sous Will Still, l’équipe n’a encaissé que 31 buts en 30 matchs, elle a surperformé dans ce domaine, avec près de 10 buts évités si on regarde les xGA, ce qui s’explique principalement par les performances de Diouf dans les cages, elle n’a aussi perdu que trois fois à domicile, ce qui en fait la huitième formation du championnat à la maison. Le bilan est plus contrasté en déplacement, avec le treizième meilleur total, mais il est à nuancer, car Reims n’était pas pour autant facile à manœuvrer, avec 9 matchs nuls.


L’incroyable série de matchs sans défaite du coach belge se poursuivra pendant 19 rencontres, en dehors d’une défaite en Coupe de France dès les huitièmes de finale face à Toulouse (1-3). Elle prendra fin face à l’Olympique de Marseille lors de la 28 ème journée (1-2), alors que les Rémois auraient sûrement mérité de repartir à minima avec le point du match nul. Au préalable, les hommes de Still avaient réussi à l’emporter sur la pelouse de Monaco (1-0), l’un de leurs plus beaux succès à l’extérieur.


Les Rémois semblaient partis pour jouer les trouble-fêtes dans la course à l’Europe, mais cette fin de série les a brisé dans leur élan, ils ont fini la saison de manière plus irrégulière, sûrement usés après une immense demi-saison. Ils perdront six fois lors des dix dernières rencontres, notamment contre Rennes (0-3), Lens (1-2) et Lyon (0-3), mais cette mauvaise fin de saison ne doit pas effacer l’excellent travail de Will Still et l’excellente saison de Reims, on en redemande lors de cette nouvelle saison 2023-2024.


S’il fallait expliquer l’une des raisons pour lesquels Reims a fini 11 ème et n’a pas pu se mêler à la course pour les places européennes, c’est sûrement leur manque d’efficacité offensive qu’il faudrait mettre en avant. En effet, les Rémois ont marqué 45 buts, alors qu’ils auraient théoriquement dû en inscrire plus de 59, ils ont su se créer beaucoup d’occasions, mais n’ont pas été en mesure de les finir suffisamment correctement. Balogun a globalement été clinique, mais ses partenaires autour de lui ne l’ont pas autant été et ont beaucoup raté.


Individuellement, Balogun est le premier joueur qui ressort, vraie révélation de notre championnat, il termine la saison avec 21 buts et a traumatisé plus d’une défense en Ligue 1. Ito a également été très bon, capable de dribbler, de passer et très intelligent dans son jeu, il affiche de jolies statistiques (6 buts et 5 passes décisives). Munetsi a été l’homme de base de Still au milieu, capable d’évoluer un cran plus haut, il a explosé cette saison. Dans le secteur défensif, il faut saluer la saison de Diouf, qui a saisi sa chance pour devenir le titulaire indiscutable dans les buts, Abdelhamid a été très solide comme à son habitude, tout comme les latéraux De Smet et Foket. S’il fallait être tatillon, on peut dire que Zeneli n’a pas eu l’impact escompté cette saison et que Flips a parfois manqué de précision dans le dernier tiers, mais difficile d’être critique, d’autant que les jeunes ont aussi eu du temps de jeu, à l’image de Keita et Atangana.



Bilan chiffré :


11 ème de Ligue 1

51 points (1.34 par match)

12 victoires, 15 nuls, 11 défaites


A domicile

8 ème de Ligue 1

30 points (1.58 par match)

8 victoires, 6 nuls, 5 défaites


A l’extérieur

13 ème de Ligue 1

21 points (1.11 par match)

4 victoires, 9 nuls, 6 défaites


Buts

45 pour (1.18 par match), 13 ème attaque

45 contre (1.18 par match), 7 ème défense

Différence : 0


Data

xG : 59.52

9 ème de Ligue 1

Différence xG-buts marqués : -14.52


xGA : 54.97

8 ème de Ligue 1

Différence xGA-buts encaissés : +9.97


Mercato :


Au niveau du mercato, comme depuis de nombreuses années désormais, il y a beaucoup de mouvements côté rémois, que ce soit dans le sens des départs ou bien dans celui des arrivées.



Départs :


Côté départs, le club a validé la vente d’Ekitike au Paris SG pour 28.5 millions d’euros, il s’agissait d’une option d’achat obligatoire à l’issue de la saison, mais cette dernière est comptabilisée dans le bilan de la saison 2023-2024, comme dit plus haut dans la section mercato.


Le départ majeur, c’est bien entendu la fin du prêt de Balogun, qui est retourné à Arsenal. Le meilleur buteur de l’équipe l’an dernier avec 21 buts s’est révélé et attise les convoitises lors de ce mercato estival, impossible pour Reims de le conserver dans son équipe pour ce nouvel exercice, Arsenal demandant uniquement un transfert sec s’il venait à partir. Bien entendu, l’une des priorités de ce mercato a été de lui trouver un remplaçant.


Il y a eu deux autres fins de prêts avec Maolida et Holm, mais aucun des deux joueurs n’a réussi à avoir un impact sur les performances de l’équipe la saison dernière et ce sont des pertes mineures.


Pour le reste, le club a réussi à obtenir quelques indemnités de transfert pour des joueurs n’ayant plus leur place dans le projet. Gravillon est parti en Turquie pour 2.5 millions d’euros, il n’a jamais su réellement s’imposer en défense et repart un an après son arrivée, suite à son prêt en deuxième partie de saison au Torino. Kebbal a été vendu 2 millions d’euros au Paris FC, l’ailier virevoltant avait réussi de superbes débuts avec Reims, mais il n’a plus sa place dans l’équipe et le club de Ligue 2 a voulu s’attacher ses services après son prêt réussi. Vente aussi pour Hornby, qui n’a jamais convaincu et qui repart pour 1.8 millions d’euros en Allemagne.


D’autres départs mineurs ensuite avec M’Bow au Paris FC pour 500000 euros, Locko qui a signé définitivement avec Brest pour 500000 euros, Guitane qui a été recruté par Estoril après son prêt l’an dernier pour 250000 euros, Donis qui signe librement à l’APOEL Nicosie, Maresic qui signe pour une somme inconnue en Croatie et enfin Penneteau qui a pris sa retraite. Tous ces départs permettent d’alléger un effectif conséquent et de diminuer la masse salariale, ils semblent globalement tous cohérents au vu des besoins de l’équipe, ce dégraissage est loin d’être fini comme nous allons le voir plus loin.



Arrivées :


Pour ce qui est des arrivées, Reims s’est attaché les services de Diakité pour remplacer Balogun en provenance du RB Salzburg pour 2.5 millions d’euros. Auteur d’une très belle saison en prêt au sein d’une équipe de deuxième division autrichienne, avec 12 buts et 11 passes décisives, il semble avoir des caractéristiques similaires à Balogun et pourrait être l’une des révélations de cette saison en Ligue 1, pour ce prix, cela semble être un pari qui se tente.


Les rémois ont ensuite réalisé le gros coup Teuma au milieu de terrain, auteur d’une superbe saison avec l’Union Saint Gilloise l’an dernier en Belgique (14 buts et 17 passes décisives), le maltais était convoité et a choisi le Stade de Reims pour franchir un palier. Pour 4.5 millions d’euros, cela semble être une bonne affaire, il va apporter son expérience à une équipe en pleine progression.


Les dirigeants ont également souhaité renforcer le secteur défensif en dépensant 12 millions d’euros pour s’offrir le défenseur central Okumu, en provenance de La Gantoise. Convoité par d’autres clubs, dont l’Olympique Lyonnais, le belge sort d’une saison pleine en Belgique et va découvrir un championnat du top 5 européen après avoir pas mal bourlingué, c’est le moment pour lui de se montrer. Le montant de la transaction interroge cependant un peu, car il ne vaut que 4 millions d’euros, il faudra de bonnes performances pour que ce soit un investissement rentable.


Reims a ensuite conclu deux jolis coups pour l’avenir avec les arrivées de Salama pour 4 millions d’euros, en provenance d’Angers et de Richardson, provenant du Havre pour 2 millions d’euros. Le premier a fait quelques apparitions l’an dernier et a épaté par sa capacité à créer des différences balle au pied, il a tout du bon coup. Le second a réalisé une immense saison en Ligue 2 au milieu de terrain et il a été l’un des grands artisans de la montée des normands, le deal était bouclé depuis quelques temps et il avait été prêté au Havre lors de la seconde partie de saison.


Le club a réalisé un prêt également, avec l’arrivée de Wilson-Esbrand en provenance de Manchester City, difficile d’évaluer ce joueur, mais il vient combler un manque au poste de latéral gauche et ce n’est pas un prêt payant, donc dans le pire des cas, il n’impactera pas les finances.


Enfin, Reims a recruté deux joueurs librement, d’abord le milieu offensif de Brighton, Khadra, qui n’avait pas de temps de jeu avec les Seagulls et qui vient à Reims pour enfin lancer sa carrière. Il est polyvalent et aura sûrement un rôle de doublure dans l’équipe, avant peut être d’espérer plus. Butelle a lui signé pour être le troisième gardien de l’équipe cette année, il évoluait au Red Star l’an dernier et apportera son expérience dans le vestiaire.



Suite du mercato :


Le Stade de Reims réalise donc un gros mercato pour le moment, l’effectif a été très bien dégraissé avec les nombreux départs de joueurs n’ayant plus leur place au club et les arrivées répondent à des besoins bien précis. Balogun semble bien remplacé par Diakité, Teuma est un bon renfort au milieu, tout comme Richardson, Khadra semble intéressant en tant que doublure, Salama est un vrai espoir, Okumu sort d’une grosse saison en Belgique et Wilson-Esbrand est un pari intriguant. Le mercato est cependant loin d’être fini côté rémois, dans le sens des départs, le club a dressé une liste d’indésirables qui sont placés dans le loft et invités à se trouver un club dans les semaines à venir, on y retrouve Van Bergen, Zeneli, Sierhuis, Koffi, Berisha, Busi et Lopy. Parmi cette liste, Sierhuis semble avoir trouvé preneur et devrait s’engager avec le Fortuna Sittard aux Pays-Bas, Lopy a également pas mal de touches et devrait rapidement partir. Les dirigeants souhaitent également prêter Keita et Adeline, qui n’ont pas vocation à avoir beaucoup de temps de jeu cette année, cela leur permettra de progresser plus rapidement et de revenir l’an prochain pour prétendre à jouer un rôle à Reims. A priori, aucun joueur majeur de l’effectif ne devrait partir durant cette seconde partie de mercato, sauf surprise.


Dans le sens des arrivées, le jeune gambien Bojang devrait normalement s’engager dans les jours qui viennent au moment où ces lignes sont écrites. Espoir du foot africain, il s’agit d’un buteur qui devrait être la doublure de Diakité pour cette saison. Les dirigeants visent aussi le recrutement d’un ailier gauche, plusieurs pistes ont été évoqués. Nakamura du Lask Linz tout d’abord, mais ce dernier est également pisté par Lille et sa venue semble compromise, il y a ensuite eu la rumeur Bakwa de Bordeaux, mais il semble lui aussi parti pour s’engager ailleurs, probablement à Strasbourg. Du coup, la rumeur de ces dernières jours concerne Nuamah, ailier gauche de Nordsjaelland, mais la piste semble difficile à concrétiser, quoi qu’il arrive, Reims veut s’offrir un titulaire au poste d’ailier gauche avant la fin du mercato. En dehors de ce poste, il ne devrait pas y avoir de mouvements dans le sens des arrivées en théorie, sauf évidemment si une belle opportunité de marché s’offre aux dirigeants rémois.



Effectif :


Effectif Reims


Tactique :


Tactique Reims

Style de jeu :


Tactiquement, Will Still va remettre en place le système en 4-2-3-1 qui a fait le succès de l’équipe l’an dernier. L’idée principale est de se projeter rapidement vers le but, à l’aide d’un jeu de passes courtes et d’un bloc équipe compact, que ce soit en possession du ballon ou bien sur le plan défensif.


A la relance, l’équipe s’appuye sur une base de trois défenseurs, généralement, l’un des deux latéraux reste un cran plus bas pour former une ligne de trois et offrir davantage de solutions au gardien. Qui dit relance courte, dit nécessité d’avoir un gardien doté d’un bon jeu au pied, dans ce rôle, Diouf était idéal l’an dernier. Le latéral qui formait la ligne de trois était généralement le latéral droit, donc souvent Foket.


En plus des trois défenseurs, l’un des deux milieux de terrain formant le double pivot décrochait la plupart du temps pour offrir une solution supplémentaire. On pouvait donc généralement observer une base en 3-1 à la relance, pour battre la pression adverse, l’équipe disposait de trois moyens différents. Soit casser la première ligne de pression à l’aide d’une passe verticale, provenant généralement d’un des deux défenseurs excentrés, soit casser la première ligne à l’aide d’une percée d’un défenseur central, ou bien sauter la ligne adverse en allongeant sur un latéral démarqué, ou bien sur un joueur qui décroche dans une poche d’espace, d’où l’importance du jeu balle au pied de Diouf.


Reims dispose donc de plusieurs solutions pour battre la pression, on devrait encore les observer cette année, une fois cette dernière battue, l’idée n’est pas de conserver la possession éternellement, mais de créer rapidement des décalages pour amener le danger le plus vite possible sur le but adverse. Pour ce faire, le rôle du numéro 10 et des deux numéros 8 est essentiel, ils sont chargés de créer de l’espace en combinant, pour ensuite trouver les ailiers qui rentrent généralement à l’intérieur dans les demi-espaces. L’espace au milieu de terrain est également aidé par le placement des latéraux lorsque l’équipe attaque le dernier tiers, ces derniers sont positionnés très hauts et forcent les adversaires à ne pas leur laisser trop d’espaces, ce qui libère forcément de l’espace dans l’axe par conséquent.


L’an dernier, Ito et Flips étaient redoutables dans ces demi-espaces, une fois qu’ils ont été trouvés, ils cherchent à faire la différence immédiatement par le dribble, ou bien en trouvant un joueur lancé dans la profondeur, souvent un latéral ou bien un milieu de terrain qui prend l’espace. L’idée finale étant ensuite de servir le numéro 9 dans les meilleures conditions possibles, l’année dernière il s’agissait de Balogun, cette année ce sera Diakité.


Mais Reims n’est pas qu’une équipe d’attaques placées, elle était surtout redoutable en transitions l’an dernier, cela devrait encore être le cas cette année. L’idée est de rapidement trouver le buteur une fois le ballon récupéré, pour cela les joueurs multiplient les appels, généralement, il y avait un joueur qui décrochait dans un demi-espace plus bas pour servir de leurre et permettre à l’attaquant de pointe de prendre la profondeur.


En plus d’être une équipe capable de produire du jeu et d’être dangereuse de plusieurs manières différentes, elle savait parfaitement défendre l’an dernier, quelque chose qui ne devrait pas changer et qui devrait faire de Reims un club difficile à manœuvrer. A la perte du ballon, Still demande à ses joueurs d’effectuer un contre-pressing pour rapidement reprendre la possession, ce contre-pressing est bien aidé par la proximité des joueurs, qui pressent souvent à plusieurs pour ne pas laisser respirer l’adversaire.


Si jamais le contre-pressing ne fonctionne pas, on observe une organisation défensive en 4-4-2 ou en 4-1-4-1 selon les adversaires. C’est un bloc médian qui est assez agressif, qui cherche à couper les trajectoires de passes adverses et qui bloque l’adversaire sur un côté, pour mieux déclencher la pression en se servant de la ligne de touche. Les deux lignes défensives rémoises sont bien compactes et laissent très peu d’espaces à l’adversaire.


En plus d’un vrai pressing au milieu de terrain, les défenseurs n’hésitent pas non plus à sortir sur les attaquants adverses pour les priver de temps et récupérer des ballons assez hauts. En bref, le système défensif de Reims était l’un des meilleurs de Ligue 1 l’an dernier et il n’y pas de raisons que cela change cette saison avec le même entraîneur et un onze qui n’a pas énormément évolué.



Gardien :


Au poste de gardien, aucune contestation possible, Diouf sera de nouveau le titulaire pour cette saison 2023-2024. Alors qu’il était le numéro deux derrière Pentz, il a su saisir sa chance sous Still et n’a plus jamais quitté le poste, très bon au pied et participant activement à la relance des siens, c’est aussi un excellent gardien sur sa ligne. L’an dernier, il a permis à son équipe d’éviter 6.24 buts, ce qui en fait l’un des meilleurs gardiens de Ligue 1 dans ce domaine et plus globalement l’un des meilleurs gardiens d’Europe, avec plus de 45% de matchs où il a réalisé un clean sheet. Sa doublure sera Olliero, c’est lui qui a eu du temps de jeu lors des matchs de préparation et il semble être devant Butelle dans la hiérarchie en cas de pépin.



Défenseurs :


Pour ce qui est de la défense centrale, on retrouvera l’inamovible Abdelhamid, présent au club depuis 2016, c’est le patron de l’équipe rémoise et son capitaine, bien qu’il ait 35 ans, il est toujours affuté et voudra de nouveau briller cette saison, pour ce qui pourrait être sa dernière année en Ligue 1, étant donné qu’il est en fin de contrat en juin prochain. Il était l’an dernier l’un des meilleurs défenseurs de notre championnat, dur sur l’homme, excellent pour couper les trajectoires, difficile à dominer dans le jeu aérien et propre à la relance, un profil complet que tout entraîneur rêve d’avoir dans son équipe. Une impression visuelle appuyée par les statistiques, Abdelhamid remporte en moyenne 60% de ses duels défensifs et 64% de ses duels aériens, il est également l’un des meilleurs défenseurs d’Europe concernant les tacles et les tirs contrés. A la relance, il réussit 83% de ses passes, ces dernières sont en plus loin d’être neutres, car il réalise près de 6 transmissions progressives par match. Il est donc parfait pour casser la première ligne de pression adverse, comme le souhaite Will Still, d’autant qu’il n’hésite pas non plus à porter le ballon s’il ne parvient pas à trouver une ligne de passe intéressante, un élément clé de cette formation rémoise. On peut également ajouter qu’il est capable d’avoir un impact offensif, car il se montre régulièrement décisif sur coups de pieds arrêtés, la preuve encore l’an dernier avec 1 but et 2 passes décisives.



A ses côtés, on devrait normalement retrouver Okumu, il a réalisé une saison pleine en Belgique, avec La Gantoise, disputant la très grande majorité des matchs et se montrant solide. Très grand (1m93), c’est un excellent atout dans le domaine aérien où il remporte 61% de ses duels. Mais il ne faut pas résumer Okumu a un bon joueur de tête, il est assez rapide pour son gabarit et il est difficile à semer, réalisant 2 tacles par match et près de 2 interceptions. A la relance, il est également excellent et devrait former un très bon duo avec Abdelhamid, lui étant droitier et le capitaine rémois étant gaucher. Il réussit 81% de ses transmissions et c’est l’un des défenseurs centraux qui tente le plus de passes en Europe. Il devra en revanche s’améliorer au niveau des passes progressives, car il en réussit moins que son coéquipier, seulement 3.27 par match. Mais cela n’altère pas l’analyse qu’on peut faire sur ce joueur, il semble correspondre à la philosophie de Still et devrait former une charnière très complémentaire avec Abdelhamid.



Sa doublure sera Agbadou, l’Ivoirien a réalisé une belle saison, réalisant notamment 2.68 tacles par match et plus de 4 passes progressives par rencontre, mais il semble tout de même un cran en-dessous d’Okumu sur le plan défensif et semble voué à un rôle de doublure quand ce dernier reviendra. Il n’en reste pas moins un bon joueur et il peut être une option si Still souhaite changer de système et essayer une défense à 3 par exemple en cours de saison. Enfin, Keita peut lui aussi évoluer à ce poste, il a fait quelques apparitions prometteuses, mais comme dit dans la section mercato, il est en partance et ne devrait donc pas jouer un rôle dans cette équipe cette saison.



Pour le poste de latéral gauche, il risque d’y avoir une forte concurrence entre Wilson-Esbrand et De Smet. Lors des matchs amicaux, c’est le jeune anglais qui a semblé avoir les faveurs de Will Still, mais cela risque sûrement d’évoluer en cours de saison. Wilson-Esbrand reste sur une saison en prêt à Coventry, il n’était pas un titulaire indiscutable, mais il a quand même disputé 14 matchs. Ce qui ressort de ses matchs, c’est qu’il s’agit d’un latéral très offensif, il n'hésite pas à porter le ballon et à remonter le terrain à l’aide de dribbles, il réalisait l’an dernier 5 possessions progressives par match et réussissait plus de 2.5 dribbles par rencontre, des statistiques incroyables pour un latéral, qui le classe parmi les meilleurs en Europe à ce poste. Le problème, c’est que ce très beau tableau sur le plan offensif est à nuancer dans le secteur défensif, Wilson-Esbrand a parfois du mal à effectuer le repli, il ne remportait que 46% de ses duels défensifs, un chiffre qui tombe à 38% dans le domaine aérien, c’est bien trop faible, surtout en Ligue 1 où l’intensité physique est plus élevée que dans d’autres championnats. Si jamais ses carences défensives sont trop criantes, Still dispose de l’option De Smet pour sécuriser davantage son arrière-garde, le belge est moins offensif, mais il est tout de même capable d’apporter son soutien, on l’a vu tout de même de nombreuses fois aux avant-postes pour créer des différences et apporter le surnombre l’an dernier. Il est surtout plus sûr défensivement, il remporte 48% de ses duels défensifs, mais c’est surtout sa qualité dans le jeu aérien qui impressionne, avec 82% de réussite. Il se classe également bien au niveau des tirs bloqués, une valeur sûre qui devrait pouvoir tirer son épingle du jeu à un moment de la saison.



Sur le côté droit, moins de doutes, puisque Foket part de nouveau pour être l’incontournable à ce poste. Très solide, il est une des valeurs sûres de Reims depuis plusieurs saisons maintenant et Still l’apprécie, bien qu’il n’ait pas des statistiques avancées incroyables sur le plan défensif, il est idéal à la relance, car il est capable de former la ligne de 3 avec les deux défenseurs centraux dont a besoin le coach belge. Preuve de ses qualités à la relance, ses 62 ballons touchés en moyenne par match l’an dernier et son taux de précision de 83%. Mais Foket n’est pas uniquement bon à la relance, il est capable de se projeter efficacement et de bénéficier des décalages créés par ses partenaires, preuve en est la saison dernière, il a reçu en moyenne plus de 7 passes progressives par match, ce qui signifie qu’il propose beaucoup de solutions dans la profondeur. Derrière le taulier Foket, Busi est en partance, donc c’est le jeune Diakité qui devrait être la doublure du belge, il revient d’un prêt réussi en Belgique et a eu du temps de jeu en préparation, à lui de montrer qu’il mérite sa place.



Milieux :


Au milieu de terrain, la paire Matusiwa/Munetsi devrait être choisie par Still pour former le double pivot. Matusiwa était indiscutable l’an dernier, il a surtout un rôle défensif dans la tactique du coach belge et doit assurer l’équilibre de l’équipe. Bien qu’il ne soit pas très grand (1m73), il résiste bien à ses adversaires en un contre un et gagne 58% de ses duels défensifs, il commet très peu de fautes et parvient à défendre assez proprement de manière générale, il a notamment de bonnes statistiques concernant les interceptions et les dégagements défensifs. En plus d’être performant sur le plan défensif, Matusiwa est très performant à la construction du jeu, idéal à la première relance, il réussit 86% de ses passes et plus de 7 d’entre elles sont progressives à chaque rencontre. En bref, un joueur très complet, qui est une pièce maitresse du jeu de Still, bien qu’il ne soit pas celui qui est le plus mis en lumière.



En comparaison, Munetsi a davantage été mis en avant, surtout parce qu’il a majoritairement évolué un cran plus haut l’an dernier, en tant que numéro 10. Still l’utilisait en tant que premier déclencheur de pression, cela a très bien fonctionné et a permis à l’équipe d’être plus solide défensivement. Mais cette année, il risque de reculer un cran plus bas avec le départ de Lopy, cela ne devrait pas lui poser problème, il est habitué à ce poste, étant même capable de dépanner en tant que défenseur central par le passé. Munetsi est un joueur très complet, il est capable de mettre de l’impact dans ses duels pour récupérer le ballon, il est aussi dominant dans le secteur aérien, avec plus de deux duels gagnés par match l’année passée. Mais la grande force de Munetsi, c’est sa capacité à se projeter vers l’avant en cassant des lignes, il apporte sans cesse le surnombre offensivement, c’est ce qui lui a permis d’avoir de très belles statistiques offensives l’an dernier avec 7 buts et 3 passes décisives. Ces dernières risquent forcément de baisser s’il joue un cran plus bas cette année, mais il n’en restera pas moins un danger pour les défenses adverses et un joueur majeur de cette formation.



Au sein de ce double pivot, Still possède plusieurs autres solutions capables d’apporter quelque chose en cours de match ou bien de dépanner si problème. On retrouve en premier lieu la recrue Richardson, il a excellé dans ce rôle de numéro 8 l’an dernier, très grand (1m95), il est doué techniquement et parvient à casser la pression adverse à l’aide de percées. En ce sens il fait penser à Munetsi et devrait être sa doublure, mais il n’est pas impossible de le voir intégrer un milieu à trois, si Still décide de changer de système, par exemple en adoptant un 4-3-3. Cajuste est l’autre option dont dispose le coach belge à ce poste, le suédois n’a pas réussi à s’imposer depuis son arrivée, mais il est capable d’apporter de la folie et de l’impact en cours de match, comme ce fut le cas l’an dernier, contre Ajaccio par exemple, où il a marqué le but de la victoire en toute fin de match. Un joker donc, qui manque encore de fiabilité, enfin, Atangana est lui aussi amené à avoir du temps de jeu cette saison, il sera sûrement la doublure de Matusiwa et ses quelques apparitions l’an dernier augurent du bon pour Reims, il semble prometteur, à seulement 17 ans.



Attaquants :


Au poste d’ailier droit, Ito devrait une nouvelle fois être l’un des joueurs offensifs clés de l’équipe, si ce n’est son joueur clé. Le Japonais a réalisé une superbe saison pour ses débuts rémois, ponctuée de 6 buts et 5 passes décisives. Très mobile, il est excellent dans la tactique de Still, car il peut se positionner dans les demi-espaces et faire parler sa qualité technique pour faire la différence, que ce soit par la passe ou par le dribble. Il demande généralement des une-deux avec ses partenaires et il aime bien jouer en appui-remise, son taux de réussite dans ses transmissions n’est pas excellent (seulement 71%), mais cela s’explique par les risques qu’il prend dans le dernier tiers, réalisant plus de 4 passes progressives pour ses partenaires à chaque rencontre. Globalement sa vision du jeu est excellente, si ses coéquipiers avaient étaient plus adroits devant le but l’an dernier, il aurait pu finir la saison avec 9 passes décisives. Actif offensivement, il l’est aussi défensivement, car il ne rechigne pas à presser l’adversaire pour récupérer le ballon, c’est aussi un joueur très intelligent, il sent où est l’espace et n’hésite pas à dézoner si besoin, on peut voir sur sa heatmap de la saison dernière qu’il touchait des ballons un peu partout sur le terrain, malgré un fort penchant à droite.



Heat map Ito


En plus d’être bon pour construire des attaques placées, il était aussi performant en contre-attaque, il est rapide et sa capacité à éliminer son adversaire sur une touche de balle en fait une arme redoutable. Enfin, dernier point, il était aussi le tireur de coups de pieds arrêtés de l’équipe l’an dernier, un rôle qu’il va sûrement partager avec Teuma cette saison, joueur dont nous allons parler juste en-dessous. La doublure de Ito devrait être Khadra, difficile de savoir ce que vaut ce joueur, car il a eu très peu de temps avec Brighton, son prêt à Birmingham a été assez bon par contre (4 buts et 2 passes décisives), il vient pour se relancer et il faudra voir quelques-unes de ses apparitions pour savoir s’il peut apporter quelque chose à ce poste. Il est en tout cas très polyvalent et peut aussi jouer en tant que milieu offensif, ou en tant qu’ailier gauche.



Au poste de numéro 10, on retrouvera l’un des gros coups du mercato rémois, Teuma. Le maltais n’a pas participé à la préparation et ne devrait pas être titulaire dès le début du championnat, mais il est amené à être incontournable à ce poste. Comme dit dans la section mercato, il sort d’une immense saison avec l’Union Saint Gilloise, conclue avec 14 buts et 17 passes décisives toutes compétitions confondues. Il est très polyvalent et peut jouer à tous les postes du milieu de terrain, de préférence en tant que relayeur, ce qui nous fait le placer un cran plus haut dans le milieu à trois de Will Still, ce sont ses défauts sur le plan défensif un cran plus bas, il manque parfois de conviction notamment. Au poste de numéro 10, il devrait avoir un rôle similaire à celui de Munetsi l’an dernier, c’est un joueur qui presse énormément et qui n’hésite pas à être agressif dans le bon sens du terme pour récupérer des ballons assez haut sur le terrain. En dehors de ses qualités de pressing, il se projette beaucoup dans la surface adverse, n’hésitant pas à apporter le surnombre à l’aide de percées, une fois au sein de celle-ci, il est loin d’être maladroit, car il réussit en moyenne 82% de ses passes et réalise près de 8 passes progressives par rencontre.



Cette qualité technique lui permet de trouver ses partenaires dans des petits espaces, là où il est très fort, c’est qu’il est également capable d’opter pour la solution individuelle et de déclencher de lourdes frappes à mi-distance, car bien qu’il soit droitier, il possède un excellent pied gauche également, ce qui le rend très imprévisible. Une qualité de frappe qui en fait un excellent tireur de coups-francs, mais aussi un très bon tireur de corner, car il est capable de très bien les brosser avec sa patte droite. Recruter un très bon tireur de CPA était une volonté de Still, estimant que son équipe ne marquait pas assez dans ce secteur l’an dernier, une impression appuyée par les statistiques, Reims n’a marqué que 5 buts dans ce secteur, seul une équipe faisait pire en Ligue 1. Un milieu très complet donc, qui semble parfaitement adapté aux besoin de Still à ce poste et qui devrait vite s’imposer, rien que sa heat map de sa saison écoulée montre qu’il est intenable et qu’il touche des ballons dans toutes les zones du terrain, on peut y observer une tendance à gauche du terrain, mais c’est parce qu’il jouait à gauche au sein du milieu belge la saison dernière.



Heat map Teuma


A ce poste de numéro 10, c’est probablement Richardson qui jouera le ou les premiers matchs, il a eu sa chance à ce poste lors de la préparation et ses qualités qu’on a évoqué plus haut lui permettent d’être une option crédible. L’autre joueur qui est capable d’apporter quelque chose à ce poste, c’est Doumbia, il n’a pas eu beaucoup de temps de jeu l’an dernier, seulement 13 titularisations, mais il possède une vraie agilité et il est assez technique, ce qui peut offrir un profil différent, ses statistiques étaient en plus correctes avec 2 buts et 2 passes décisives.



A gauche en attaque, c’est un peu plus flou, car les dirigeants cherchent un titulaire et une recrue devrait arriver d’ici la fin du mercato, pour le moment, c’est Flips qui semble tenir la corde pour enchaîner cette saison. L’ailier sort d’une saison pleine, avec 33 matchs joués pour 4 buts et 6 passes décisives, capable de résister à la pression adverse, il rentre souvent à l’intérieur pour faire le jeu avec son pied droit. Il fait des différences quasiment exclusivement à l’aide de ses passes, bon technicien, il a une belle vision du jeu et à la manière de Ito, il peut trouver ses partenaires dans le dernier tiers, bien qu’il soit moins performant dans ce domaine que le japonais. Là où il pêche, c’est dans sa variété, ce n’est pas un ailier rapide et il ne peut donc pas coller la ligne et déborder, ce qu’Ito est capable de faire par exemple de l’autre côté. Ce manque de versatilité ainsi que certaines pertes de balles trop nombreuses sont la raison pour laquelle Still a demandé un autre joueur dans ce secteur. Il reste cependant un joueur de devoir, qui sera une très bonne option de rechange quand Reims aura trouvé son nouvel ailier, la preuve avec ses excellentes statistiques défensives, il se situe parmi les meilleurs ailiers d’Europe concernant la pression, les tacles et les interceptions. A ce poste, les deux autres alternatives pour le moment sont Khadra et Salama, le premier a déjà été évoqué plus haut et peut dépanner grâce à sa polyvalence, tandis que nous parlerons du second plus en détail en-dessous, car il est capable d’occuper également la pointe de l’attaque.



Cette pointe sera occupée par la recrue Diakité, le jeune ivoirien de 19 ans est annoncé comme le successeur de Balogun et reste sur une saison à 12 buts et 11 passes décisives en deuxième division autrichienne. Difficile de se faire un avis sur ce joueur, car il a évolué dans un championnat qui n’est pas vraiment couvert, mais il a réalisé une préparation exceptionnelle avec 5 buts et semble très prometteur. Il a l’air d’avoir un profil assez complet, capable de jouer dos au jeu, de prendre le profondeur et de finir les actions, que ce soit à terre ou dans les airs. Il sera l’une des attractions de cette saison rémoise et il sera intéressant de voir s’il peut se révéler et confirmer les qualités des dirigeants pour dénicher de bons attaquants, après Touré, Ekitike et Balogun. Pour le suppléer, on trouvera un joueur un peu plus connu avec Salama, qu’on a vu évoluer l’an dernier sous les couleurs d’Angers. Il est blessé pour ce début de saison, mais devrait être en mesure d’apporter ses qualités quand il sera remis. Très grand (1m92), il est assez agile et technique pour sa taille et ce qui détonne avec lui, c’est sa capacité à éliminer rapidement son vis-à-vis. Il peut faire mal dans la profondeur et possède une belle pointe de vitesse, il a marqué 3 buts la saison dernière dans une équipe en difficulté, on peut penser qu’il aura son mot à dire si le collectif rémois est assez performant. Il doit par contre progresser dans le domaine aérien, malgré sa grande taille, il remporte peu de duels et ce n’est clairement pas son point fort. Enfin, il y aura normalement à ce poste la recrue Bojang qui pourra prétendre à du temps de jeu, révélation de la Coupe du Monde U20, il faudra voir s’il est capable de bousculer ou non la hiérarchie, il attend pour le moment son visa à l’heure où ces lignes sont écrites.



Pronostic :


Après une très belle saison 2022-2023 sous les ordres de Will Still, Reims a joué la carte de la continuité cet été. Le club a perdu Balogun, mais lui a rapidement trouvé un remplaçant avec Diakité, tout en recrutant également Wilson-Esbrand, Okumu, Richardson et Teuma. Un mercato qui semble cohérent et dans la lignée des saisons précédentes, fort de sa belle deuxième partie de championnat l’an dernier et d’un collectif qui semble bien huilé, Reims sera une équipe très difficile à jouer encore cette année et posera problème à bon nombre d’adversaires. On regardera également Reims pour suivre les nombreuses pépites que contient l’effectif, car chaque saison, un joueur se révèle en Champagne. On est assez optimiste concernant les rémois, ils ne devraient pas être concernés par la lutte pour le maintien et on les sent dans la continuité de la saison dernière, une place plus haut, 10 ème.


Pronostic : 10 ème

1 405 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

コメント


bottom of page