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robinnarguet

Guide Ligue 1, Toulouse FC

Dernière mise à jour : 10 août 2023

Toulouse Football Club


Logo Toulouse

Billet rédigé le 03/08


Histoire :


Le Toulouse Football Club est un club assez récent qui est fondé en 1970, il fait suite au premier club de la ville, qui avait vu le jour en 1937, avant de faire faillite en 1967. D’abord connu sous le nom d’US Toulouse, le TFC évolue dès sa création en deuxième division, mais devra attendre 1979 et son appellation Toulouse Football Club pour devenir professionnel.


L’équipe finit par accéder à la première division pour la première fois de son histoire lors de la saison 1981-1982, Toulouse découvre la Coupe d’Europe lors de l’exercice 1986-1987, après une quatrième place en première division. Durant cette première expérience européenne, le TFC réalise l’exploit d’éliminer le Naples de Maradona, mais ne parviendra pas à poursuivre son aventure par la suite.


Après une nouvelle qualification européenne obtenue en 1986-1987, avec une 3 ème place, les violets vont connaître une dégringolade liée à des difficultés financières. Malgré un repêchage suite à une descente lors de la saison 1990-1991, l’équipe n’échappe pas à la sentence et finit par être reléguée en deuxième division, en 1994.


Il s’en suit des problèmes économiques, qui vont pousser le club à déposer le bilan en 2001, malgré un retour en première division, la dette de 70 millions de francs est bien trop importante et ne permet pas de passer la DNCG suite à une nouvelle relégation en deuxième division, le Toulouse Football Club doit repartir en National.


Le rachat de l’équipe par Olivier Sadran en 2001 permet au TFC de rebondir avec deux montées consécutives et un retour en Ligue 1 dès 2003. Après s’être stabilisé, le club réalise une excellente saison 2006-2007 et termine sur le podium, ce qui lui permet de se qualifier pour la première fois de son histoire en Ligue des Champions.


Toulouse ne parviendra pas à passer les barrages, mais vivra tout de même une petite aventure en Coupe de l’UEFA, en 2008-2009, l’équipe se qualifie de nouveau pour une coupe d’Europe avec une quatrième place en championnat. Malgré ces deux exceptions, le club est avant tout un club de milieu de tableau en Ligue 1 et se stabilise au début des années 2010.


Malheureusement, à partir de 2014, le TFC entre dans une période difficile et doit lutter pour son maintien, avec une dix-septième place lors de l’exercice 2014-2015 et une seconde dix-septième place la saison suivante. Grâce à un sauvetage miraculeux de Pascal Dupraz, qui était arrivé en fin de saison, les violets sont parvenus à se sauver cette saison là en rattrapant un retard de 10 points, en seulement 10 journées, cette fin d’exercice est devenue l’une des plus célèbres de l’histoire de la Ligue 1 concernant les luttes pour le maintien.


Mais comme à l’époque, le TFC finit par payer sa mauvaise période et se retrouve relégué en Ligue 2, après une saison cauchemardesque, où l’équipe termine lanterne rouge. Le club va alors changer de main, Olivier Sadran le cède à RedBird Capital Partners et Damien Comolli en devient le nouveau président, ce changement va être bénéfique et va permettre à Toulouse d’amorcer un renouveau.


Après avoir échoué à remonter directement en Ligue 1, en raison d’une défaite face au FC Nantes ne barrages, les violets finissent par remonter dans l’élite à l’issue d’un exercice 2021-2022 parfaitement maitrisé, où l’équipe termine champion de France de Ligue 2 avec 79 points et un style de jeu enthousiasmant.


Ce renouveau toulousain s’accompagne d’un changement drastique de stratégie, avec l’utilisation de datas pour recruter de nouveaux joueurs sur le marché des transferts. Grand artisan de la remontée des violets en Ligue 1, Philippe Montanier a réalisé une belle saison pour le retour de l’équipe parmi l’élite.


Le TFC a en effet remporté la Coupe de France, la première de l’histoire du club, après un parcours inattendu et un succès retentissant en finale face au FC Nantes sur le score de 5-1. En parallèle, le club a régalé les observateurs avec un football attrayant et offensif, néanmoins, la 13 ème place en championnat n’a pas suffi pour Montanier, qui a été remercié par les dirigeants, qui estimaient que l’équipe devait plutôt finir aux alentours de la dixième place. Des tensions en interne pourraient aussi être responsables de ce départ.


Suite à ce changement, c’est l’adjoint de Philippe Montanier, Carles Martinez Novell qui a été nommé pour prendre la suite. L’objectif pour cette saison 2023-2024 sera de terminer en première partie de tableau et d’effectuer le meilleur parcours possible en Ligue Europa, compétition à laquelle le TFC participera suite à sa victoire en Coupe de France, malgré des difficultés liées à la multipropriété du groupe RedBird Capital Partners.



Palmarès :


3 Championnats de France de Ligue 2 : 1982, 2003 et 2022.


1 Coupe de France : 2023


Stade :


Stadium de Toulouse

Capacité : 33 150 Places


Le Stadium de Toulouse, précédemment appelé Stadium municipal, est la plus grande enceinte sportive de Toulouse. Ses 33 150 places assises en font le treizième stade français en 2016. Il est situé sur l'île du Ramier, à proximité immédiate du centre de Toulouse. Jusqu'à sa rénovation en 1998, son architecture était similaire à celle du Stade de Wembley désormais démoli. Ceci lui valait d'être surnommé le « petit Wembley ». Il accueille l'équipe professionnelle du Toulouse Football Club (TFC), ainsi que les grands matchs de rugby du Stade toulousain en Coupe d'Europe ou en Top 14. Il a accueilli des matchs de Coupe du Monde de football, du championnat d'Europe de football, et des matchs amicaux et de qualification de l'équipe de France de football. La construction du Stadium a été décidée alors qu'Étienne Billières était maire de Toulouse.


Il s'intègre dans l'ensemble du Parc municipal des Sports conçu par l'architecte Jean Montariol qui comprend également la piscine Nakache. La construction commence en 1937, et le stade doit être utilisé à la Coupe du monde de football de 1938. Pas achevé à temps pour la Coupe du monde, le nouveau Parc des Sports, comme il est encore appelé, n’accueille pas les matchs déplacés sur le terrain du T.O.E.C. sur l’ancien Parc des Sports, quatre kilomètres plus au Nord. Le stade est finalement achevé en 1949, les travaux ayant été interrompus par la guerre. Il est alors surnommé le petit Wembley car son allure rappelle celle du mythique stade londonien. Une profonde rénovation a lieu en 1997 pour la Coupe du monde 1998 avec une augmentation de la capacité d'accueil à 36 500 places. Depuis cette date, le Stadium bénéficie régulièrement d'améliorations.



Stadium de Toulouse


Président :


Damien Comolli a 51 ans, il s’agit d’un directeur sportif français, il est président de Toulouse depuis 2020. Comolli s’est rapidement intéressé au monde du football à partir de 1992, il est d’abord entraîneur des moins de 16 ans de l’AS Monaco. Il suit ensuite Arsène Wenger, alors entraineur de l’équipe du rocher et le rejoint à Arsenal à partir de 1998, là-bas, il sera recruteur jusqu’en 2004. C’est lui qui est notamment à l’origine des venues de Thierry Henry et Robert Pirès chez les Gunners.


Il quitte par la suite Arsène Wenger et devient directeur sportif à l’AS Saint-Etienne en 2004, où il ne restera qu’une seule saison, il sera par la suite manager général de Tottenham durant trois saisons. Après un bref retour durant deux saisons à Saint-Etienne, il est recruté par Liverpool pour être directeur sportif en 2010. Il va participer lors de son passage chez les Reds aux recrutements de Luis Suarez et Jordan Henderson principalement, malheureusement, l’aventure s’arrête en 2012.


Après une période sans activité, Comolli reprend son travail dans le domaine du football à Fenerbahçe, en tant que directeur sportif, mais il rompt son contrat en 2020. Après la vente du Toulouse Football Club à RedBird Capital Partners, il devient président du TFC en 2020. Son arrivée a permis d’amorcer un renouveau au sein du club avec une remontée en Ligue 1, une victoire en Coupe de France et un changement de stratégie concernant la cellule de recrutement, avec la volonté d’utiliser au maximum les datas sur le marché des transferts.


Comolli est par ailleurs engagé dans le développement des structures du club, avec la volonté de créer un nouveau centre de performance en 2025. Il est aussi très ferme, comme on a pu le voir cet été avec le limogeage de Philippe Montanier, alors que ce dernier avait eu de bons résultats, il a estimé que l’adjoint du coach français avait eu une part prépondérante dans le succès des violets l’an dernier et qu’il méritait par conséquent de devenir l’entraîneur principal.



Situation financière :


Sur le plan financier, le TFC est un club assez stable, le bilan 2021-2022 affichant un bénéfice de 600 milles euros. La stratégie de data utilisé par le club sur le marché des transferts paye avec le recrutement de bons joueurs à bas coût, comme Dallinga pour 2.5 millions d’euros, Aboukhlal pour 2 millions d’euros ou encore Ratao pour 1.2 millions d’euros. Cette bonne situation économique s’explique aussi par l’apport financier de RedBird Capital Partners, qui a investi de l’argent pour permettre à Toulouse de remonter parmi l’élite et d’y être performant. L’utilisation massive du centre de formation permet aussi à l’équipe d’être compétitive sans toujours devoir débourser.



Le danger pour le TFC serait une modification de statut de la part RedBird Capital Partners dans les années à venir, le club pourraît alors devenir un club satellite et ne plus avoir complètement la main sur ses mercatos. En l’état actuel des choses, cela semble être une option peu probable, d’autant que le groupe a bien voulu faire les efforts nécessaires pour que Toulouse puisse participer à la Ligue Europa cette saison, la présence de l’AC Milan en Ligue des Champions ayant pu être gênante sans cela.



Coach :


Carles Martinez Novell a 39 ans, il est espagnol et parle trois langues, le français, l’anglais et l’espagnol, c’est une donnée importante dans un effectif toulousain qui sera une nouvelle fois très cosmopolite cette saison. Novell a toujours voulu exercer le métier d’entraîneur et s’est lancé dans ce dernier dès l’âge de 16 ans, à l’EC Granollers, un club de divisions inférieures espagnoles. Il restera 10 ans là-bas pour se former, avant de rejoindre la Catalogne à l’Espanyol Barcelone entre 2010 et 2015, mais surtout au FC Barcelone, entre 2015 et 2019. Chez les catalans, il sera à la tête des catégories U14 et U16 de la Masia, ce qui lui permet de développer de vraies compétences pour encadrer et faire performer de jeunes joueurs.


Après ses expériences espagnoles, le technicien décide de partir dans les pays du Golfe, il devient entraîneur des jeunes d’Al Rayyan SC au Qatar pendant un an, avant d’être le coach des U20 du Koweit de 2020 à 2022. Finalement, Novell arrive en France en cours de saison dernière pour devenir l’adjoint de Philippe Montanier au TFC. Après avoir remporté la Coupe de France et permis à l’équipe d’avoir un jeu attractif, il a été conforté par les dirigeants toulousains en tant qu’entraîneur principal des violets. Ces derniers ont certainement estimé qu’il avait eu une grande part de responsabilité dans le succès de l’équipe en Coupe de France après son arrivée en décembre et qu’il méritait d’avoir sa chance. Son profil axé sur l’utilisation de jeunes joueurs colle en plus parfaitement avec le club et la politique de recrutement, ce qui est sûrement l’une des raisons supplémentaires de sa nomination. Il devra permettre au TFC de terminer au sein de la première partie de tableau de Ligue 1 et de réaliser un parcours honorable en Ligue Europa, pour sa première en tant que coach d’une équipe première.



Bilan saison 2022-2023 :


Toulouse a réalisé une superbe saison 2022-2023, fort de son collectif suite à sa montée la saison précédente, l’équipe a régalé les observateurs et s’est offert une Coupe de France inattendue, en plus d’un maintien confortable, acquis en terminant à la 13 ème place.


Dès le début du championnat, le club était l’une des attractions à suivre, avec son recrutement basé sur la data et sa saison record en Ligue 2, elle était attendue au tournant, et elle n’a pas déçue. Montanier a remis en place son système en 4-3-3 et les violets ont rapidement obtenu des résultats en championnat, avec deux matchs nuls contre Nice (1-1) et Lorient (2-2), ainsi qu’une victoire face à Troyes (3-0).


Fort d’un jeu de passes courtes cherchant à se projeter rapidement vers l’avant et a marqué beaucoup de buts, Toulouse a tout de même dû s’adapter à la Ligue 1 après une suite de mauvais résultats en septembre, des défaites contre Nantes (1-3), le Paris SG (0-2) et Clermont (0-2) qui ont forcé l’adoption d’un plan de jeu un peu plus pragmatique, sans pour autant renier les principes du coach Montanier.

Après cette mauvaise période, le club est reparti de l’avant, enchaînant trois succès à domicile contre Reims (1-0), Montpellier (4-2) et Angers (3-2). Malgré une série noire face aux cadors avant la trêve et une claque reçue au Vélodrome après la Coupe du Monde (1-6), les violets ne vont jamais réellement être inquiétés par la relégation tout au long de la saison, oscillant entre la 9 ème et la 13 ème place.


Le seul bémol, c’est que l’équipe a eu du mal à franchir un cap face aux gros du championnat, ne remportant que deux matchs face à des membres du top 10, c’était contre Rennes en février (3-1), puis face à Monaco en juin (1-2). Toulouse était fort avec les faibles, mais faible avec les forts, la faute à une équipe qui est restée joueuse, ce qui a libéré des espaces dans son dos à de nombreuses reprises, face à des joueurs de meilleure qualité, ça a souvent fait souvent mal.


L’autre limite de l’équipe l’an dernier en championnat, c’est son efficacité devant le but, Toulouse a largement sous performé ses xG, avec 51 buts marqués pour un total de près de 60 buts inscrits, soit neuf buts théoriques en moins. Les violets se sont créés un gros volume d’occasions et ont eu la 10 ème attaque de Ligue 1, mais ils auraient pu viser encore plus haut avec davantage de réalisme.


Mais ces petites carences sont vite balayées avec le gain de la Coupe de France, les violets ont rapidement assuré leur maintien, ce qui leur a permis de finir le championnat plus tranquillement et de se consacrer à la coupe. Après des succès contre Reims (3-1), Rodez (6-1), Annecy (2-1) et enfin Nantes en finale (5-1), Toulouse a remporté un titre majeur lui permettant de découvrir l’Europe cette saison.


La fin de saison ne sera pas si mauvaise en championnat qui plus est, avec cinq matchs sans défaite et le succès contre Monaco, malgré une incapacité à gagner au Stadium, la dernière victoire remontant au mois de février, série en cours. Si on regarde de plus près leur bilan, on peut voir qu’ils ont surtout performé en déplacement, avec le 11 ème bilan de l’élite, cela a été plus compliqué à domicile, avec seulement le 14 ème bilan, un peu paradoxal pour une équipe qui était un rouleau compresseur à la maison en Ligue 2.


Mais au global, même s’il y a des points d’amélioration, cette saison a été très satisfaisante pour Toulouse, le maintien a été acquis facilement, le lien avec les supporters n’a jamais été aussi fort et le club s’est offert une Coupe de France inattendue, qui donne du crédit au projet porté par Comolli depuis trois saisons désormais.


Sur le plan individuel, beaucoup de joueurs méritent des distinctions, on commence avec Van Den Boomen, qui a su s’élever au niveau de la Ligue 1 et être décisif comme il l’était en Ligue 2, il termine la saison avec un bilan de 5 buts et 8 passes décisives en championnat. Dejaegere et Spierings ont été énormes à ses côtés, le premier en tant que box to box capable de se projeter tout en assurant l’équilibre de l’équipe et le second en tant que numéro 6, idéal pour couper les contre-attaques adverses. Offensivement, Dallinga a confirmé les attentes placées en lui et a réalisé une première saison en Ligue 1 plus que prometteuse, avec 12 buts. Aboukhlal a été une vraie révélation sur son côté droit et il a explosé les compteurs, avec 10 réalisations et 5 passes décisives. Révélation aussi pour Chaibi, inconnu avant le début de saison, il a su saisir sa chance et termine avec 5 buts et 5 passes en championnat, en plus d’avoir été très bon en coupe. Desler est également à saluer sur le plan défensif, il a sans cesse apporter le danger offensivement à l’aide de son volume de jeu, tout en assurant la couverture derrière. Distinction aussi pour Dupé, énorme dans les buts et qui a rattrapé certaines bévues d’une charnière Rouault/Nicolaisen pas toujours fiable, probablement l’un des seuls points faibles des violets l’an dernier.



Bilan chiffré :


13 ème de Ligue 1

48 points (1.26 par match)

13 victoires, 9 nuls, 16 défaites


A domicile

14 ème de Ligue 1

24 points (1.26 par match)

6 victoires, 6 nuls, 7 défaites


A l’extérieur

11 ème de Ligue 1

24 points (1.26 par match)

7 victoires, 3 nuls, 9 défaites


Buts

51 pour (1.34 par match), 10 ème attaque

57 contre (1.5 par match), 13 ème défense

Différence : -6


Data

xG : 59.77

8 ème de Ligue 1

Différence xG-buts marqués : -8.77


xGA : 59.33

14 ème de Ligue 1

Différencer xGA-buts encaissés : +2.33



Mercato :


Au niveau du mercato, il y a eu beaucoup de mouvements pour le moment côté toulousain, que ce soit dans le sens des arrivées ou bien dans celui des départs, cela est loin d’être fini à priori et la trêve est animée, comme très souvent depuis l’arrivée de Comolli.



Départs :


Pour ce qui est des départs, le club a perdu très gros avec les pertes libres de ses trois titulaires au milieu de terrain, Van Den Boomen, Dejaegere et Spierings. Les trois étaient très importants dans le jeu toulousain et complémentaires, ils avaient en plus des origines communes ce qui leur avait permis de créer une vraie alchimie sur le terrain ou en dehors. Alors que Van Den Boomen s’est engagé à l’Ajax Amsterdam et que Spierings est parti à Lens, on ne peut que se demander pourquoi le club n’a pas été capable de les prolonger pour obtenir une indemnité de transfert et limiter l’impact de leur perte à l’aspect sportif uniquement. Bien évidemment, les dirigeants ont érigé en priorité absolue le recrutement de nouveaux joueurs au milieu pour repartir sur un nouveau cycle, mais cela s’annonce très compliqué dans cette zone pour les violets.


L’autre départ majeur de ce mercato, c’est la fin de contrat de Dupé, titulaire toute la saison dernière, hormis en coupe, le gardien français a réalisé une énorme saison, mais malgré des discussions concernant une prolongation de contrat, celle-ci n’a pas aboutie. Là encore, c’est un choix qui interroge quand on voit ses performances l’an dernier, il a donc fallu que Toulouse trouve un nouveau gardien pour cette saison, nous en parlerons plus bas.


Ensuite, Ratao a décidé de retourner au Brésil après deux saisons à Toulouse, l’ailier brésilien sortait d’une bonne année (5 buts et 4 passes décisives en championnat), mais il n’était plus titulaire avec la montée en puissance de Chaibi et a souhaité retourné au pays. Cette fois-ci, les dirigeants ont pu obtenir une indemnité de 2.5 millions d’euros, qui semble cohérente avec ce qu’il a montré sur le terrain l’an dernier.


Healey a aussi quitté le club librement, il a malheureusement raté la quasi-intégralité de la saison dernière en raison d’une grave blessure et n’a pas pu apporter sa pierre à l’édifice en Ligue 1. On se souviendra tout de même de son immense saison en Ligue 2, ponctuée de 20 buts, où il a grandement contribué à la remontée des violets dans l’élite. Il quitte le club avec un ultime but lors de la dernière journée contre Monaco et laissera de bons souvenirs aux supporters.


Pour finir, quelques départs mineurs, Birmancevic et Hamulic ont été prêtés pour avoir du temps de jeu, ils n’ont pas trop eu leur chance l’an dernier et ne rentraient pas dans le projet du nouvel entraîneur pour cette saison. Sanna et Raptouil ont eux quitté le club librement, mais ils ne faisaient pas partie de l’effectif l’an dernier, donc ce sont des départs à négliger.



Arrivées :


Côté arrivées, moins de mouvements, mais le recrutement de Casseres en provenance de New York Red Bulls pour 1 million d’euros est sûrement le mouvement le plus intéressant. Comme souvent, Toulouse s’est basé sur les datas pour le dénicher, il était le meilleur joueur d’une équipe de MLS en difficulté cette saison, milieu box to box, il semble avoir été recruté pour remplacer Dejaegere, reste à savoir s’il saura faire oublier le belge. En tout cas, le prix payé semble plus que cohérent avec sa valeur marchande de 3.5 millions d’euros.


Le club a ensuite jeté son dévolu sur Cissoko, activant sa filière néerlandaise lui ayant permis de recruter bon nombre de joueurs ces dernières saisons. L’ailier gauche arrive depuis le NEC Nijmegen pour la somme de 3 millions d’euros et compense à priori le départ de Ratao. C’est encore une fois un vrai pari basé sur les datas, pour un joueur estimé à 2.5 millions d’euros par Transfermarkt, malheureusement, il vient de se blesser pour trois mois durant la préparation et on ne devrait pas le voir tout de suite.


Arrivée d’un joueur plus connu ensuite, avec le recrutement de Magri en provenance de Bastia pour 2 millions d’euros. Auteur de 14 buts et 3 passes décisives en corse l’an dernier, le buteur voulait un challenge plus relevé et il semble l’avoir trouvé en rejoignant un club de Ligue 1. Il vient combler la perte de Healey et sera la doublure de Dallinga, après sa belle saison en Ligue 2, le montant du transfert semble assez juste.


Toulouse va aussi essayer de relancer Gelabert cette saison, le milieu de terrain formé au Real Madrid a déjà subi deux graves blessures dans sa carrière, à seulement 22 ans. Il était en fin de contrat en deuxième division espagnole et les dirigeants ont décidé de tenter le coup, misant sur ses bonnes statistiques avancées, une affaire à suivre.


Enfin, dernière arrivée de ce mercato pour le moment avec la venue d’un nouveau gardien en la personne de Dominguez. L’Espagnol a été acheté pour un montant inconnu à Las Palmas, c’est un choix de Carles Martinez Novell, difficile de se faire un avis, il faudra suivre ses premières performances pour savoir s’il peut être le successeur de Dupé ou non.



Suite du mercato :


Beaucoup de transferts donc lors de ce mercato dans la ville rose, mais également pas mal d’inquiétudes pour les observateurs, car le club a perdu une grande partie de sa colonne vertébrale avec les départs de Dupé, Spierings, Dejaegere et Van Den Boomen. Une vague de départs qui n’est possiblement pas terminée, car beaucoup de joueurs sont courtisés et si de grosses offres arrivent d’ici la fin du mercato, certains d’entre eux ne seront pas retenus. C’est le cas de Chaibi, qui a explosé l’an dernier et qui est déjà côté sur le marché à 10 millions d’euros, même chose pour Aboukhlal, qui s’est lui aussi révélé la saison passée et qui est plutôt enclin à un départ, après certaines tensions avec les dirigeants en fin de saison dernière. Le club pourrait donc perdre ses ailiers, à priori, Comolli n’autoriserait qu’un seul des deux joueurs à partir, mais pas impossible non plus qu’en cas de grosses offres les deux s’en aillent. Dans le secteur défensif, trois joueurs sont pistés par d’autres clubs, Rouault tout d’abord, il a perdu sa place de titulaire en fin de saison dernière et souhaite trouver un nouveau club, c’est peut être le joueur qui a le plus de chances de quitter Toulouse, d’autant qu’il a une valeur marchande élevée de 10 millions d’euros. Diarra et Desler sont les deux autres joueurs convoités, le premier devrait normalement rester, tandis que le second est pisté par Rennes, mais les bretons semblent avoir changé d’idée et le danois ne devrait pas partir en théorie. Enfin, Begraoui, Flemmings et quelques autres joueurs ne rentrent pas dans les plans des nouveaux coachs, le club cherchera sûrement à leur trouver un point de chute d’ici la fin du mercato.



Des rumeurs dans le sens des départs, mais des rumeurs aussi dans le sens des arrivées, pour répondre aux besoins de la Ligue Europa, qui nécessite un effectif renforcé. Du coup, Toulouse souhaite acquérir un milieu de terrain et les dirigeants semblent en passe de conclure l’arrivée de Schmidt au moment où ces lignes sont écrites. Le milieu allemand évoluait au Werder Brème l’an dernier et il est annoncé comme le remplaçant de Van Den Boomen, la somme pour s’attacher ses services serait à priori comprise entre 3.5 et 4 millions d’euros.

Les violets cherchent aussi un latéral gauche, la rumeur Castro-Montes a pris de l’ampleur ces derniers temps, il s’agit d’un piston, qui sort d’une très belle saison avec La Gantoise en Belgique, reste à savoir si le club est capable d’attirer un tel joueur et s’il s’agit d’une rumeur concrète ou non. Enfin, les dirigeants sont à la recherche d’un ailier, probablement pour anticiper un potentiel départ de Aboukhlal ou Chaibi dans les semaines à venir, ce dernier pourrait aussi compenser la blessure de Cissoko pour le début de saison. Plus globalement, on peut penser qu’ils ne manqueront pas une opportunité de recruter un joueur si une opportunité se présente lors de la suite de ce mercato, Toulouse a besoin de joueurs et d’expérience pour cette saison qui s’annonce difficile avec la Ligue Europa, en l’état actuel, l’effectif semble encore trop léger.



Effectif :


Effectif Toulouse


Tactique :


Tactique Toulouse

Style de jeu :


Tactiquement, il est très difficile de savoir comment Carles Martinez Novell va faire évoluer son équipe et quelles seront ses consignes, car c’est sa première expérience en tant qu’entraîneur principal. Du coup, difficile de détailler la partie tactique concernant Toulouse, il faudra suivre les premiers matchs pour savoir quels sont les principes de jeu du nouveau coach, bien qu’on puisse penser qu’il va s’appuyer sur les principes de jeu de Montanier, c’est-à-dire une équipe qui cherche à se projeter rapidement vers l’avant à l’aide d’un jeu de transition, basé sur les passes courtes. En tout cas, concernant le système, il devrait s’appuyer sur un 4-2-3-1, susceptible d’évoluer en 4-3-3, il a également essayé une formation en 5-3-2 lors de la préparation, mais celle-ci semble plutôt être un plan B, si jamais ce 4-2-3-1 ne fonctionne pas lors des premiers matchs.



Gardien :


Pour ce qui est des joueurs, première incertitude au poste de gardien, puisque la préparation n’a pas permis de dégager un titulaire indiscutable suite au départ de Dupé. Haug a d’abord eu du temps de jeu, mais celui qui était le titulaire lors de l’épopée en Coupe de France n’a pas convaincu Novell, qui a voulu tester le jeune Restes. Formé au club, il a été meilleur que son coéquipier norvégien et il a été titulaire lors des derniers matchs amicaux, mais le coach espagnol n'a toujours pas semblé convaincu, car il a demandé l’arrivée de Dominguez. Néanmoins, au vu du dernier match amical, c’est bien Restes qui devrait occuper les buts toulousains cette saison, mais cela pourrait évoluer et il est impossible de deviner quelle sera la hiérarchie à ce poste sur toute la durée de la saison.



Défenseurs :


Plus de certitudes en défense centrale, puisque Novell a clairement tranché lors de la préparation et a décidé de faire confiance au duo Nicolaisen/Costa. Nicolaisen était l’un des titulaires indiscutables de l’équipe l’an dernier, que ce soit en championnat ou bien en coupe, il était l’une des valeurs sûres. Grand (1m90), c’est un très bon défenseur en un contre un, il gagnait la très grande majorité de ses duels défensifs l’an dernier, avec 68% de réussite, un chiffre qui monte à 74% dans le domaine aérien. Là où il est un peu plus vulnérable, c’est au niveau de la profondeur, il n’est pas hyper rapide et peut avoir du mal à suivre un attaquant lancé, il compense néanmoins cela par une assez bonne vision, lui permettant de couper les trajectoires. Une vision du jeu qu’on retrouve chez lui à la relance, gaucher, il avait une bon pourcentage de transmissions réussies (84%), des passes qui sont par contre assez latéralisantes, c’est loin d’être un joueur qui va fréquemment briser des lignes. En bref, un défenseur très complet qui va devoir confirmer cette saison, il sera intéressant de le suivre en Coupe d’Europe.



A ses côtés, Costa a été confirmé à ce poste par le nouvel entraîneur, alors qu’il devait se contenter des matchs de Coupe de France l’an dernier, où il a brillé avec un doublé en finale contre Nantes, il est passé devant Rouault dans la hiérarchie. Il devrait former une bonne paire avec Nicolaisen, droitier, il sera assez complémentaire à la relance. Il présente un profil assez similaire à ce dernier, c’est un défenseur rugueux, qui remporte la très grande majorité de ses duels, qu’ils soit aériens ou non. Globalement, ses statistiques avancées sont les mêmes que son coéquipier, il a une belle qualité de relance, mais ce n’est pas un joueur qui fait des différences à l’aide de cette dernière. Là où il excelle, c’est dans le secteur offensif sur les coups de pieds arrêtés et cela a sauté aux yeux de beaucoup de monde lors de la finale de Coupe de France, il a 22 ans et il doit saisir la chance qui lui est offerte cette saison de briller en Ligue 1. Si jamais Costa n’est pas assez performant, Novell pourrait être amené à titulariser Rouault, pour reformer le duo avec Nicolaisen qui était aligné l’an dernier en championnat, pour cela, il faudra dans un premier temps que le joueur formé au club ne parte pas lors de la fin du mercato. Il est plus propre techniquement que Costa, avec 87% de passes réussies, par contre, il est moins sûr défensivement. Il remporte moins de duels défensifs et il est moins dominant dans les airs, Toulouse utilisant beaucoup la data, on peut penser que c’est une des données qui a été prise en compte pour choisir de faire confiance à Costa cette saison, plus solide sur le plan défensif. Sur le plan offensif en revanche, Rouault est capable tout comme Costa de se montrer décisif sur coups de pieds arrêtés, il a marqué deux fois dans ce secteur l’an dernier.



En dehors de ces trois tauliers, Diarra a été utilisé au poste de défenseur central lors de la préparation, mais c’était plutôt dans une défense à trois et il a un rôle à jouer au poste de latéral gauche, comme nous le verrons ensuite, difficile de croire qu’il puisse avoir du temps de jeu ici donc, à moins d’un changement de système. C’est donc Keben qui semble parti pour être le numéro 4 en défense centrale, il a joué en amical et devrait pouvoir dépanner si besoin.



Au poste de latéral gauche, Suazo sera le titulaire, comme c’est le cas depuis le début de la seconde partie de saison l’an dernier. Déniché au Chili à l’aide des datas, le chilien a rapidement convaincu et a fait oublier Sylla. C’est un latéral assez complet, il participe beaucoup au jeu et il combinait la plupart du temps avec les milieux de terrain la saison dernière pour faire des différences, la preuve avec son volume assez important de touches de balles, 57 par rencontre. Il n’hésite pas non plus à porter le ballon s’il a de l’espace devant lui et il a su apporter offensivement, cela ne se voit pas dans ses statistiques, avec seulement une passe décisive, mais c’était bien le cas. Intéressant dans le jeu, oui, mais aussi très intéressant sur le plan défensif, c’est un véritable guerrier et il ne lâche jamais rien, réalisant près de 3 tacles par rencontre et étant souvent bien positionné pour couper les trajectoires adverses. Il défend assez proprement, n’ayant reçu qu’un seul carton jaune la saison passée, ce qui ne l’empêche pas de résister au duel physique et d’avoir des statistiques correctes dans ce secteur (50% de duels gagnés), malgré son profil assez frêle. Derrière Suazo, Zanden est censé être sa doublure, mais le suédois est blessé depuis de très nombreux mois et on ne l’a presque pas vu en Ligue 1 l’an dernier (5 apparitions), difficile donc de savoir s’il reviendra dans le groupe un jour. Du coup, Novell fait confiance à Diarra pour dépanner, le jeune malien a fait le travail l’an dernier et devrait être capable de tenir sa place à nouveau cette saison, en attendant une possible recrue, peut être Castro-Montes, si la rumeur finit par aboutir.



En tant que latéral droit, sauf départ surprise, Desler sera l’un des hommes de base de Novell pour ce nouvel exercice. Le danois a tout du latéral moderne, il est à la fois solide défensivement et intéressant offensivement. Sur le plan défnsif tout d’abord, Desler est dur sur l’homme, son physique le lui permet, car il fait 1m87 et il assez imposant pour un latéral. Une impression qui se confirme au niveau de ses statistiques défensives, il remportait en moyenne 62% de ses duels défensifs l’an dernier, un chiffre qui monte à 72% dans le domaine aérien. Il est rarement pris de vitesse, car il reste assez agile et rapide pour sa taille, si jamais il vient à être débordé, il n’hésite pas à tacler, ou bien il fait une faute tactique, ce qui le rend difficile à prendre à défaut, même s’il se projette offensivement, car il a un gros volume de jeu. Un volume parfaitement caractérisé par sa heat map de l’an dernier, où on peut voir qu’il touche des ballons sur tout le flanc droit du terrain.



Heat mat Desler

Cette activité lui permet d’être une vraie arme offensive pour son équipe, il dédouble très souvent et offre régulièrement des solutions dans la profondeur, une fois qu’il est lancé, il cherche souvent l’un des ses partenaires à l’aide d’un centre, exercice où il est très doué. Son bilan offensif de l’an dernier atteste de cet apport, avec 1 but et 2 passes décisives, on peut également voir qu’il est très précis dans ses passes avec 86% de précision. Un vrai soldat, qui déçoit rarement et qui sera l’une des valeurs sûres d’un effectif qui n’en a pas beaucoup avant le début de cette nouvelle saison. Pour doubler le poste, on retrouve le jeune Kamanzi, qui a montré de belles choses en fin de saison dernière (7 titularisations). Il est bon techniquement et assez agile, par contre il est moins sûr que le danois sur le plan défensif, il devra progresser dans ce secteur s’il veut prétendre à plus au sein du 11 à terme.



Milieux :


Le milieu de terrain est le véritable chantier de Toulouse cette saison, avec la perte de son trio de titulaires, il va falloir que le club se réinvente. Devant la défense, que ce soit en 4-2-3-1 ou bien en 4-3-3, Sierro devrait être le titulaire, il était déjà au club l’an dernier, ce qui permet de ne pas repartir de 0, par contre, il a très peu joué avec seulement sept titularisations en fin de saison, lorsque l’équipe n’avait plus rien à jouer en championnat. On peut penser que les dirigeants avaient la volonté de tester des joueurs, en sachant que les trois tauliers avaient de fortes chances de partir lors de l’intersaison. Sierro présente plutôt un profil de numéro 6, si on se réfère à ses statistiques, il est assez performant devant la défense, pour sécuriser la charnière centrale, par contre, il a plus de mal un cran plus haut, parvenant assez rarement à réaliser des interceptions. Il est aussi assez limité techniquement, car il ne réussit que 79% de ses passes, ce qui est assez faible pour un milieu de terrain. Difficile donc de croire qu’il puisse faire oublier Spierings dans ce rôle, il est correct défensivement, mais ce n’est pas un bon premier relanceur et il a du mal un cran plus haut, si Toulouse ne se renforce pas lors de la suite du mercato dans ce secteur, il pourrait être l’une des faiblesses de l’équipe, il en sera néanmoins le capitaine à priori au vu des matchs de préparation.



Aux côtés de Sierro, on retrouvera la recrue Casseres, le vénézuélien présente plutôt un profil de milieu de terrain box to box. Il a logiquement un gros volume de jeu, capable de réaliser beaucoup de courses avec ou sans ballon pour se projeter vers l’avant, il ne rechigne pas non plus à faire les efforts pour se replacer rapidement. En revanche, il n’est pas très technique et a besoin d’avoir un joueur plus créatif à ses côtés au milieu, preuve en est avec son taux de passes réussies, qui n’était que de 79% en MLS. Casseres est un excellent joueur pour briser les lignes adverses et amener le ballon dans le dernier tiers, c’est sa qualité première, son apport offensif est énorme pour un numéro 8 et il était à l’origine de beaucoup d’occasions à New York. En plus de ce bon impact offensif, il est déterminé à la récupération du ballon, bien qu’il ne soit pas un numéro 6 et qu’il ait besoin d’un joueur plus défensif à côté de lui (sûrement Sierro cette saison). Il réalise en moyenne 3 tacles par match et parvient fréquemment à couper les trajectoires de passes adverses, en revanche, il a un vrai tempérament sud-américain et il prend un grand nombre de cartons jaunes (7 lors de ses 17 derniers matchs), il devra se calmer pour ne pas être suspendu trop régulièrement et ne pas pénaliser son équipe. En résumé, un milieu qui semble venu pour remplacer Dejaegere, il est moins technique que ce dernier, mais sera très intéressant à suivre, en complément, voici la heatmap qu’il avait en MLS, témoignant de son activité sur le terrain.



Heat map Casseres

Un cran plus haut au poste de numéro 10, on retrouvera pour le moment Genreau, pour compléter ce milieu à trois, sa position est susceptible de varier et il pourrait aussi évoluer en tant que numéro 8, aux côtés de Casseres, avec Sierro un cran plus bas. On l’a mis pour le moment, car Schmidt qui doit arriver sous peu devrait être le titulaire dans ce rôle, il est annoncé comme le successeur de Van Den Boomen, il a l’air de présenter un profil assez offensif et a marqué 3 buts l’an dernier avec le Werder Brème, reste à voir si ce transfert se finalisera. En attendant, Genreau aura sa chance pour le ou les premiers matchs, il a déjà évolué avec Sierro l’an dernier, mais il n’a pas véritablement brillé dans ce rôle. Déjà parce qu’il préfère plutôt évoluer en tant que numéro 8, voire même en tant que numéro 6, ensuite parce qu’il manque clairement de technicité avec un taux de précision de passes trop faible dans cette zone (78%). Il y a donc de fortes chances qu’on le voit reculer d’un cran en tant que doublure dans les semaines à venir, il sera plus intéressant, fort de ses qualités défensives, avec 5 tacles par match et une vraie qualité pour presser l’adversaire. Au milieu, Gelabert pourrait aussi avoir un peu de temps de jeu, c’est le vrai pari de ce mercato, très difficile de savoir où il en est après deux graves blessures et plusieurs saisons difficiles. Il devrait normalement être la doublure de Schmidt à long terme et il faudra voir ses premières apparitions pour savoir s’il peut apporter quelque chose à l’équipe. Un cran plus bas au poste de numéro 8, il manque peut être une recrue, notamment pour jouer sur deux tableaux, on peut penser que les dirigeants vont recruter à ce poste.



Attaquants :


Au poste d’ailier droit, Aboukhlal sera incontournable, s’il ne part pas d’ici la fin du mercato. Le marocain était l’un des joueurs offensifs les plus influents de l’équipe l’an dernier, il a conclu la saison avec 10 buts et 5 passes décisives. Aboukhlal est un joueur qui propose énormément dans la profondeur, avant de rentrer vers l’intérieur pour conclure à l’aide de son pied gauche, il recevait plus de 10 passes progressives en moyenne l’an dernier. Le problème, c’est qu’il était servi par un très bon milieu de terrain, dur de savoir si le nouveau milieu toulousain sera capable de créer des différences aussi facilement et de le trouver dans de bonnes dispositions. On peut également dire qu’il a des progrès à faire à la finition, car il a sous performé ses xG l’an dernier, marquant 10 buts, pour plus de 11.72 xG, attention aussi à son comportement, il s’est légèrement disputé en préparation pour tenter de tirer un penalty à la place de Dallinga, à suivre. Il reste quoi qu’il arrive un ailier très complet, que Toulouse doit absolument garder pour pouvoir exploser en transition et menacer l’adversaire dans la profondeur, sans lui, l’équipe va cruellement manquer de présence dans le dos de la défense, à moins d’une grosse recrue. Car pour le moment, sa doublure se nomme Bangré, gaucher également, il sort d’une très belle saison en prêt avec Quevilly-Rouen en Ligue 2, où il a marqué 9 buts et délivré 5 passes décisives, sa préparation a également été intéressante. Difficile cependant de croire qu’il puisse être plus qu’une doublure au sein d’un club qui va jouer l’Europe.



A gauche de l’attaque, Chaibi sera à priori le titulaire, mais comme pour Aboukhlal, c’est uniquement s’il ne part pas dans les jours/semaines à venir. L’Algérien s’est révélé l’an passé, polyvalent, il est capable de jouer sur l’aile gauche et en tant que milieu offensif, que ce soit dans un 4-2-3-1, ou au sein d’un milieu en 4-3-3. Cette année, il devrait être utilisé à gauche par Novell, en partant du principe qu’il reste. Joueur très technique, il possède un profil différent de celui d’Aboukhlal à droite, il aime décrocher pour toucher des ballons et cherche surtout à se mettre sur son pied droit face au jeu. En ce sens, on peut dire qu’il s’agit plutôt d’un meneur de jeu excentré, car bien qu’il soit capable de prendre la profondeur, ce n'est pas sa qualité première et il est surtout doué pour faire la différence à l’aide de dribbles à l’intérieur du jeu. Un profil créatif donc, qui n’en est pas moins très efficace, car Chaibi n’avait pas besoin de beaucoup de situations pour se montrer décisif la saison dernière, finissant celle-ci avec 5 buts et 5 passes décisives. Au vu de son talent et de sa précocité, on peut comprendre pourquoi il attise les convoitises, il a en plus l’air d’être en forme de la préparation, car il marqué lors du dernier match, tous les supporters vont prier pour que leur chouchou reste une saison de plus dans la ville rose. Ils vont prier d’autant plus que Cissoko vient malheureusement de se blesser lors de la préparation, il sera absent à minima pour trois mois. La recrue toulousaine avait pourtant montré de belles choses, il semblait avoir un profil d’ailier dribbleur et très rapide, parfois un peu maladroit dans le dernier geste, il aurait clairement pu prétendre à du temps de jeu en ce début de saison. Il faudra attendre avant de voir ses arabesques en Ligue 1, en attendant, le club n’a pas de doublure à Chaibi, le recrutement d’un ailier supplémentaire semble donc vital, d’autant plus si la pépite du cru venait à quitter le club.



En pointe, pas de doutes, Dallinga va lui rester et sera le titulaire indiscutable. Il a montré l’an dernier qu’il était un très bon buteur, marquant à 12 reprises, c’est un véritable attaquant de surface, il ne participe pas beaucoup au jeu, voire pas du tout, ne touchant que 21 ballons par match. Par contre, il est très mobile, il cherche toujours à se démarquer, que ce soit à la réception d’un centre, lors d’une attaque placée, ou bien en transition rapide. C’est globalement un attaquant très complet du point de vue de la finition, il est capable de finir de la tête (2), du pied gauche (2) et bien entendu du pied droit, son pied fort avec 7 réalisations. Il a surperformé ses xG l’an dernier, avec 12 buts pour seulement 9.88 xG, preuve qu’il est très bon à la finition, reste à savoir comme pour les autres attaquants s’il sera servi dans de bonnes conditions cette année avec tous les changements au sein du milieu de terrain, mais il ne lui faudra pas grand-chose pour être décisif. Sa doublure sera Magri, très bon l’an dernier avec Bastia, il marquait en moyenne un but en 129 minutes, ce qui est très intéressant. C’est un attaquant qui participe davantage au jeu, il peut donc être une bonne alternative pour Novell cette saison, car le coach espagnol devra sûrement faire reposer Dallinga à certains moments de la saison, en raison de l’enchaînement des matchs, il devra montrer qu’il peut être performant en Ligue 1. Onaiwu peut aussi jouer à ce poste, mais il a été très décevant l’an dernier et il n’est pas impossible qu’il parte lors de la suite du mercato, difficile donc de le mettre en avant ici.



Pronostic :


Après une saison 2022-2023 exceptionnelle avec un maintien confortable et une Coupe de France, Toulouse vit un été très mouvementé. Montanier a été démis de ses fonctions et remplacé par son adjoint, Carles Martinez Novell, il y aussi eu beaucoup de départs dans l’effectif, puisque Dejaegere, Spierings, Van Den Boomen, Dupé et Ratao ont tous quitté le club. Des changements qui inquiètent, d’autant que Desler, Chaibi et Aboukhlal sont également pistés et pourraient partir lors de la suite du mercato. Dans le sens des arrivées, les dirigeants ont été actif avec les arrivées de Casseres, Cissoko ou encore Magri, mais c’est un recrutement basé sur la data et il est difficile de savoir réellement ce que valent les joueurs qui arrivent. On est donc très clairement dans le flou avec Toulouse cette saison, nouveau coach, nouveaux joueurs et une Ligue Europa qui risque de fatiguer les organismes pour une équipe qui n’était pas destinée à aller en Europe aussi rapidement. On a bien vu l’an dernier avec Nantes que l’Europe peut parfois être un cadeau empoisonné et c’est ce qu’on craint pour les toulousains cette année. Malgré tout, l’entraîneur était déjà présent au club en tant qu’adjoint, ce qui est un motif d’espoir, mais on a du mal à classer Toulouse plus haut que la 16 ème place, il faudra voir les premiers matchs et la fin du mercato pour savoir si le club peut viser plus haut, ou bien s’il va finir plus bas avec d’autres départs, c’est la saison de tous les dangers pour le TFC.


Pronostic : 16 ème

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