Billet rédigé le jeudi 23 février
La vingt et unième journée de Bundesliga aura réservé un sacré lot de surprises, de confirmations et de déceptions.
Resserrement historique en tête du championnat puisque dorénavant trois équipes sont devant avec le même nombre de points, en étant uniquement départagées par la différence de buts. Ce qui nous promet un sprint final de toute beauté. Avec une vraie possibilité sportive de mettre fin à la suprématie du Bayern sur la Buli.
FC Bayern Munich, Borussia Dortmund, Union Berlin, tel actuellement le podium de tête. Et dans cet ordre, à la différence de buts.
La défaite samedi du leader bavarois, puni d’un coupable excès de suffisance dans une rotation beaucoup trop importante pour une équipe qui n’a finalement pas tant de marge que cela sur ses concurrents, a été une vraie surprise. Dimanche, autant avec un triste match nul à domicile lors de la réception de Schalke 04, l’Union Berlin a laissé échapper la possibilité de prendre la tête autant en s’imposant tranquillement (4-1) et en ayant fait tourner certains cadres, le Borussia Dortmund n’a pas laissé l’occasion de revenir à hauteur.
Dortmund laisse une belle impression, de celle qui souvent accompagne les équipes qui vont au bout de l’aventure. De la réussite, des points, même sans bien jouer, un groupe étoffé où chacun a l’occasion d’apporter sa pierre à un édifice qui se construit patiemment, le sentiment constant que cette équipe peut et doit mieux faire. Ce groupe possède encore clairement une marge de progression collective, ce qui en fait mon outsider numéro un pour le titre. Terzic est devant un défi fantastique, à lui de démontrer qu’il mérite pleinement la confiance de ses dirigeants. Il a les joueurs, à lui d’apporter sa plus-value.
Le FC Bayern n’affiche pas les même certitudes que les années précédentes. Prodige revendiqué et assumé du coaching, Nagelsmann donne l’impression de faire le ménage dans le vestiaire du Bayern. Avec le feu vert de sa direction mais plutôt comme un bourrin. Que ce soient les sorts réservés à Müller, dépositaire d’un esprit et d’une identité ayant ancrés le haut niveau en Bavière, ou à Neuer, torpillé ainsi que sa zone de confort complètement démembrée (pendant sa convalescence, son coach quasi personnel des gardiens est viré et remplacé par un ex-collègue du Julian et venu d’Hoffenheim un des ex-clubs de Nagelsmann…et s’il n’avait pas bien compris le message, une amende de 1,6 M d’euros pour pratique non autorisée du ski devrait le conforter que le Bayern de Nagelsmann ne veut pas continuer avec lui), cette mise au pas ne s’effectue pas sereinement où une partie du vestiaire roule pour le coach et une autre se pose la question de la défiance sans y avoir encore succombé. Les sorties médiatiques à répétition confortent le sentiment d’une ambiance délétère entre les parties prenantes, du genre à fissurer un édifice sur le long terme. Autre élément de crispation avec le recrutement opéré par Hasan Salihamidzic qui n’est que très rarement remis en cause. Pourtant la gestion de Gravenberch, passé en un été de petit prodige de l’Ajax à joueur de complément qui cire le banc du Bayern, Sabitzer prêté à Man United alors que la paire Goretzka-Kimmich n’a jamais été autant chahutée, la kermesse De Light (le point faible de la défense bavaroise, que les autres équipes ciblent tellement il est mauvais ou pas au niveau attendu, pour faire dans le sportivement correct – mais à un momentn un chat est un chat), la gestion du remplaçant de Neuer ou l’absence d’un nouvel avant-centre de métier suite au départ de Lewandowski l’été dernier, parti chaffouiné par ses fraîches relations avec son jeune entraîneur (d’ailleurs heureusement que Choupo a marché sur l’eau pendant trois mois pour sortir son entraîneur d’une sacrée impasse) sont autant de grains de sable qui, au final, ont affaibli le FC Bayern. Et pourtant, Brazzo alias Salihamidzic a été prolongé. Pas sûr que la notion de remise en cause fasse réellement partie du lexique des dirigeants actuels de ce club. Son talon d’achille assurément. L’élimination du PSG donnerait du sursis à ce panier de crabes, un exploit parisien à l’Allianz Arena signifierait le probable début du règlement de comptes, façon puzzle. Laisser les choses pourrir ne ferait qu’abîmer plus profondément ce club, pourtant structuré pour rayonner sur la scène nationale et continentale.
L’Union Berlin est déjà tout heureux d’être invité à pareil festin. Encore en 2.Bundesliga il y a quatre ans, le club de l’est berlinois poursuit sa progression fulgurante en grimpant quatre à quatre les marches : accession en Buli, maintien, qualification européenne, leader temporaire de Buli, passage des poules en Coupes d’Europe. Une trajectoire vertigineuse, qui étourdit même tellement elle semble insensée, presque irréelle. Jusqu’où peuvent s’arrêter les hommes d’Urs Fischer ? Si je ne les vois pas capables de lutter jusqu’au bout pour le sprint final (et pourtant, je l’espère si fortement), je ne vois pas l’Union s’effondrer complètement. Une qualification européenne doit être au bout, la Ligue des Champions serait une formidable récompense autant qu’un pieds de nez monumental au football incarné par Chelsea. Malheureusement, les Berlinois en calant face à une lanterne rouge en mode survie ont pu mesurer que l’effet de surprise ne jouant plus du tout en leur faveur, il sera nécessaire de se faire violence pour continuer à suivre le rythme soutenu de la tête du classement général.
Toujours à portée de fusil, Fribourg (à 3 points), Leipzig (à 4 points) et Francfort (à 5 points). Le podium se jouera entre ces six-là.
Dans le bas du classement, Schalke (13 points-18ème) qui ne perd plus ferme toujours la marche alors que le Hertha (17 points-17ème) est en position de relégable. A 19 points, trois équipes squattent: Bochum (16ème et barragiste) et Hoffenheim (15ème) ont perdu alors que Stuttgart (14ème) a enfin gagné. Une Bundesliga serrée à tous les étages !
Poursuite des compétitions européennes cette semaine, avec en Ligue des Champions, l’entrée en lice des derniers représentants de la Bundesliga, opposés à de sacrées adversités.
Mardi, l’Eintracht Francfort a été démembré par un Napoli impressionnant de maîtrise (0-2). Une belle équipe qui éventre tout sur son passage, Série A et Europe, quelque soit le menu proposé. Sans absence imprévue de joueurs phares, le leader du championnat italien est taillé pour aller très, très, très loin. Kolo-Muani expulsé et donc absent du retour, je ne vois pas les hommes Glasner passer.
Mercredi, le RB Leipzig a fait la nique à Manchester City sur un match nul (1-1) qui laisse les Saxons encore vivants avant de disputer le match retour. La première mi-temps a permis au public allemand de revoir les fondamentaux du Pep’s style avec une possession outrageuse mais stérile (Haaland transparent), avant que Rose ne modifie son plan de jeu pour à son tour mettre le pieds sur le ballon et obliger les Mancuniens à travailler, chose qu’ils n’aiment pas trop...Pour le match retour, si les Citizens partent bien favoris dans leur antre de l’Etihad, je crois le RB Leipzig capable de les pousser dans leurs derniers retranchements. Surtout si Pep s’enferre dans un coaching artistique (encore aucun changement dans cette manche aller…). Peut-être que l’entraîneur espagnol est la meilleure chance de qualification des Allemands. Va savoir. On dira donc prolongations et tirs au but.
Ce jeudi soir, match retour pour l’Union Berlin qui accueille l’Ajax Amsterdam. Si les Bataves sont au-dessus niveau ballon, j’espère les Berlinois capables de réaliser l’exploit. BREAKING NEWS, l’Union se qualifie avec talent, le rêve continue.
Qualification aux tirs au but pour le Bayer Leverkusen qui élimine l’AS Monaco de la Ligue Europa.
Est-ce l’effet carnaval, d’ailleurs celui de Granville (capitale de la Normandie, au moins ces derniers jours, spéciale dédicace à l’intriguant Docteur Pabot) vaut largement le déplacement, en tout cas les confettis sont de sortis cette semaine puisque cette spieltag 22# est peut-être, pour le moment, la plus belle journée de cette campagne de Bundesliga au niveau des affiches proposées.
Que ce soient au niveau des enjeux des rencontres, de la lutte pour le titre, de la course aux places européennes, de la bataille pour le maintien ou les oppositions de style entre équipes aux réalités sportives différentiées, tout y est dans les 9 matchs qui composent cette vingt-deuxième journée.
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Régalez-vous, c’est la Bundesliga !
MATCHS 22#
1. FSV Mainz 05 - Borussia M'gladbach
Pour ouvrir la journée, un vrai bon match de milieu de tableau puisque le 9ème accueille le 8ème.
Mêmes nombre de points et même bilan (8v, 5n, 8d), pour deux équipes irrégulières et imprévisibles.
Mayence est sur une série de deux victoires consécutives en ayant marqué deux fois 3 buts pour y parvenir. J’ai donc tendance à penser qu’ils sont capables d’enchaîner, surtout que Svensson semble avoir trouver son onze.
Mais en face, les visiteurs sont des Poulains qui lorsqu’ils sont fougueux comme la semaine dernière sont capables de renverser proprement le FC Bayern en inscrivant 3 buts (coucou Sommer célébré avant-match avec des cadeaux et donc une petite musette), avec la possession et les occasions. Et de donner des idées « originales » à l’inénarrable Campos qui vise Thuram et Koné pour le prochain mercato d’un PSG low-cost. Et comme je suis mauvaise langue, cet amoureux des bords de pelouse devrait revoir la défaite face à Augsbourg pour y « dénicher » Berisha et Demirovic (Engels n’était pas encore arrivé). Stindl retrouve du temps de jeu et une place de titulaire : comme quoi, les vétérans peuvent encore faire des différences.
Match où tout est possible. Y compris le score fétiche de Buli.
Score 2-2
RB Leipzig - Eintracht Frankfurt
Match du très haut de tableau, le 5ème reçoit le 6ème, un point les sépare. Une affiche.
Ces deux équipes ont perdu plus qu’un match dernièrement en s’inclinant à domicile contre les métallos de l’Union Berlin pour le RB Leipzig pourtant dominateur (1-2) et l’Eintracht éventré par un Cologne sans pitié à domicile (3-0). Au sein de chaque club, on se questionne pour savoir comment ont été impactées les ambitions finales et la perception collective que les joueurs ont sur les propres forces et faiblesses de leur effectif respectif.
Le RB Leipzig a très bien négocié ses deux derniers matchs, pourtant loin d’être une promenade de santé, Buli en s’imposant proprement à Wolfsbourg (0-3) et en tenant en échec Manchester City (1-1). Rose a mis en place une équipe équilibrée qui enchaîne les bons résultats et permet au club d’être toujours en capacité d’atteindre ses objectifs. Pour être sûr d’y arriver, Leipzig doit retrouver une fluidité offensive mise à mal par les absences préjudiciables pour blessure d’Olmo et de Nkunku. Ce dernier revenant, l’espoir renaît mais ne règle pas pour autant la problématique posée par le coffre-fort du club de la capitale financière d’Allemagne.
Parce que Francfort est une équipe en place, qui travaille beaucoup en imprimant un rythme fort aux débats, jouant très vite en transition et qui possède en Kolo-Muani le joueur capable de transpercer, sur un exploit individuel ou à la conclusion d’un mouvement collectif, n’importe quelle défense du plateau de Bundesliga. Pas une équipe simple à bouger, même si Cologne a démontré qu’on pouvait y arriver, une des fragilités pourrait se trouver comme la saison dernière dans l’habitude de l’entraîneur Oliver Glasner de jouer très souvent avec les mêmes joueurs. Vainqueur du Werder Brême (0-2) mais battu par le Napoli (0-2), l’Eintracht va pouvoir se situer avec ce déplacement bien délicat à négocier.
Magnifique duel qui vaut bien un huitième de finale de Ligue des Champions : cela devrait nous offrir un magnifique spectacle, de beaux duels et de jolis buts. A domicile, Leipzig est vraiment costaud alors que l’Eintracht a montré quelques sauts de concentration des derniers temps. Opposition aussi entre deux beaux représentants de l’école française de football Nkunku et Kolo-Muani (Randall pas forcément titulaire, il a pris un coup) qu’on espère sur le pré pour confirmer que le DD national peut les sélectionner pour accompagner Mbappé en Equipe de France.
Alors match de poètes en grand-écran pour ce rendez-vous entre les duellistes ? J’ai envie d’y croire.
Score 3-2
1. FC Köln - VfL Wolfsburg
Match entre d’ambitieux coupeurs de tête le 12ème reçoit le 7ème, 4 points devant.
Bien que différentes, ces deux équipes présentent si on force quelque peu le trait des points communs notamment en terme de trajectoire et d’ambitions pour la fin de saison.
Après la réussite d’une saison dernière supérieure aux attentes initiales, Cologne, engagé dans une compétition européenne prenante, a connu une première partie de championnat en dent de scie avec un bon démarrage, un manque de continuité jusqu’à sombrer en novembre (pas de victoire en Buli) autant à cause du calendrier infernal que des blessures de sa ligne d’attaque. Depuis la reprise, on a retrouvé cette équipe agressive, courant beaucoup et capable de belles performances collectives. Avec un couac inattendu à Stuttgart (3-0), la défense retombant dans ses travers.
Wolfsbourg a engagé cet été un travail de fond avec Niko Kovac aux manettes (revue d’effectif, arbitrage des profils, mercato et mise en place de systèmes de jeu). Un remise en route difficile, des doutes sur la capacité de Kovac à mener à bien le projet du club. Septembre avec un premier coup d’éclat (victoire à Francfort) et une succession de matchs nuls pour se rassurer. Avant d’entamer une fantastique remontée au classement en enchaînant notamment sur 2022 et 2023 six victoires consécutives. Depuis 4 matchs, les Loups sont à nouveau dans le dur (1n, 3d) et sont à 8 points du sixième, Francfort.
A domicile, Cologne a retrouvé des certitudes (5v, 3n, 2d) et peut compter sur quelques individualités qui savent se sublimer à l’occasion (Skhiri, Kainz, Maina). Décroché au classement, Wolfsbourg, qui a toujours le rêve européen dans un coin de sa tête, viendra chercher au moins un point pour continuer à y croire.
Match engagé, haletant, avec du jeu et des rebondissements. Celui qui gagnera sera, à mes yeux, l’équipe dont il faudra se méfier pour les places d’honneur. Je vois un 3-2 ou 2-3 mais je n’arrive pas à me décider. Indécis.
Score 2-2
TSG Hoffenheim - Borussia Dortmund
Match déséquilibré le 15ème reçoit le second.
Le début de règne de Pellegrino Matarazzo commence dans la douleur (2 défaites qui s’inscrivent dans une série entamée avant son arrivée et qui aujourd’hui pointe à 11 matchs sans victoire). Et dans la déception car à Augsbourg, ils ont craqué sur corner à 3 minutes du terme du temps réglementaire. Il y a un léger mieux mais toujours pas suffisant pour prendre des points et sortir de la zone rouge puisqu’Hoffenheim compte le même nombre de points que Stuttgart (14ème) et que Bochum (16ème et barragiste).
Dortmund est l’équipe très en forme du moment. Revenu sur le Bayern, le Borussia a donc son sort entre ses pieds. La perspective du match retour à Chelsea pourrait conduire Terzic à aligner une équipe mixte et à gérer le temps de jeu en fonction de l’évolution du score. A noter l’absence d’Adeyemi, qui était excellent avant sa blessure à la cuisse.
Sur une série de 6 victoires consécutives en Buli et avec la possibilité de prendre au moins temporairement les rênes du championnat (match samedi alors que les 2 autres premiers ex-aequo s’affrontent dimanche), je ne vois pas Dortmund ne pas gagner et mettre la pression sur ses concurrents. Pour ceux qui aiment nager contre-courant, et miser sur les causes perdues, un billet sur Hoffenheim.
Score 0-2
Hertha Berlin - FC Augsburg
17ème contre 13ème, sept points d’écart. Du soleil pour une des deux équipes ?
Parce qu’on sent que l’équipe progresse, le Hertha joue un match important pour le reste de sa saison et il est probablement prévu que cette rencontre ramène quelques points dans l’escarcelle. La dernière rencontre à domicile qui s’est soldée par une victoire éclatante sur Gladbach doit servir de modèle sur les contenus à reproduire.
Augsbourg voyage mal avec un point de pris sur les six derniers déplacements en Bundesliga. L’idée sera donc pour les Bavarois de ne pas rentrer à vide à la maison. La composition d’équipe est maintenant stabilisée et me semble prometteuse.
Pas forcément la première rencontre que l’on coche, pourtant cette opposition entre deux entraîneurs que je trouve particulièrement intéressants, Sandro Schwarz recevant Enrico Maaßen, est une belle promesse de jeu. Un match équilibré avec des équipes qui, parfois, laissent trop d’espaces et surtout des attaquants qui par moment nous gratifient de fulgurances : tout pour voir des buts et du spectacle. Le maintien en toile de fond devant, si besoin était, catalyser les énergies en présence.
Score 4-3
SV Werder Bremen - VfL Bochum 1848
Le onzième reçoit le 16ème, barragiste de son état.
Les deux équipes restent toutes les deux sur deux défaites consécutives.
Depuis la reprise, le Werder est rentré dans le rang (2v, 4d) et a probablement dit adieu au rêve européen. Après la douce euphorie des premiers mois, ces derniers revers sont venus rappeler son statut à un promu qui maintenant regarde plutôt derrière lui. Avec un objectif simple, assurer au plus vite le maintien pour retrouver l’insouciance des premières semaines, celles qui justement ont permis de constituer ce petit matelas de points.
A l’extérieur, Bochum est le plus mauvais élève de la classe (1v, 10 d) avec une différence de buts spectaculaire (7 /32 soit un joli – 25 buts). Un point serait déjà vécu comme une réussite. Et il en faudra si le VfL veut se maintenir. Et même si Bochum n’y arrive pas à l’extérieur, je les crois capable d’y arriver au maintien.
Parce que le Werder Brême présente l’avant-dernière défense du championnat (déjà 41 buts encaissés) alors que Bochum est la plus mauvaise défense (51 buts encaissés), j’ai dû mal à envisager le 0-0. Bien au contraire, les artificiers devraient s’illustrer dans un match ouvert. Feu d’artifice et ball-trap.
Score 4-3
FC Schalke 04 - VfB Stuttgart
Le dernier accueille le 14ème, perché à 6 points.
Schalke vient d’enchaîner un quatrième 0-0 consécutif. Et le dernier obtenu sur la pelouse de l’Union Berlin est une belle performance face à un des leaders du championnat tenu en échec à cette occasion. Comme un parfum de victoire. Cette nouvelle solidité défensive autorise l’espoir d’une survie possible à cet échelon. Même conclusion que la semaine dernière pour les joueurs de Thomas Reis, il faut maintenant gagner pour revenir sur les équipes les plus proches. Et le temps presse.
Pour son nouveau mandat aux commandes de Stuttgart, Bruno Labbadia a (enfin) gagné son premier match de Bundesliga : si ce succès a été long à arriver, il a été éclatant et surprenant par sa force. Trois buts passés à Cologne (le premier est magnifique du début avec le pressing, la récupération à sa conclusion avec une frappe enroulée dans le petit filet opposé, simple et efficace), qui avait pourtant retrouvé une défense solide. Une prestation emballante qui demande confirmation et qui a eu le mérite de propulser le VfB à la 14ème place, à égalité de points avec le 16ème barragiste.
Match important dans la lutte pour le maintien : soit l’écart se creuse, soit c’est un rapproché. Un match à 6 points pour ainsi dire. L’enjeu va-t-il prendre le dessus dans une rencontre où la pression va peser sur les acteurs ? C’est un vrai risque, un but précoce dériderait une partie qui sera intense. Schalke est abonné au 0-0 et Stuttgart ne voudra pas perdre. Match de la peur.
Score 1-1
SC Freiburg - Bayer 04 Leverkusen
Le quatrième accueille le 10ème, match au parfum européen.
Fribourg est intraitable à domicile (7v, 2n, 1d) et reste sur une dynamique de 2 victoires consécutives en Buli. En embuscade à 3 points des 3 leaders, le SC pourrait en cas de victoire faire la bonne opération. Avec un Grifo toujours très présent.
Leverkusen voit une qualification pour les prochaines Coupes d’Europe s’éloigner à la faveur de résultats très moyens sur les derniers matchs (1v, 3d) alors que l’Europe a sourit jeudi soir avec une qualification obtenue aux forceps face à l’AS Monaco après la séance de tirs au but. Une promenade monégasque qui confirme le retour d’un Wirtz à nouveau convaincant.
Porté par sa qualification européenne, Leverkusen pourrait être euphorique mais la qualité des hôtes et la fatigue d’un match prolongé jouent en faveur d’un Fribourg que j’imagine conquérant et patient. Victoire en maîtrise.
Score 2-0
FC Bayern München - FC Union Berlin
Le TopSpiel de cette journée, le leader reçoit le troisième, même nombre de points. Véritable tournant ou simple rond-point ?
Rescapé de la montée en Bundesliga, le capitaine Trimmel, ici à la lutte avec Davies lors du match aller (Union Berlin – Bayern de Munich, 1-1), avait délivré la passe décisive sur l’ouverture du score. Symbole et tête d’affiche de ce player-picks Bundesliga, opus 22#.
En plus de voir Dortmund et l’Union Berlin revenir à hauteur, la défaite surprise du FC Bayern à Mönchengladbach a généré son nouveau lot de tensions. Pénalisés par une erreur d’arbitrage (rouge très sévère pour Upamecano en position de dernier défenseur pour une touchette à l’épaule sur Pléa), les Bavarois n’ont pas su gérer des évènements contraires, à l’image de l’entraîneur Nagelsmann qui a perdu le contrôle en invectivant l’arbitre. En s’en tirant avec une amende de 50 000 euros, le Julian sera malgré tout sur le banc dimanche, l’image de la Bundesliga étant préservée pour ce duel au sommet. On pourra scruter sa gestion du cas Müller, sorti au bout du quart d’heure pour faire entrer Cancelo après l’expulsion d’Upamecano (après avoir déjà joué quinze minutes contre le PSG). Après Ulreich cloué à son rôle de doublure et Neuer en voie de neutralisation, la météo bavaroise n’est en ce moment pas très favorable aux vétérans munichois.
L’Union Berlin a déçu en faisant match nul à domicile face à la lanterne rouge alors que c’était l’occasion de s’asseoir de nouveau sur le trône de la Buli. En se qualifiant pour le tour suivant de la Ligue Europa après l'élimination de l’Ajax Amsterdam (3-1), les Berlinois s’offrent une fin de saison excitante.
Match où le FC Bayern partira avec un avantage certain, les Berlinois qui ont joué ce jeudi soir sont de vrais outsiders. Je crois que l’Allemagne du football sera derrière l’Union autant pour nous offrir un scénario de folie pour l’attribution du titre que pour voir le Bayern tomber. Mon cœur rêve d’un bon hold-up (0-1), la raison vote Bayern. Braquage.
Score 0-1
PLAYER PICKS 22#
Les suggestions de la semaine dernière journée n’ont pas été fameuses, lourdement impactées par les prévisibles rotations liées à l’enchaînement de matchs européens pour les équipes engagées.
Cette semaine, les affiches n’offrent pas de matchs faciles à pronostiquer et donc la sélection de joueurs n’est pas des plus simples. Une stratégie peut consister à anticiper la prochaine journée, une autre plus classique de jouer les valeurs sûres du jeu supposées faire leurs points. Un mixte des deux sera mon choix.
Dortmund apparaît comme l’équipe angulaire de votre sélection en raison de son affiche (déplacement à Hoffenheim), mais avec une prochaine réception bien difficile de Leipzig.
Une bonne pincée de Fribourg, un soupçon d’Augsbourg et un nuage de Werder Brême.
Pour les plus téméraires, Mayence (qui accueille vendredi soir) et Schalke peuvent se tenter comme risquette avec 2 matchs à la clef, mais avec une logique de pari à risque moyen.
Et, c’est tout. C’est maigre comme lignes directrices : tous les symptômes d’une journée qui devrait provoquer de beaux écarts dans le championnat Fantasy.
Bonne lecture !
GARDIENS
Corporation qui devrait briller ce week-end.
On privilégiera donc les options à bas coûts : Christensen (Hertha, 2,2 M), Damhen (Mayence, 2,8 M), Fährmann (Schalke, 2 M) sont de vraies options. Le dernier particulièrement.
Dans le duel au sommet, le gardien de l’Union Ronnow (5,9 M) en promo est séduisant mais présente le désavantage de jouer le dernier match. Risquette.
Kobel (11,1 M), plus cher, est le choix du prince.
DEFENSEURS
Schlotterbeck (14,3 M) est un incontournable.
Et ses coéquipiers de Dortmund comme Ryerson (6,2 M) et Guerreiro (12,7 M) sont intéressants.
Fribourg offre Ginter (11,7 M) et son jeu de tête ainsi que sa capacité à gagner des duels. Attention Günter est suspendu.
On peut, pour une semaine, intégrer le latéral gauche croate Sosa (Stuttgart, 13,2 M) de retour à un excellent niveau fantaisiste. Cher mais peut rapporter gros.
Son coéquipier Mavropanos (12,2 M) est un bon joueur qui évoluera dans un plus gros club l’année prochaine. A éventuellement tester sur une journée, celle-ci.
En risquette, le latéral Iago (Augsbourg, 7 M) a un potentiel offensif important. Sa saison actuelle n’est pas terrible, comparée aux belles sorties réalisées l’année dernière. Son coéquipier Gummy (4,7 M) est plus régulier.
Parmi les promos, deux risquettes Dardaï (Hertha, 3,2 M) qui a fêté son anniversaire avec la tête d’affiche du dernier player-picks – mais en général, on ne fête son anniversaire qu’une fois par an – et Hübers (Cologne, 4,4 M) aux programmes très copieux (Wolfsbourg et Union). Sans grande conviction aucune.
Je préfère encore Anthony Caci (Mayence, 6,5 M) qui, venu de Strasbourg au mercato hivernal, réussit une belle arrivée en Buli. On reste dans le registre de l’originalité.
MILIEUX
Grifo (Fribourg, 16,6 M) comme une évidence, tout comme le duo de Dortmund Bellingham (15,7 M) et Brandt (15,5 M). Ceux qui possèdent leur coéquipier Bynoe-Guittens (1 M) pourront sourire, il est annoncé titulaire. Les autres peuvent se convertir, surtout à ce prix (même pas celui du denier du culte).
Toujours à Fribourg, j’aime Sallaï (7,9 M) en promo, très talentueux mais annoncé sur le banc alors que son coéquipier Doan (10,6 M) devrait lui débuter. A vous de choisir entre la fraîcheur du joker ou le temps de jeu. Les deux devraient payer.
A Augsbourg, Engels (1,6 M), dont je vous rabâche les oreilles ces derniers temps (en fait depuis son premier match face à Dortmund, une découverte comme j’aime bien), confirme sortie après sortie ses qualités (encore une passe dé le we dernier).
A Mayence, je préfère Lee (7,4 M) pour son plafond de points plus élevé à ses coéquipiers Kohr (7,2 M) et Barreiro (7,7 M). Option différenciante.
La promo de Salazar (Schalke, 7,9 M) se regarde. Une risquette certes mais fun. Joueur dynamique qui peut apporter du rock’n roll à une formation qui en manque cruellement dans son jeu offensif !
A Stuttgart, Gil Dias (5,5 M) a marqué les esprits et un but, en même temps en fait. Pour se différencier. Alors que son coéquipier Haraguchi (5.7 M) revit depuis son départ de l’Union Berlin.
Enfin, Nkunku (15,9 M) est en promo et représente un investissement de long terme. Qui sera forcément rémunérateur : la semaine dernière, en 21 minutes de jeu, Christopher a marqué la bagatelle de 12 points. Bonhomme !
ATTAQUANTS
On réintègre Füllkrug (Werder, 8.7 M) qui devrait de nouveau faire trembler les filets sur ses prochains matchs.
On donnera le brassard d’avant-centre titulaire à Haller ( Dortmund, 13,6 M), Adeyemi et Moukoko forfaits, seul Modeste (11,7 M) peut prétendre à du temps de jeu dans un rôle de remplaçant à la pointe de l’attaque. Le français est une risquette.
Si Mayence propose Onisiwo (11,7 M), attaquant le plus en forme du moment, et Ajorque (8,3 M), le réunionnais étant encore peu détenu, Augsbourg n’est pas en reste avec Berisha (10 M) et Yeboah (7,1 M), dans le rôle du joueur confidentiel.
Le duo de Fribourg Gregoritsch (10,7 M) et Höller (10 M) ne m’a jamais enthousiasmé balle au pied (vaut mieux jouer aérien avec eux) mais en période de disette, ils peuvent efficacement contribuer à votre performance puisque le plus souvent ils font plutôt leurs points. Surtout le premier.
Enfin, pour conclure, deux promos qui tiennent la route et pour toutes les bourses : Serge Gnabry (Bayern, 14,7 M) est le formidable joueur que l’on connaît mais est impacté par les rotations permanentes de Nagelsmann sur la ligne d’attaque (il est annoncé sur le banc ce we). Et surtout l’ailier ghanéen de Bochum Christopher Antwi-Adjei (3,7 M) qui va jouer le Werder (plus mauvaise défense) et Schalke (lanterne rouge). Je vous en ai déjà parlé, ce n’est donc plus une risquette mais plutôt un pari malin.
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